Forum de FilmDeCulte

Oh la petite merveille sortie de nulle part. C'est marrant parce que quand le film est sorti la semaine dernière je n'avais aucun souvenir d'avoir lu quoi que ce soit sur lui au moment de sa présentation à Cannes (pourtant je lis pas mal de comptes-rendus au moment du Festival). Et c'est notamment grâce à Karloff que je m'y suis intéressé.

C'est très simple c'est vraiment le type de film qui semble fait pour moi, où je retrouve sans savoir que je le cherchais tout ce que j'aime au cinéma. Un pitch tout simple et un voyage qui commence, lorgnant vers le film d'aventures et le survival et surtout qui va au bout de son périple. A partir du deuil d'un enfant, comment l'espoir transcende le corps et l'espace.

J'ai tout aimé dans ce film, sa poésie, ses décors (génial village sur la plage du début), son rythme, son amitié centrale (très First Cow), sa linéarité limpide et assumée et surtout évidemment sa poésie (magnifique bande-originale). J'adore le personnage de Lynx dont La fin est sublimissime, j'avais pas pleuré au cinéma comme ça depuis longtemps.

Et mine de rien le film s'inscrit dans une forme de renouveau du cinéma italien au réalisme magique initié par Alba Rohrwacher dans cette ruralité brute héritée de L'arbre aux Sabots (et j'ai l'impression que
La légende du roi crabe qui sort la semaine prochaine est un peu dans cette veine là).

Un premier film très impressionnant (la reconstitution est parfaite), une petite merveille de poésie qui m'a touché en plein cœur.

5/6 bien fat

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CroqAnimement votre

Pas lu ton avis car tu m'avais déjà chauffé sur Twitter. Je vais le voir à l'Arlequin, quelqu'un sait s'il passe dans la grande salle ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je sais pas, vu aux Halles.

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CroqAnimement votre

Vous êtes tous maso.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Ça m’étonnerait, au MK2 Bastille il était dans la salle 4 côté Beaumarchais (salle qui ressemble à un long placard).

Je sens que Lohmann va mettre 2.

EDIT : loool je vais voir le site de notes et je vois qu'il a mis 1

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CroqAnimement votre

J'attendais ta critique pour mieux comprendre ce qui t'avais transporté.


Exactement ce que j'imaginais.

J'ai envie de croire Art Core.

Je pense que la majorité sera entre les deux, moins enthousiaste que moi mais de là à mettre 1

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CroqAnimement votre

Au début j'ai eu peur de devoir supporter les sourcils à la Frida Kahlo d'Agata mais il s'avère qu'ils soulignent son côté soucieux et déterminé, puis le personnage m'a rappelé celui d'Ivy dans Le Village (ou comment traverser une forêt en croyant au mythe pour mieux déboucher sur une vérité), mais la frontière entre réalisme et fantastique/symbolisme ne m'a pas convaincu (concrètement, on se demande ce qu'il se passe à la fin, et quel est cet endroit "dont aucune femme ne revient").

3/5 maximum

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CroqAnimement votre

Je croirai toujours en toi Art.

Prochain test The Souvenir

Pas aussi convaincu qu'Art malheureusement, mais assez séduit par le film tout du moins.

Si d'une certaine manière c'est un nouvel académisme, j'ai aimé cette reconstitution sèche et sans chichis. Il y a quelque chose d'aride et de direct qui va bien avec le piqué de l'image numérique et donne une dureté à ce pays, à ces destins. Apprécié aussi cette représentation non-folklorique au possible de l'Italie (et pour cause: tournage en partie en Slovénie).

Si l'actrice principale a un jeu un peu fermé, je l'ai pas trouvé désagréable pour autant (bon, je dirai peut-être pas la même chose si le film était en français). Mais j'ai bien accroché à son parcours qui a quelque chose d'élémentaire, sa petite silhouette de santon traversant des étapes quasi dignes de l'heroic fantasy.

D'ailleurs son étrange compagnon (qui, lorsque Spielberg fera le remake, sera bien sûr présenté en toutes lettres comme une personne transgenre) s'avère une petite touche originale. Certes, on voit bien que la cinéaste coche une case pour sa note d'intention et ses financements, mais elle n'en fait pas trop.

Par contre pas compris la fin.
L'avant-dernière scène en tout cas est superbe

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je fais parti des conquis, dès le début du film l'histoire m'a saisi (être daron aide peut-être aussi), et j'ai écrasé ma larme sur le final, magnifiquement mis en scène. J'aime beaucoup le personnage de Lynx, aussi, j'avais pas totalement capté qu'il était transgenre, pour le coup, je le prenais plutôt pour un personnage de conte mi-homme mi créature. Après ça manque un peu de moyens sans doute au milieu (peu de figurants, pas trop d'ampleur dans la scène de l'embuscade)
mais c'est super prometteur

4-5/6