Forum de FilmDeCulte

L'histoire vraie de Barbara Daly Baekeland, propulsée dans la haute société grâce à son mariage avec Brooks Baekeland, héritier de l'inventeur du Bakélite. Belle et charismatique, aux yeux de son époux fortuné, Barbara ne semble pourtant pas à la hauteur de son nouveau rang. La naissance de leur fils unique, Tony, rompt le fragile équilibre de ce mariage. Méprisé par son père, Tony grandit en se rapprochant de sa mère solitaire, une étrange relation va alors débuter entre la mère et son fils...

Ambiance vénéneuse de déliquescence mondaine et lettrée tirée d'une histoire vraie aux accents crépusculaires de fin de party chez Fitzgerald. Le film est ralenti et glacé par un étrange tempo qui fait aussi la singularité de ce récit-cocotte prêt à exploser à tout moment, qui finalement n'explose jamais, mais dont le parfum empoisonné se disperse peu à peu...c'est finalement mieux de ne pas trop en savoir.

Savage Grace est surtout porté, transcendé et explosé par une Julianne Moore qui offre une de ses meilleures incarnations, version subtilement perverse de son emploi dit "à la Deborah Kerr" de Loin du paradis ou Safe, et dans lequel, à toute berzingue et sur les jantes, elle brûle la pelloche. Si le film n'était pas si anti-Oscar, on avait déjà la gagnante 2008.

4/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

C est dingue tout ce qui pourrait t'apparaître subversif quand tu as quinze ans et qui te semblent ridicule dix ans plus tard. Et dans le genre les vingt dernières minutes de Savage Grace sont assez redoutables. Sinon le film possède un certain charme de film de vieille folle, avec ce côté carte postale bourge gay restons digne qui fait passer le temps.
2/6