Inscription: 25 Nov 2005, 00:46 Messages: 86854 Localisation: Fortress of Précarité
Unique en son genre, la saga James Bond a longtemps eu une relation cavalière avec la continuité. Censément, les cinq acteurs qui se sont succédé dans le rôle entre 1962 et 2002 jouaient un seul et même personnage, la temporalité défiant semblablement toute logique dans un saut de foi tacitement accepté par le spectateur. En vérité, un semblant de continuité existait au départ, avec la découverte graduelle de l'organisation du S.P.E.C.T.R.E., de ses nombreux sous-fifres jusqu'à l'architecte Blofeld et ses diverses rencontres avec l'agent secret. Et si c'est la femme de George Lazenby qu'il tue dans Au service secret de sa Majesté, c'est Sean Connery qui cherche à se venger dans Les Diamants sont éternels et c'est Roger Moore qui pose des fleurs sur sa tombe dans Rien que pour vos yeux. D'ailleurs, Connery abandonne le rôle à 40 ans et Moore le reprend à 45 ans, ne nécessitant aucun saut de foi. En un sens, Tuer n'est pas jouer était déjà un reboot qui ne disait son nom et un Dalton de 42 ans passe le témoin à un Brosnan du même âge dans GoldenEye. Une vulgaire question de droits empêchant le S.P.E.C.T.R.E. et Blofeld d'être évoqués, le seul lien entre le Bond de Dalton et celui de Moore résidait dans la présence de Robert Brown en M. Mais Judi Dench est bien restée M dans Casino Royale alors que ce dernier est officiellement un reboot.
Néanmoins, lorsque Daniel Craig devient l'agent 007, la licence choisit de l'illustrer de façon littérale, montrant Bond obtenir son permis de tuer. Une origin story à plus d'un titre qui allait expliquer comment Bond était devenu Bond, cet espion aussi froid avec ses ennemis qu'avec ses conquêtes. En un sens, il aurait presque été possible de voir Casino Royale comme une préquelle puis d'enchaîner avec les 20 films qui le précèdent. En tout cas, les producteurs auraient pu choisir de suivre cette relance avec des épisodes indépendants les uns des autres. Juste une nouvelle aventure de James Bond, comme avant. Mais ils ont choisi de faire Quantum of Solace. Suite directe du précédent, ce film qui s'apparente presque à un long épilogue allait définir l'ère Craig comme celle de la continuité accrue. Face à l'accueil tiède réservé à ce deuxième volet, les producteurs préfèrent un troisième opus isolé mais les mauvaises leçons sont tirées de la réussite de Skyfall. Cherchant à être tout aussi intime et réflexif, Spectre, le bien-nommé, invoque ce qui hante le protagoniste dans un effort de tout lier pour en amplifier le sens. Malheureusement, l'exécution se hâte et se gâte.
Annoncé d'emblée comme le dernier Bond de Craig, Mourir peut attendre opte de s'inscrire plus que jamais dans cette continuité. En lui donnant une conclusion, pour le meilleur et pour le pire.
L'entrée en matière est pourtant prometteuse mais porte déjà en elle les germes de sa défaite. Il est évident que les meilleures intentions pavent le chemin qu'emprunte maladroitement le film mais une nouvelle fois après Spectre, le mot d'ordre semble être retcon (de "retroactive continuity", une altération de faits établis dans une œuvre de fiction antérieure par l'apport de nouveaux éléments explicatifs) et le premier de nombreux éléments fabriqués pour "forcer" les choses fait son apparition. Toutefois, la scène est belle et tranche avec le type d'introduction auquel la saga nous avait habitué. S'ensuit un prégénérique doublement réussi, dans l'action mais surtout dans la volonté de replacer une fois de plus l'humain au cœur de l'intrigue, de torturer Bond non pas physiquement comme dans tant de films mais émotionnellement. Quand la scène s'est terminée, avant le joli générique sur la chanson faible de Billie Eilish, on est agréablement surpris de constater que la relation entre Bond et Madeleine Swann, pour qui il quittait le MI6 à la fin de Spectre, est déjà plus convaincante que dans ce dernier. Mais le film fait alors l'erreur de la mettre de côté pour retomber dans la formule de la série, avec son enquête en forme de jeu de pistes à travers le globe, certes soigneusement appliquée mais rendue fonctionnelle par l'incapacité du film à agencer les divers éléments qui le composent de façon à raconter quelque chose.
Il suffit de voir ce que le scénario fait de Nomi, l'agent qui a hérité du matricule 007 depuis le départ de Bond. Lashanna Lynch est franchement persuasive mais sous-exploitée. Il faut dire que Skyfall avait déjà joué la carte de l'agent vieillissant et dépassé par le nouveau monde mais l'antagonisme qui naît ici de leurs interactions est superficiel. Le seul propos qu'elle sert, c'est qu'elle incarne la nouvelle génération, quelqu'un à qui Bond pourrait passer le flambeau.
Et c'est totalement amoindri par le fait qu'elle lui rende son matricule à mi-film...
Sinon, elle fait souvent son taf de son côté, Bond la croise peu. C'est du gâchis. Il en va de même pour le méchant du film, Lyutsifer Safin (sic), trop absent de ce long deuxième acte. Rami Malek n'est pas mauvais dans le rôle mais, comme l'écriture de son personnage, il ne propose rien de très intéressant dans sa performance. Au départ, le script donne une motivation personnelle à ses actes
Mr White a fait tuer sa famille donc il veut tuer celle de White (mais choisit de sauver Madeleine) puis tout le Spectre vu que White a agi sous leur gouverne.
puis semble vouloir l'affubler d'une philosophie et d'une cause...mais sans jamais l'expliquer clairement.
Il veut utiliser Héraclès contre...des millions de gens, en prétendant être comme Bond, "quelqu'un qui éradique des gens pour faire un monde meilleur" mais les cibles semblent être complètement random.
Et finalement, une dernière pirouette l'en défait complètement.
Des acheteurs arrivent vers l'île. Donc Safin comptait leur vendre Héraclès ainsi que les infos ADN de ces millions de personnes. C'est juste un mec qui veut se faire de la thune.
Cette dernière caractérisation est la même que pour beaucoup de bad guys de la saga mais le manque de lisibilité et de décision dans l'écriture achèvent de rendre cet antagoniste désincarné. Un pot-pourri de grands méchants. A ce titre, Blofeld est réduit ici à une sorte de Hannibal Lecter, confirmant que la saga n'a pas trop su quoi faire du personnage dans sa nouvelle itération.
Un cahier des charges pas si facile à remplir donc, comme en témoignent les scènes d'action, plus excitantes que celles de Spectre mais tout aussi peu inventives. C'est toujours remarquablement mis en image (l'infiltration dans le laboratoire, la scène dans la forêt embrumée) mais ça manque de concepts.
Mention spéciale toutefois au plan-séquence que Fukunaga recycle de True Detective suivant Bond monter des escaliers et éliminer les assaillants un par un. Un esprit jeu vidéo mais qui illustre mieux que jamais le talent du personnage.
Et s'il est plutôt bonnard de voir Ana de Armas se battre et dézinguer des gens, on aurait aimé la voir plus de 10 minutes. Un peu comme l'usage de l'IMAX, puissant au début (le changement de format sur le logo, le prégénerique, le générique, sont plutôt classe mais les corps-à-corps à Cuba ne s'y prêtent pas forcément puis...Fukunaga abandonne le format sur toute la deuxième moitié du film).
Ce n'est que tardivement, dans son troisième acte, que le film tente de renouer avec une thématique en développant des pistes iconoclastes mais pas inintéressantes. Le souci, c'est qu'elles sont trop mal amenées et traitées pour que la fin, qui a du sens sur cette ère marquée par la continuité, soit méritée. Il y a eu trop d'arrangements artificiels, dans les révélations sur les personnages
Était-il nécessaire que la famille de Safin ait été tuée par Mr White? Était-il nécessaire que son chemin ait croisé celui de Madeleine de façon aussi significative? En réalité, ce n'est nécessaire que pour qu'il kidnappe Madeleine et sa fille...chose qu'il aurait pu faire sans l'avoir connu 20 ans auparavant.
ainsi que dans le McGuffin trop SF
Je n'étais déjà pas super fan de l'idée des nanobots dans cet univers mais le coup du "une fois que c'est dans votre sang, c'est irréversible" me paraît trop vulgairement arbitraire.
pour arriver à cette issue.
En réalité, si la relation entre Bond et Madeleine est plus convaincante ici que dans Spectre, c'est sans doute parce qu'elle nous est donnée dès le départ comme un fait accompli, mais c'est aussi parce qu'elle était si précipitée et peu crédible dans le précédent film que ce dont elle accouche ici peine à prendre chair. En fait, les événements de ce dernier tiers paraissent répondre à une question que le film n'a jamais posé en amont.
Avant même que Safin n'évoque dans un échange avec Bond la notion de "laisser une trace", je m'étais fait la réflexion un peu plus tôt à son sujet. Quand il s'empare de Mathilde, la fille de Madeleine, je me suis dit "ce serait intéressant, un méchant orphelin qui choisit d'élever la fille de son ennemi pour avoir un héritier et laisser une trace dans ce monde". Évidemment, le film n'en fait rien et il laisse partir la fille juste parce qu'elle l'a mordu alors que c'est sa seule monnaie d'échange.........Mais l'objectif, conscient ou inconscient, de Bond, dans l'ère Craig ou même avant, n'a jamais été de "laisser une trace". C'est pourquoi il est étrange que le film cherche à l'articuler ainsi.
S'il y a un sens à trouver à cette clôture, il faut davantage aller la chercher dans le parcours du héros au cours de cette "pentalogie", regarder ce qui l'anime, ce qu'il cherche, quelles sont ses véritables allégeances.
A la limite, on pourrait dire que, dès Casino Royale, l'épanouissement pour Bond réside dans une vie avec l'être aimé, hors du MI6, la mère patrie servant de famille de substitution pour cet orphelin, comme l'avait bien cerné Vesper. Quantum of Solace voit Bond chercher à se venger après que ce destin lui a été dérobé, rejoignant sa famille de substitution à la fin, vu qu'il n'a rien d'autre. Dans Skyfall, sa famille le trahit et Bond s'interroge sur sa place dans le monde et règle ses comptes avec sa figure maternelle, sa part d'ombre et son passé afin de renaître à nouveau au sein d'une nouvelle famille (Moneypenny, Q, un nouveau M). Dans Spectre, il est encore question de famille, avec une némesis qui s'avère être non seulement derrière tous les maux de Bond mais également son frère adoptif mais à trop vouloir tout lier, la saga s'emmêle les pinceaux. Mais après des relations purement sexuelles (Fields, Severin, Moneypenny) ou platoniques (Camille) dans les deux précédents films, Bond tombe une fois de plus amoureux (Madeleine) et quitte une fois de plus le MI6. Ce qui nous amène à No Time to Die, qui reprend l'idylle là où Spectre l'avait laissé et rejoue la séquence à Venise de Casino Royale : tout va bien jusqu'à ce que des méchants débarquent et Bond pense alors que l'histoire se répète et que sa dulcinée l'a trahi. Il la quitte et reste en exil jusqu'à ce que leurs chemins se croisent à nouveau et qu'il découvre qu'elle a une fille. Elle a beau lui dire qu'elle est pas de lui, on sait tous très bien que c'est sa fille parce qu'on a tous vu Superman Returns, que ce film refait en moins bien. Soudain, Bond a la famille qui lui a tant fait défaut. Et va donc se sacrifier pour elle. Cet agent secret qui n'est jamais mort pour sa Majesté va mourir pour sa famille.
Vu sous cet angle, l'idée de la fin est belle mais les jalons nécessaires pour qu'elle ait l'impact souhaité manquent tellement dans ce chapitre-ci qu'on reste un peu insatisfait face à cette résolution.
Peut-être la continuité n'est-elle pas appropriée à cette saga. Après tout, ce n'est pas un hasard si, des cinq films de Craig, les plus réussis sont les seuls à ne pas s'inscrire dans la continuité d'un précédent film. Heureusement, la seule continuité qui importe est résumée par ce carton qui clôt chaque film de la franchise depuis 50 ans : James Bond will return.
Tout est dit. Le ver est dans le fruit dès Spectre et le film ne parvient pas à s'en débarrasser. C'est mieux exécuté que Quantum of Solace, moins décevant que Spectre mais très loin de Casino Royale et Skyfall.
Inscription: 28 Juil 2005, 10:08 Messages: 22734 Localisation: 26, Rue du Labrador, Bruxelles
Je serai beaucoup moins analytique que Freak car je n'ai jamais revu aucun James Bond (hormis quelques Connery), donc je ne suis pas équipé pour. Je m'en tiendrai au film en lui-même, qu'on peut sans aucun souci placer, pile au milieu des 5, comme le des Karloff. Bon, passons sur la longueur inutile, comme si c'était maintenant une obligation, pour tout gros blockbuster, de dépasser les 150 minutes pour se démarquer des formats courts des plateformes, j'en sais rien. Sur la dernière demi-heure, donc, on attend sagement que ça se termine... Petit sursaut avec cette fin quand même surprenante, je dois l'avouer je ne m'y attendais pas du tout. Et je trouve qu'elle fonctionne bien car elle colle bien à ce qui marche le mieux dans le film: l'arc "romantique", en gros tout ce qui a lien avec Léa Seydoux. C'est principalement ce que je retiendrai du film, d'ailleurs. C'est par ce biais là que j'ai trouvé Bond attachant, que j'ai vibré avec lui. Idem pour le perso de Jeffrey Wright, ça marche bien, ça. Pour le reste, le film offre son lot de scènes d'action/poursuites plutôt cool, ya plusieurs séquences vraiment fun, on est aussi là pour ça et là ben ça fait vraiment le job. Quant à la sempiternelle histoire de méchant qui veut buter l'humanité, je m'en foutais un peu, je dois dire. D'ailleurs je trouve le méchant assez raté. Malek n'est pas génial, et le perso n'est pas assez bien géré. Dommage aussi pour des cools persos en soi ("l'autre" 007, Ana de Armas <3 ), mais trop peu exploités.
Mais l'un dans l'autre, j'ai vraiment passé un chouete moment, le film est quand même assez divertissant/intéressant pour sortir de là relativement satisfait. C'est vrai que pour une conclusion, c'est dommage de ne pas finir avec plus de panache, mais l'ère Craig, complètement en dents de scie, se termine avec dignité, je trouve.
4/6 généreux
Très curieux, bien sûr, de voir ce qu'ils vont faire après.
_________________ Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"
Les 25 premières minutes sont tellement bonnes qu’on se surprend à espérer que ça puisse être comme ça pendant 2h40, mais c’est tout ce que le film a à offrir (sauf un apport rafraîchissant d’Ana de Armas, trop court), ensuite il y a un ventre mou et ça reste sur des rails. Je dirais que c’est le moins bon avec Spectre, Casino Royale reste loin devant (du mal avec Skyfall que je trouve balourd).
Inscription: 25 Nov 2005, 00:46 Messages: 86854 Localisation: Fortress of Précarité
Update :
Petits tops de l'ère Craig :
FILMS : 1. Skyfall - dark, profond, stylé 2. Casino Royale - profond, classe 3. Quantum of Solace - stylé, bourrin 4. Spectre - stylé, bien intentionné mais foireux 5. No Time to Die - stylé, bien intentionné mais foireux
BOND GIRLS : 1. Vesper (Casino Royale) - l'humour, l'amour, la vulnérabilité 2. Eve (Skyfall) - l'humour 3. Camille (Quantum of Solace) - à la revoyure, c'est ce qui pèche le plus dans le film 4. Madeleine Swann (Spectre, No Time to Die) - relation précipitée pas crédible dans le premier et forcée dans le second
BAD GUYS : 1. Silva (Skyfall) - le look, la flippe, le reflet evil de Bond, l'humour, le gimmick 2. Le Chiffre (Casino Royale) - le gimmick, l'humour 3. Dominic Greene (Quantum of Solace) - le plan 4. Blofeld (Spectre) - vaguement incarné mais trop Waltz et pas à la hauteur du perso 5. Safin (No Time to Die) - motivations random, perf pas intéressante
PREGENERIQUES : 1. Skyfall - crescendo génial, démesure exponentielle, cliffhanger 2. Casino Royale - originalité dans le ton, la forme, le fond 3. No Time to Die - originalité du début, bon mélange d'action et d'humain pour le reste 4. Spectre - rien que pour le carton d'ouverture et le plan-séquence 5. Quantum of Solace - trop court, trop speed, pas de vraie idée (mais à la base, ça devait comprendre toute la scène d'action à Sienne)
GENERIQUES : 1. Skyfall - old school, beau, dark, riche 2. Spectre - très beau 3. Quantum of Solace - old school, beau et j'adore le premier plan (ma signature actuelle) 4. No Time to Die - joli mais moins inventif 5. Casino Royale - riche mais moche
CHANSONS : 1. Skyfall (Skyfall) - old school, lancinant 2. Another Way To Die (Quantum of Solace) - cuivré et rock 3. You Know My Name (Casino Royale) - sympa mais trop rock 4. Writing's On The Wall (Spectre) - belle mélodie mais ensemble trop lent, bon pré-refrain mais refrain nase 5. No Time to Die (No Time to Die) - murmures de mes couilles, zéro envolée lyrique même à la fin, poubelle
SCÈNE D'ACTION : 1. Course-poursuite hippodrome/souterrains/toits + baston échafaudages (Quantum of Solace) - rythme de fou, terre-à-terre, concept sur la fin 2. Course-poursuite bidonville/chantier/ambassade (Casino Royale) - scène d'action qui raconte quelque chose, présentant/définissant le nouveau Bond 3. Course-poursuite aéroport (Casino Royale) - carrée, old school 4. Plan-séquence dans l'escalier (No Time to Die) - tendu, létal 5. La scène avec l'avion (Spectre) - par défaut un peu
CORPS-A-CORPS : 1. Combat à Shanghai (Skyfall) - formellement original et sublime 2. Combat dans les escaliers (Casino Royale) - long, nerveux 3. Combat dans le train (Spectre) - bourrin 4. Paloma à Cuba (No Time to Die) - Ana de Armas qui fait sa Ilsa Faust 5. Combat dans la chambre d'hôtel (Quantum of Solace) - sous-Bourne
CLIMAX : 1. Skyfall (Skyfall) - fort dans la forme mais surtout le fond même si basique dans le concept 2. Venise (Casino Royale) - fort dans le concept 3. Hôtel en feu (Quantum of Solace) - sympa, basique. 4. Jeu de pistes dans le MI6 (Spectre) - ridicule 5. Pan Pan dans la base (No Time to Die) - zéro idée
Inscription: 28 Juil 2005, 10:08 Messages: 22734 Localisation: 26, Rue du Labrador, Bruxelles
Nan c'est cool Freak, et puis j'adore les Tops 5!
Je ne les ai vus qu'une fois chacun mais à chaud ça donnerait:
FILMS : 1. Skyfall - dark, profond, stylé 2. Casino Royale - profond, classe, excitant 3. No Time to Die - stylé, un peu surchargé et inégal, mais le coeur y est 4. Quantum of Solace - dont je ne garde pratiquement aucun souvenir.. 5. Spectre - stylé, bien intentionné mais foireux, on se fait chier
BOND GIRLS : J'aime beaucoup Seydoux dans No Time To Die mais Vesper (Casino Royale) remporte le titre haut la main.
BAD GUYS : parfaitement d'accord avec ça 1. Silva (Skyfall) - le look, la flippe, le reflet evil de Bond, l'humour, le gimmick 2. Le Chiffre (Casino Royale) - le gimmick, l'humour 3. Dominic Greene (Quantum of Solace) - Amalric était bon, quand même 4. Blofeld (Spectre) - vaguement incarné mais trop Waltz et pas à la hauteur du perso 5. Safin (No Time to Die) - motivations random, perf pas intéressante
CHANSONS : Skyfall évidemment.
Another Way To Die (Quatum of Solace) : aucun souvenir You Know My Name (Casino Royale): sympa mais trop rock Writing's On The Wall (Spectre): j'ai horreur de Sam Smith, chanson faible No Time to Die (No Time to Die): j'ai horreur de Billie Eilish, chanson faible
_________________ Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"
Inscription: 13 Juil 2005, 09:00 Messages: 36698 Localisation: Paris
Film Freak a tout dit. Le film n'arrive pas à se trouver, entre un désir de standalone story et le rattachage lourdingue des fils narratifs du passé. Le méchant est générique et sans ampleur, avec un trauma théorique non touchant et une incarnation convenue. Même niveau action, c'est sympa mais rarement remarquable.
Le film pourtant se laisse regarder non sans déplaisir, il n'y a pas d'énorme faute humoristique ou tonale, ça a de la gueule sans être lourdingue, les cases sont cochées avec relativement de fluidité. Mais bon, à la longue ça commence être relou ces films où tout n'est qu'histoire de vengeance: d'abord c'était Bond qui en voulait à Mr White, après Silva qui en voulait à M, puis Blofeld qui en voulait à Bond, maintenant Safin qui en veut à Madeleine. Zzzz...
Ensuite, je sais gré au film d'avoir poussé la continuité jusqu'au bout et d'avoir su faire un cinq épisodes un seul très très long film autour du Bond version Craig. Mais il faut bien reconnaître que le dernier acte,
avec cet enfant de Bond et surtout la mort du héros, n'a pas le dixième de l'impact qu'il devrait avoir en théorie. Ils ont quand même donné un gamin à Bond et puis ils l'ont tué, ce qui à l'échelle de la saga est juste ouf. Mais on ne ressent pas grand chose.
Dommage.
Pour la suite, que vont-ils faire ? Une nouvelle origin story ? Ou bien commencer avec un nouveau Bond pleinement formé ? La saga aime se renouveler lors des changements d'acteurs mais En tout cas j'espère qu'on aura droit à un homme, un adulte, et pas un gamin. Ensuite, vont-ils garder Ralph Fiennes en M ? Et toute sa team ? Ou bien tabula rasa ? Hâte de le savoir.
4. Paloma à Cuba (No Time to Die) - Ana de Armas qui fait sa Ilsa Faust
C'est de bonne guerre puisque Ilsa Faust fait sa Vesper Lynd dans Rogue Nation : elle ressuscite Hunt avec un défibrillateur et lui bloque la route, causant une embardée (certes involontairement dans Casino Royale).
Le naufrage, même le générique avec Dujardin est mieux...
Alors que c'est quand même le gros ratage d'OSS 117 3. Ya 2-3 trucs pas mal mais dans l'ensemble c'est grossier et hors-propos. Ça fait flipper. Mais le film est réussi malgré ce défaut et d'autres. Les Hazanavicius avaient les leurs. Sauf que le 3 est vraiment trop long. Mais Dujardin n'a jamais été aussi bon. Sans doute grâce aux faiblesses du perso (quand il se rassure en racontant les dernières nanas qu'il s'est faite à la fille de l'accueil, il est phénoménal).
Là, j'aime bien Craig et Bond. Et j'ai kiffé Quantum of Solace. Mais 2h45... Déjà que Spectre était llourdingue (et Skyfall pas loin, heureusement yavait Dench). Refroidi par les critiques J'étais chauffé par Rami Malek et curieux de la fin a priori osée (ça reste ma dernière motivation mais après 2h15 quoi, pour un Bond..
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