Forum de FilmDeCulte

Avant de choisir ce titre débile, le film reprenait le titre de la BD dont il est adapté, The Coldest City, car en effet, à la base, il ne s'agit pas d'un "Jane Wick" mais d'un récit d'espionnage. Toutefois, si l'on est honnête, ce titre vulgos colle davantage au film dont l'intrigue, incroyablement peu palpitante et creuse dans son intrigue prévisible avec des retournements hérités de thrillers à twists ringards des années 90, est un mauvais prétexte à un film de tatanne cherchant à iconiser Charlize Theron comme nouvelle action star badass des années 2010.

À ce titre, le film est plutôt réussi. Même si l'action se fait somme toute répétitive, elle demeure un poil plus variée que la compile de galipettes/headshots de Keanu Reeves, et j'apprécie grandement son refus du greengrassisme, délaissant la caméra portée pour un filmage et un découpage millimétré et aussi précis et bruts que les coups qui sont donnés. Entre ça et l'imagerie néon que Leitch a ramené de John Wick, on obtient un style relativement cliché mais efficace, assez représentatif d'un certain cinéma de genre contemporain, sorte de croisement entre le Tony Scott des débuts et le Refn d'aujourd'hui.

Par contre, je me serai passé du systématisme de la BO accolant un tube pop ultra-connu de l'époque avec une scène de baston genre "guette mon décalage". Leitch lui-même semble l'avoir compris sur le tard lorsqu'il décide de ne mettre aucune musique, pas même celle du compositeur, durant le long plan-séquence sur lequel le film est partiellement vendu et qui, bien que l'exercice soit devenu un peu gadget de nos jours, est très réussi. Ce n'est pas juste l'absence de coupes (même si techniquement il y en a...QUARANTE) mais l'habile utilisation du hors champ lors des combats et la durée du plan et desdits combats, s'achevant sur des adversaires ensanglantés et exténués, à bout de souffle, tenant à peine debout. Ça c'est très réussi, ça change des (super-)héros qu'on l'habitude de voir (et, encore une fois, de John Wick).

Ça se regarde donc mais c'est vraiment trop banalissime dans l'écriture pour mériter plus.

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L'usage des CGIs est aussi outrancier que la BA le laisse suggérer ?

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Euh non.

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Exemple type du pétard mouillé pour moi. Une belle bande annonce, de bonnes bastons. Voilà comment je peux résumer ce film.
Un scénario digne d'un Scooby-Doo, une esthétique en mode "c'est les 80's foutons des néons absolument partout". Je veux bien que ça vient d'un roman graphique mais putain un peu de crédibilité, on n'est pas dans Blade Runner, et personne ne dort avec un magasin de luminaires dans sa chambre.
Au delà de ça, le truc qui me pose souvent problème quand on illustre le passé, ce sont les détails, les objets. Ici j'ai trouvé que ça sentait trop le faux, les fringues, des voitures et le pire: un skate posé sur un bureau, qui est un modèle qui date plus des 90's. Jamais des années 80.

Charlize est bonne à mort. Mais elle passe son temps à marcher comme dans ses pubs Dior avec la même putain d'expression en mode "attention je suis dangereuse". On a pigé, c'est bon.
Mauvais point aussi pour la construction totale du film, à base de flash back, ça m'a bien saoulé et cette fin qui n'en fini pas.

Gomette verte pour les scènes de bastons, rien à dire.

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Je viens de voir le fameux plan séquence. Pas top vu le reste qui a l'air nul. J'ai bien ri devant les 40 coupes (ff exagère pas) a base de blousons qu'on agite devant la caméra pour masquer les coupes. C'est à voir pour le délire, mais respect quand même.