Forum de FilmDeCulte

La caméra suit Judith dans les rues de Los Angeles. Récemment divorcée, elle tente de refaire sa vie. Au cours de ses pérégrinations, elle va faire d'étranges rencontres dans le milieu des fanatiques religieux, des laissés-pour-compte du monde urbain, de toutes sortes de gens qui, bien qu'à l'image de son propre échec personnel, lui donneront la volonté de refaire sa vie.

Un très troublant docu-fiction sur l'Amérique des années 50 avec déjà son dictat de l'apparence et ses laissés pour compte transposé sous une sorte de discussion exclusivement en voix off entre une jeune femme fraîchement divorcée qui déambule déboussolée dans les rues de Los Angeles, et sa conscience (une voix d' homme).
Outre l'impressionnant de documentariste (une scène de transe à la chaîne chez les prédicateurs entre autres), cette cultissimerie dans un noir et blanc sublime dégage une étrangeté quelque part entre le psychanalytique désespéré et un plaidoyer pour l'affirmation de soi. Le résultat est assez unique et miraculeux.
5/6
Le film (court, 1h08) sera suivi d'un docu-témoignage sur cinq vétérans du Vietnam lors de sa sortie en salles le 2 Juillet.

La tagline qui tue.

Mais putain up bordel !!!
Allez-le voir ça tue.

Il faut que je voie ce film.

Mais oui, ça tue, putain de bordel de merde !

6/6

Raconte des trucs bordel ! Donne un avis ! Donne moi envie !

Alors, c'est une femme divorcée qui erre dans les rues de Los Angeles, et dont la voix off traduit un dialogue avec sa conscience, mais c'est surtout une sublime captation de l'Amérique de l'époque, dont les images rappellent la puissance évocatrice des photos de Weegee et autres grands photographes. Pas la peine d'en dire plus, il faut juste aller le voir !

Voilà trois phrases qui donnent envie... ça suffit, je te demande pas un roman à chaque fois.

DPSR en avait déjà donné une description assez juste, mais c'est vrai que personne ne le lit.

Et en première partie, le court documentaire sur les vétérans de My Lai claque bien comme il faut.

J'ai pas vu le film mais je suis allé voir l'expo Weegee à Montpellier, ça déchire, donc j'ai très envie de voir ça !

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On a frôlé la fissure anale...

Et c'est comment Vétérans du Viet-Nam?

Très bien.

J'ai voulu le voir en projo et j'ai eu un imprévu. J'ai voulu le voir à Paris Ciné et j'ai pas pu.



Mais pousse-moi par la porte et la fenêtre je reviens par la cave

Le film m'a évoqué la rêverie hallucinée d'un Carnival of Souls shooté à la façon des photos de Diane Arbus (bon déjà là, j'ai les yeux qui occupent les 2/3 de mon visage), le tout transbahuté à la cité des anges. L'histoire d'une amoureuse blessée et de son errance fantastique (et pourtant souvent documentaire) dans les rues en sang et le bitume saoul, entre furibardes au bord de la piste de patins et électricité d'une rencontre de catch, chair fraîche au dernier Burlesque du coin ou refroidie près d'une carcasse de voiture, mannequins de cire et salon de beauté sorti de l'imaginaire hollywoodien, matins monochromes et après-midi sans fin, porté par le lyrisme magnifique d'un dialogue entre cette femme à la dérive (Barbara Baxley, les yeux de Bette Davis) et sa propre conscience. Une sorte de poème américain, noir et stupéfiant, qui passe le mélo féminin au mixeur de l'improbable (visite du cimetière pour toutou), du doc (transe en folie chez le prédicateur) et du merveilleux (la fin). N'en jetez plus.

J'encourage chaudement qui peut à essayer de le voir!

6/6

Le film est précédé d'un doc oscarisé, réalisé par Joseph Strick (un des mecs de L'Oeil sauvage), témoignages de revenus du Vietnam sur une opération search & destroy, où les soldats, tête dans le guidon (ça date de 1971) mais lucides, évoque notamment les ennemis créés par l'Amérique là où elle n'en avait pas nécessairement.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Oui, allez ! Passez pas à côté.