Forum de FilmDeCulte

How Do You Know en VO.



George, un homme d’affaires et Matty, un joueur de baseball professionnel, s’opposent pour gagner le cœur d’une jeune femme...


Dans les comédies romantiques un peu lambda, je vois deux types de films.

Il y a les feel-good movies modestes, qu'on peut juger très classiques, un peu huilés et accrochés à leur système pépère, mais qui font calmement leur effet, qui dégagent une certaine chaleur, une humanité agréable, et qui portent. Des trucs charmants comme Le mariage de mon meilleur ami, ce genre de films pas transcendants, pas ultra-personnels, mais efficaces et touchants.
Et puis il y a le produit d'usine, le type direct-to-video lissé jusqu'à ce que mort s'ensuive, le genre de trucs que je croise parfois au boulot, où les acteurs viennent encaisser leur chèque la mort dans l'âme, où on a l'impression nette que le tout a été réalisé par une machine.


Ce film, sur-acclamé par une mini-portion de la critique, appartient à la deuxième catégorie. Vraiment.
Je ne saurais pas par quoi commencer... La musique d'ascenseur (mais VRAIMENT d'ascenceur, hein), la photo aquarium aplanie comme les pages d'un catalogues ikea, l'aseptisation totale de chaque décor, chaque objet, chaque geste, les personnages secondaires semblant sortir tout droit d'une publicité, et puis ce monde Loréal-guimauve improbable, sorte d'univers de film institutionnel où l'on filme les demandes en mariage et où l'on téléphone en faisant sa gym dans une piscine - impression générale d'un gros budget qui sert absolument à rien et que des producteurs absents balancent par les fenêtres.

Rien ne semble pouvoir sauver le film de cet anonymat total, écrasant, définitif : on est pas dans une galère différente de quelque chose comme, je sais pas, le film d'Alvin et les Chipmunks... Pourtant force est de reconnaître que, dans cet amas de non personnalité, il y a une précision étonnante, inhabituelle, surtout paradoxale vu la gueule de produit d'usine que se coltine ce long-métrage. Dans les dialogues, dans le jeu d'acteur, tout est soigné à un niveau dentellière, tout baigne dans une mesure et une science du dosage rare. Un plan aussi lambda qu'un mec qui traverse la rue avec enthousiasme et manque de se prendre une voiture, devient ici un véritable dessert, une petite virtuosité rythmique. Et ça, effectivement, c'est assez étrange pour être signalé. Aussi bateau soit la scène, aussi attendu soit l'échange, la complexité qu'on y observe en terme de jeu, de positionnements, d'enchaînements, est vraiment surprenante : absolument rien n'est laissé au hasard.

Il n'empêche : le film reste un produit totalement anonyme. On ne ressent rien, on n'en tire rien, on ressort en oubliant immédiatement ce qu'on a vu. Je veux bien que l'artisanat déployé y atteigne des sommets, il n'en demeure pas moins employé à vide. Et pour être honnête, sans le battage critique, je me demande même si j'aurais remarqué ce sens du détail, certes louable, mais qui ne change en rien l'académisme de l'ensemble.


3,5/6
(Pour info, j'aime beaucoup Pour le pire et pour le meilleur)

Je dois avouer que la première moitié du film m'a quelque peu dérouté.

Au lieu de la romcom basique que j'attendais, suite à la bande-annonce qui donnait franchement pas envie, se dessine dans cette première partie une comédie dramatique initialement plus nuancée, qui prend son temps pour poser son décor, ses situations, ses personnages, avec quelques bons mots, des dialogues qui sonnent parfois justes et pas trop punchlines-types du genre.

Caster Reese Witherspoon, vraisemblablement éternelle jeune première, dans le rôle d'une joueuse de base-ball qui commence à passer l'âge et s'avère complètement insecure est plutôt bien vu, ça la change de ses rôles à Oscars, et ça colle assez finalement à son visage qui, on l'oublie trop souvent, est quand même assez simiesque.
Du coup, y a un côté mimi mais un tant soit peu plus ancré dans le réel.

Par contre, on peut pas dire que les rôles confiés à Paul Rudd et Owen Wilson les changent beaucoup de ce à quoi ils sont habitués...Rudd est le gentil loser charmant et Wilson le BG un peu neuneu...et malheureusement, tu te rends compte que le film est en fin de compte aussi balisé que ces rôles, seulement là où il suffit de quelques minutes au spectateur pour savoir avec lequel des deux l'héroïne doit et VA finir, il faut évidemment au personnage plus de deux heures (oui parce qu'on est dans un James L. Brooks donc, comme les autres auteurs de comédies qui se prennent au sérieux - en mieux, comme Crowe et Apatow maintenant - ça s'auto-indulge de grosses longueurs : toute la sous-intrigue sur la fraude, c'est vraiment superflu).

La deuxième moitié du film, interminable, basculant dans les plus banales convention, a tôt fait d'annihiler le quota sympathie que s'était acheté la première.
Surtout qu'on a à nouveau une de ces romcom qui célèbrent l'incarnation de la meuf paumée relou qui sait pas ce qu'elle veut, comme si l'indécision avait un quelconque charme...j'en peux plus.

3/6

PS : aller chercher Kaminski pour lui faire faire une image aussi banale, je vois pas l'intérêt.

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Elle est de fait proche de celle Jerry Maguire et Funny People. Il y a quand même un mouvement d'appareil qui dénote, avec un pano filé/travelling latéral suivant Reese Witherspoon de la salle de bain au salon le lendemain matin de sa coucherie avec Owen Wilson. A ce moment-là on ne sait pas pourquoi il s'évertue soudainement à chiader un plan.

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"Je suis prêt à accepter une tonne de qualité chez Spielberg" Lohmann

Proche dans les tons, plus coloré que du Spielberg, forcément, mais plus terne ici. Revois-les, ils sont quand même plus travaillés niveau image, même le Apatow...disons que tu sens la présence d'un chef op...ici, tu m'aurais dit que c'était une photo de Matthew F. Leonetti, je t'aurai cru.


OUI! J'ai pas compris pourquoi soudainement ce plan, comme ça.

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Seconde vision, et c'est vraiment un film merveilleux... Sans aucun doute ma comédie romantique préférée de toutes ces dernières années, et même plus .... Ca a l'apparence d'un film banal, mais en fait, c'est de l'or.

Deux excellentes critiques, si ça peut motiver certains à y aller (parce que mon avis vaut que dalle, comme dirait Freak) :

http://www.critikat.com/Comment-savoir.html
http://www.chronicart.com/cinema/chronique.php?id=11971

Ouais mais le leur aussi, il vaut quedalle.

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Franchement, j'ai du mal à comprendre pourquoi tu expliques pas ce que tu as aimé. C'est un forum, ça sert à ça ! Je vais pas te sauter dessus, Freak non plus si c'est autre chose qu'une note seule avec une ligne lapidaire... C'est dommage que tu sois seul en position de défendre ce film et que t'en profites pas.

Je viens de lire ça sur notre allocine national:

Titre original : How do you kow
Réalisé par : James L. Brooks
Date de sortie : Ce film ne sort pas en Belgique.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Zad tu vas t'expliquer tout de suite sur ton 5/6 à cette banalité!

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C'est un bon, ce Zad.

Aïe, ça fait mal ça.

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lol

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Mais oui putain, bougez-vous le cul, quoi !

C'est de l'amour, ça s'explique pas.

En tout cas le film ne passe déjà plus à Paris.