Forum de FilmDeCulte

Le temps a passé. Jean-Christophe, le petit garçon qui adorait arpenter la Forêt des Rêves bleus en compagnie de ses adorables et intrépides animaux en peluche, est désormais adulte. Mais avec l'âge, il est devenu sérieux et a perdu toute son imagination. Pour lui rappeler l’enfant attachant et enjoué qu'il n’a jamais cessé d’être, ses célèbres amis vont prendre tous les risques, y compris celui de s'aventurer dans notre monde bien réel…

En lieu et place du nostalgia porn guimauve que je craignais, l'esthétique adoptée par Marc Forster (qui me surprend donc pour la deuxième fois de sa carrière) étonne en se faisant authentiquement triste et non moins belle. La forêt est brumeuse, les peluches ont la fourrure rêche et délavée, même McGregor commence à faire son âge...et c'est jamais un dark poseur ni un CGI fuckfest tout lumineux comme beaucoup de Disney live récents.

J'ai jamais été particulièrement fan des histoires de Winnie, même gamin (même si Tigrou RPZ), mais les voir dès le départ dans une intro où ils sont, en gros, tristement abandonnés, j'ai trouvé ça assez fort dans le fond. La mélancolie permet de donner un peu de relief à un scénario beaucoup trop simplet qui refait globalement Hook dans une version moins ringarde mais plus didactique encore et complètement dénué d'ambigüité et si le film sait se faire émouvant, le développement du récit est vraiment rapide et B.A.BAesque.

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Le titre français c'est quand même le meilleur truc du monde.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Grave, hier ma femme regardait les sorties ciné et elle a eu limite un fou rire en le prononçant. Genre "who the fuck is Jean Christophe ?".

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CroqAnimement votre

Après TRIANGLE OF SADNESS, on continue la rétro Oliver Ford Davies...

Le film est bien fait - persos CGI en mode peluches crades ; belle lumière ; McGregor super... Mais il est presque trop bien fait. Dès le départ, avec le petit garçon qui se balade avec Winnie et élucubre sur la vie, on est déjà dans ce qui serait le climax émotionnel d'un autre film.

Le script et la mise en scène mettent ainsi tellement le paquet sur la douceur, la fluidité, l'émotion... que finalement le film manque de relief. C'est comme s'il était à 11 dès le départ et ne pouvait monter plus haut. Tout parait chiadé, tout nous berce, tout est joliment filmé. Il n'y a ainsi guère de contraste entre le monde réel et le monde des animaux. Même le flashback WW2 est stylé.

C'est un film Disney donc c'est tout bonnement impensable, mais il aurait fallu qu'on ne voit pas les animaux au début et qu'on ne les découvre qu'au fur et à mesure. Ainsi on aurait eu un "monde réel" bien réel dans lequel le merveilleux vient lentement s'immiscer. Et le tout aurait eu plus d'impact.

Mais enfin bon, ça reste pas mal, très honnête même si évidemment hautement prévisible. (la morale finale est quand même "délivrée" dès le début...)

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Le « Jean-Christophe » ne me choque pas, pour peu qu’on connaisse les personnages et la série animée…
Un peu comme si un long métrage s’intitulait : "Bob l’Éponge et Patrick"