Forum de FilmDeCulte

Pour impressionner et reconquérir sa femme, Simon, maître nageur à la piscine de Calais, prend le risque d'aider en secret un jeune réfugié kurde qui veut traverser la Manche à la nage.

Je n'avais pas vu Je vais bien... pour la bonne raison que Zad avait copieusement spoilé le film en le trashant pour sa critique mais j'étais curieux de ce petit buzz qui monte avec sa tournée d'AP gargantuesque, de la nouvelle collaboration Adam/Lioret qui allait te repositionner ce pays à gauche bordel.

Au bout du compte ni pour ni contre bien au contraire. J'ai pas grand chose à reprocher à ce drame correct si ce n'est peut-être sa platitude d'ensemble, sa pudeur sans pathos bon teint, ses qualités d'ensemble grisâtres qui m'emêchent de rentrer dedans. On est quand même bien loin de l'empathie chaleureuse du cinéma social anglais à la Loach, tout se déroule d'une manière bien tristoune, y a pas grand chose à filmer au bout du compte, en même temps ça reste du cinéma engagé mais un peu trop discrétionnaire sans banderoles de manifestants qui t'assènent des coups de batte contre les flics ou la politique migratoire.
2/6

mais quel terroriste je fais...

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Tu mérites une bonne vieille fessée ouais.

http://www.filmdeculte.com/cinema/actua ... -8606.html

BIENVENUE CHEZ LES CH'TIS

De retour après le succès de son mélo Je vais bien, ne t'en fais pas, Philippe Lioret joue avec Welcome la carte du drame social, réfugiés ballottés de camions clandestins en eaux déchaînées pour une destination qui n'est qu'un mirage. Sa sincérité dans la poche, ses bons sentiments dans l'autre, Welcome s'ensable pourtant dans la démonstration gros sabots, pathos à tous les étages, flics ou juges tous droïdes, ex-femme bonne conscience ok pour la soupe mais encourageant le héros (Lindon, forcément solennel) à ne pas trop s'en mêler, jeune promise sous le coup du mariage forcé, voisin connard au si ironique paillasson égayé d'un gros "welcome" en lettres capitales, n'en jetez plus la marmite est pleine. On peut féliciter Lioret de ne pas détourner le regard sur les situations tragiques qu'il décrit, on peut regretter aussi que son jeune héros kurde soit rapidement bazardé au second plan (un gamin, un rêve de foot, un slip de bain) pour laisser plus de place à un film moins intéressant, celui des doutes dignes et ronflants d'un maître nageur au quotidien cossu bousculé. Gris sur gris, la main posée sur la nuque du spectateur forcé à tout avaler, Welcome a beau être pétri de toutes les belles volontés, il ne ressemble qu'à un plombant manuel du Ken Loach pour les nuls.

1/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Ah merde j'y étais aussi, on aurait pu se croiser (tout ces rendez vous manqués...)

Sinon d'accord avec toi et DPSR, le film malgré son point de départ polémico-social ne parvient pas à transcender son sujet et reste constamment en surface pour finalement l'omettre totalement pour se concentrer sur la vie déprimant d'un Vincent Lindon égal à lui même.
J'ai été aussi surpris par le manichéisme grossier du film où tout les flics sont inhumains
Pas grand chose de palpitant donc, et un film qui prend son sujet beaucoup trop à la légère (il n'y a qu'à voir la raison pour laquelle le personnage veut passer en Angleterre, dès ce point de départ là on est dans la fiction pure et on escamote le sujet réél) pour pouvoir prétendre à imposer ses revendications et son humanisme.
Au fait on peut relancer le débat téléfilm/cinéma dans ce topic, c'est particulièrement approprié...

1.5/6

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CroqAnimement votre

on pourrait ouais, mais bon c'est lioret, hein, on sait où penche la balance par avance.

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J'le savais que c'était chiant, toute cette promo élogieuse et Vincent Lyndon me faisait redouter le pire.

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Mais ou est Barry?

Ah ça s'écrit pas comme ça ? M'en fous j'aime pas ce mec, je crois qu'il est une constante dans "les films français chiants".

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putain, c'est une des fautes qui m'énervent le plus.

M'en fous j'vous emmerde. Aujourd'hui j'suis de mauvais poil.

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oui je me rappelle que j'avais mis Barry Lindon a mon arrivee sur le forum et tu l'avais mal pris
c'est pour ca la jme venge

Pierre Murat de Télérama adore et met "Bravo".

Je crois que tout est dit.

Le Monde aussi, aime.

Bien aimé l'Equipier, pas aimé Je vais bien ne t'en fais pas... J'étais bof chaud, mais j'y suis allé parce que j'aime Vincent Lindon, parce que la BA était pas mal, et parce que la demoiselle voulait le voir.

Alors, je comprends le rejets, mais je serai plus indulgent que vous; j'ai même trouvé ça pas mal. Le sujet est intéressant, Lindon assure, la mise en image est correcte, il y a quelques beaux moments, et une certaine dignité d'ensemble qui fonctionne bien. Vraiment, je n'y vois rien de honteux.
Après, le problème selon moi c'est justement que le scénario soit trop "construit", et ce manque de naturel dénote un peu avec la vérité et le naturel des personnages. Le refus mécanique du pathos entrave aussi l'émotion, et c'est dommage. Dès lors le film ressemble un peu à un banal film à débat pour les écoles, mais bon, en l'état j'ai trouvé ça correct.
Par contre j'ai été irrité par les notes de piano très insistantes de Nicola "J'ai fait une bonne BO" Piovani.

3/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"