Forum de FilmDeCulte

Revu le premier (bon, vu en VF il y a...15 ans) pour découvrir le second. Et j'aime beaucoup, avec plus de réserve quant au second, qui mêle maladroitement le Moretti papa et le Moretti militant.



Journal Intime, beaucoup en parlent mieux que moi, donc je vais faire court, c'est très touchant, très drôle aussi parfois, notamment la troisième partie, le crescendo survenant à chaque passage du thème musical subliminal du film. L'un des éléments qui me séduit le plus chez Moretti c'est son rapport à la musique et sa capacité à insérer ça dans ses films. ça m'avait frappé dans La chambre du fils avec cette séquence sur By this River de Brian Eno. Moretti est d'ailleurs pour bonne part dans mon appétit de découvrir Eno et mon amour depuis pour les musiques de monsieur Roxy Music.

Dans Aprile, on retrouve tout le ton de Journal Intime, sauf que le coeur y est moins. Film plus court, trop léger, parfois trop prétentieux : la scène où il s'en veut d'avoir emmener son fils voir Strange Days parce que c'est un film débile, c'est con et pas classe, et l'honnêteté ne justifie pas tout (bon, dans journal intime, c'était Henry Portrait d'un Serial Killer qui prenait, mais c'était plus nuancé). Et puis il n'y a plus de magie, et même si c'est le but du film, de montrer la panne de merveilleux de Moretti, c'est quand même bien ennuyeux.

5/6 pour le premier
3,5/6 pour le second

Quel film ! Je connaissais déjà Moretti pour avoir vu La messe est finie et Palombella Rossa, que j’appréciais beaucoup, surtout le premier.

Journal intime, c’est l’art de parler de tout, de rien, de sujets graves avec légèreté, humour, avec un regard unique, avec LIBERTÉ. Le Pingouin parle de musique, mais ce film EST de la musique, même si on coupe le son. La voix de Moretti et son débit rapide, c’est de la musique.

La caméra le suit, tourne, déambule, capte des regards, des visages, des corps, se fait révélatrice (le plan avec les médicaments sur la table)…

6/6

Il faut que je le revoie !

Pas vu Aprile ni aucun Moretti après… Peur d’être déçu ?

Oh, faut les voir quand même ! Même si tu ne les trouveras pas meilleurs que "Journal Intime".

Je les ai dans mes DVD, mais bon, je repousse sans cesse...

Journal Intime est à mes yeux un des plus beaux films au monde et l'un des plus importants des années 90 (si ce n'est Le plus important). Je me demande encore pourquoi je l'ai oublié dans mon top 10. C'est le film le plus drôle, le plus libre, le plus entraînant, le plus beau, le plus appaisant, que je connaisse. Il fut un temps où, pour me calmer un peu (soucis d'argent, de travail, de famille, etc), je me le passais le soir pour m'endormir. Pour moi, ce film, c'est une vraie thérapie, en même temps qu'une vraie révolution narrative (bien plus quePulp Fiction, concurrent à Cannes en 94).

Aprile, que j'adore aussi, est déjà un peu plus construit, peut être un peu moins libre (ça se discute), mais aussi très drôle, émouvant, etc. Je lui mets 6/6 également, mais sans lui reconnaître une place particulière dans l'Histoire du cinéma.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
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Tiens, c'est intéressant cette question de la narration... C'était la première fois que l'on s'essayait à de l'auto-fiction épisodique au cinéma ?

Sinon Cannes a toujours eu un train de retard sur les Palmes d'or... Mais bon, c'est difficile d'apprécier la modernité et la pérennité d'une oeuvre à chaud.

La première fois peut être pas, au passage la construction en épisodes était une des grosses récurrences de Cannes cette année là (Pulp Fiction, Journal intime, Petits arrangements avec les morts... trois films d'ailleurs au palmarès). Ce qui était vraiment surprenant, c'était cette liberté liée à la construction et à l'auto-fiction. Moretti se permet tout, même des trucs qui semblent pourtant évidents (quand il dit en voix off qu'on ne filme pas assez les immeubles, que ce serait beau un film avec beaucoup de travellings sur les immeubles, et que dans la minute qui suit il filme plusieurs immeubles, je trouve ça fabuleux et très drôle). C'est un peu un rêve de cinéma : il veut des immeubles, il filme des immeubles. Il aime Flashdance, il rencontre Jennifer Beals. Il aime la musique, le plan suivant il est sur scène avec un groupe. C'est le film où tout est possible, un vrai courant d'air frais, une nouvelle nouvelle vague. A la même époque, avec Les Apprentis, Savodori se permettait pas mal de choses aussi, dans la même veine (la vitre qui casse derrière Depardieu lorsqu'il se prend un vent).

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Sacha Guitry c'est mieux.

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

Wow...! Faut que je voie ça.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

The entertainer is back!

Toi c'est de pire en pire.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Non mais lui c'est un vrai con, une boule de mépris, c'est assez incroyable.

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Netflix les gars, Netflix.

Le genre de réponse qui n'a aucun intérêt, qui ne veut rien dire.

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Meet skip mccoy.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

1. L'innovation dont vous créditez Moretti, le côté mise en abyme, cinéaste qui commente son film en direct et crée de ce fait une proximité avec le spectateur, Guitry l'avait déja implémenté soixante ans auparavant. C'était intéressant parce que ça vivifiait sa narration.

2. Plusieurs films de Guitry, inspirés de sa vie privée, réflexions sur son art, pourraient être qualifiés d'autofiction.

3. Guitry est plus drôle, plus sexy et plus piquant que Moretti.

4. La robe de chambre en satin, c'est plus infiniment plus classe que la barbe.


-> Ma comparaison, bien que déconcertante pour les esprits qui ne seraient pas aussi lestes que le mien, brille par sa pertinence. Et est à l'avantage du grand Sacha.

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