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Léo et Rémi, 13 ans, sont amis depuis toujours et voient leur amitié soudainement bouleversée lorsque la perspective de l'adolescence se profile

Si vous aimez les films avec des enfants qui courent dans les champs de fleurs joliment esthétiques, Close est fait pour vous. Heureusement, Lukas Dhont a aussi pensé aux cyclistes avec une dizaine de scènes en vélo absolument similaires. J'avais apprécié Girl, le premier long de Dhont, mais là c'est la douche froide. Il faut reconnaitre une certaine ambition dans le sujet mais le résultat à l'écran est raté. Tout d'abord, la relation qui lie les deux enfants n'est pas crédible. La faute à une étrange direction d'acteurs qui vire à la préciosité quand les deux enfants sont ensemble. C'est juste pas naturel. Et c'est un vrai parti pris, vu que l'acteur qui joue Léo est parfait hors de ses scènes.

Et puis il y a cet étrange délicatesse déployée. Par moment, ça aboutit à des scènes très réussies, comme celle du bus, qui montre que Dhont en a sous la pédale et un vrai talent, et la plupart du temps ça permet surtout au film d'éviter son sujet avec des ellipses peu amènes. La manière dont est gérée la relation d'amitié entre les deux enfants et surtout l'horrible gestion du rebondissement mélo de la moitié du film . Finalement, Dhont n'affront jamais frontalement le sujet de son film et passe à côté.

Je vais passer sur la répétitivité à vomir de certaines scènes (les courses dans les champs et le vélo) qui sont accentuées par des morceaux de violon en veux tu en voilà. Le dernier plan est d'ailleurs une jolie synthèse du film : le gros plan d'un visage avec en arrière plan un joli champ de fleurs sur du violon. Ce qui est dommage, c'est qu'au détour de ce film indigeste, Dhont montre son talent avec quelques jolis moments et Drucker et Dequenne sont vraiment très bien. Les deux actrices méritaient mieux que cette tragédie lourdaude.

2/6

Vu vendredi dernier avec une bande d'amis. J'ai trouvé le film splendide et émouvant. Il nous a tous bien chamboulé.
Alors oui c'était peut-être plus facile pour nous de nous identifier à ce drame, car nous avons vécu des histoires similaires quasiment au même âge que le héros.
C'est d'une belle justesse dans l'interprétation (Dequenne, Dambrine). Moi j'ai adoré les plans de nature, et l'esthétique de l'ensemble a marqué ma rétine.
Mon seul reproche est celle d'une fin convenue, mais la construction reste splendide.
Un vrai coup de cœur.

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"Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice."
- George Orwell

Salut Allan,

Tu situes comment ton ressenti par rapport à Girl?

Je crois qu'il préfère les boys.

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Le problème de Girl c'est le côté non-réaliste de la fameuse scène des ciseaux.
Ce qui brisait l'ensemble du récit.
Ici à contrario c'est plus une drame réaliste... j'ai envie de dire à la belge.
Mais sinon la comparaison se pose, tant les sujets sont finalement proches.
Le traitement m'apparait juste différent.
Naturellement Girl m'interpelle moins. Il aurait fallu approfondir ce lien avec la Petite Sirène d'Andersen.

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"Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice."
- George Orwell

Je t'avoue ne plus me souvenir de la scène des ciseaux. J'avais trouvé le traitement de Girl plus subtil qu'ici. Même si globalement je n'ai pas aimé Close, paradoxalement il y a des moments qui tuent et qui me donneront envie de voir le prochain film de Dhont. J'adore la scène du bus.

Bonne première heure, la caractérisation de la relation entre les deux garçons est plus fine que je ne le craignais . Le film commence au moment où la relation est déja jouée, après l'eden, elle ne peut plus que se détruire, et seul Léo en a conscience, cela lui donne cruellement l'ascendant. Il est trop tard pour jouir, il faut communiquer en quelque sorte.
Malheureusement la suite est un peu trop mélo et prévisible, avec l'ambiguïté d'un consensus moral fondé sur le deuil (souvenir pour le garçon, mais punition et jugement du point de vue des adultes et du public, et tout le monde a conscience de ce décalage tout le temps). Certaines actions ne sont là que pour amener des plans chromo, très picturaux (l'enlacement du gamin par le père dans la scène du bras cassé), mais vite dénoués, ces références (à la Pieta de Vandl der Weyden) expliquent les personnages mais sont elles-mêmes inhabitables. C'est aussi assez balisé dans le cinéma naturaliste (donc baroque et doloriste) belge, proche de la veine de Joachim Lafosse
Ceci dit les jeunes sont bien dirigés et il y a un jeu intéressant sur le bilinguisme belge (mais en même temps impossible d'assigner le film à une région particulière, sinon dans une frontière linguistique facilement franchie) un vrai regard, c'est pas mal. Je suis entre Abyssin et Allan

3/6

Mais pourquoi diable ancrer la partie la plus sombre du film dans les années 90 (la Peugeot 405 de Lea Drucker, le vieux bus en motif de peinture bois et poignées chromes) ? Cela accentue l'impression que toute l'histoire est une projection des parents, moralisatrice, généreuse envers des spectres. Mais en fait c'est ce flottement dans les lieux (la culture de fleur un peu iréelle de la famille des parents, dont on n'arrive pas a situer le statut social) et les époques , alors que les personnages sont en fait très sûrs d'eux et évoluent finalement peu, qui est justement intéressant.

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.

Jean-Paul Sartre