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MessagePosté: 31 Mai 2011, 08:30 
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Après le sympathique The Chaser, thriller racé, efficace, mais finalement pas si bon que ça (j'ai presque tout oublié, à part certaines images très particulières), Hong Jin Na revient avec un film très différent.

Le film commence dans un endroit dont j'ignorais l'existence jusqu'ici, une province du Nord Est de la Chine, frontalière avec la Corée du Nord, et principalement peuplée de Coréens ayant fui la domination japonaise pendant la 2nde guerre mondiale.
On y retrouve un chauffeur de taxi dont la femme est entrée clandestinement en Corée du Sud et n'a pas donné de nouvelles depuis. Pour régler ses dettes, il accepte de partir en Corée du Sud pour effectuer un assassinat, et veut en profiter pour rechercher sa femme.

A partir de là, le film déploie plusieurs arcs narratifs, avec différents personnages. La Corée du Sud étant un pays où il est extrêmement difficile de se procurer des armes à feu, tout se fait à l'arme blanche. un prétexte pour des scènes de véritables massacres avec des armes improvisées, très sympathiques, avec quelques hommages à Old Boy au passage.
Plusieurs scènes de course poursuite assez efficaces aussi (mais pas toutes).
Un regard acerbe sur la police coréenne (comme dans The Chaser, le réalisateur a vraiment un grief contre les policiers du rang, moins contre les enquêteurs).

Le personnage le plus fou est celui de Myung Ga, un coréen vivant dans cette province chinoise et qui finit par débarquer à Séoul, personnage monolithique et d'une rare violence.

Le film multiplie aussi les petites piques humoristiques, le grotesque, jusqu'au twist final qui explique comment une peccadille s'est transformée en hécatombe...

Une bonne surprise. 4.5-5/6

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MessagePosté: 31 Mai 2011, 09:58 
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Ca c'est de la traduction de titre...

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MessagePosté: 31 Mai 2011, 10:27 
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En plus je crois qu'il n'y a qu'en France que le titre officiel est The Murderer... genre la Mer Jaune, on est incapable de la situer.

Genre ya beaucoup de candidates à l’appellation^^.

Sinon, j'ai oublié de parler du final, attendu et classique mais traité ici de façon vraiment originale.

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MessagePosté: 26 Juil 2011, 09:59 
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On me l'avait un peu survendu donc forcément j'ai pas eu forcément la claque annoncée. Mais je m'y attendais ayant déjà très moyennement aimé The Chaser.
Cependant j'ai quand même largement préféré celui-ci. Je trouve la mise en place un peu longue, je pensais que le film était vraiment une course en avant de 2h20. Mais dès que le personnage commence à courir c'est quand même du très lourd à base de combats à l'arme blanche tous plus crades et violents les uns que les autres dont une scène incroyable dans les coursives d'un bateau où ça se met des coups de machette dans tout les sens et qui m'a procuré une espèce de montée d'adrénaline pas désagréable.
Et puis c'est vrai que le film est particulièrement malin pour mélanger son discours social (sur cette province que je ne connaissais pas non plus) et son profil racé de pur film de genre avec par exemple le personnage incroyable de Myun notamment, gros bourrin no limit finalement attachant (alors que c'est une pourriture).
Et puis toujours ce mélange des tons coréens assez unique (la scène géniale des gendarmes qui butent un des leurs).
Après l'intrigue me fait presque chier mais c'est surtout cette incroyable fuite en avant, à la limite de l'abstrait à grand coups de schlass et de machette dans un univers d'une sécheresse et d'une brutalité absolues qui m'a galvanisée.

4.5/6

Par contre j'ai rien compris à la fin, notamment la scène à la banque :
C'est qui la meuf, la femme du prof, non ? Et pourquoi le perso principal a comme une révélation en la voyant ?
Et pourquoi le mec au guichet semble le reconnaître et est bouleversé ? Il l'avais jamais vu, non ?
Et la toute dernière scène, c'est sa femme qui revient ? Elle était pas morte en fait, c'est ça ? Genre ironie absolue.
D'ailleurs c'est qui le mec qu'il paye pour aller reconnaître sa femme à la morgue ? On l'avait pas vu avant si ?

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MessagePosté: 26 Juil 2011, 10:32 
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Pour la banque :

En fait la femme du prof avait une relation extra conjugale, sans doute avec ce type au guichet, et ce sont eux qui ont commandité l'assassinat pour lequel le héros est engagé au début. C'est pour ça qu'il a une espèce de révélation.
Pour le coup de la femme qui revient, difficile de savoir si c'est un fantasme ou bien réel


Pour ton autre question, ben, euh... me souviens plus, mais il me semble pas qu'on l'ai vu avant, non.

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MessagePosté: 30 Juil 2011, 02:38 
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Art Core a écrit:
C'est qui la meuf, la femme du prof, non ?

C'est bien elle



Art Core a écrit:
Et pourquoi le perso principal a comme une révélation en la voyant ?

Il se dit surement qu'elle y est pour quelque chose.


Art Core a écrit:
Et pourquoi le mec au guichet semble le reconnaître et est bouleversé ? Il l'avais jamais vu, non ?

On le voit à la télé et la police le cherche depuis longtemps...


Art Core a écrit:
Et la toute dernière scène, c'est sa femme qui revient ? Elle était pas morte en fait, c'est ça ? Genre ironie absolue.

Je pensais que c'était encore la femme du prof, qui partait avec une valise lourde pleine de fric qu'elle venait de récupérer à la banque mais je me suis peut être plantée...


Art Core a écrit:
D'ailleurs c'est qui le mec qu'il paye pour aller reconnaître sa femme à la morgue ? On l'avait pas vu avant si ?

C'est pas le voisin ?


elmomo a écrit:
En fait la femme du prof avait une relation extra conjugale, sans doute avec ce type au guichet, et ce sont eux qui ont commandité l'assassinat pour lequel le héros est engagé au début.

Rien nous montre que la femme a une relation extra conjugale, encore moins avec le banquier. Si elle a commandité l'assassinat, c'est peut être parce qu'elle savait que son mari l'a trompé avec la femme de Kim !


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MessagePosté: 01 Aoû 2011, 08:21 
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Chacun son interprétation, en fait. moi j'aime bien la mienne !

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MessagePosté: 03 Aoû 2011, 19:17 
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Ca sert à rien les flingues, c'est tellement plus sympa et cinegénique les haches, barres à mines, couteaux de bouchers et os d'animaux géants... Ce qui m'avait frappé dans The chaser, c'était la maestria des courses poursuites, l'intensité que le cinéaste mettait dans chaque bloc d'action, qui impregnait un rythme unique sur la pellicule. Même musique dans ce Murderer, avec point d'orgue une scène unique avec le port et le poids lourd. le plus impressionnant reste le commanditaire de Mya, presque surhumain qui encaisse les coups de couteau ou dégomme une dizaine de sbires venus le tuer. On pense un peu à Old Boy ou au segment du combat en noir et blanc de Kill Bill, vu le surréalisme qui se dégage de ses scènes. Après oui, la pure intrigue de genre sert plus de prétexte au réalisateur pour faire joujou avec sa caméra, quoique comme dans The Chaser Hong Jin Na mêle habilement un discours social (le racisme en corée et la pauvreté). Mais qu'est-ce que c'est impressionnant cette énergie présente dans les scènes d'action. Bon filmmaker, je serais curieux de voir ce que pourrait donner Hong Jin Na aux commandes d'un pur blockbuster
4,5/6


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MessagePosté: 04 Aoû 2011, 22:35 
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Bien plus client de celui là que de "J'ai rencontre le diable" (un bon deathmatch de l'été quand même)... Apprécié le regard assez rare sur les clandestins ,surtout qu'ils ne sont jamais considérés ici comme des "trucs"... C'est une incroyable catégorie frontalière de laissés pour compte qui viennent faire la salle besogne dans Séoul qui est mise en scène ici.
Une énergie du désespoir habitée et jusqu’au-boutiste traverse ce film, qui n'est pas qu'une simple contemplation de la fange mais une fuite au sein même d'un bourbier devenant furieusement visible et physique, en éclatement permanent. Alors c'est l’extrême du mano à mano et du lames de bouchers à lames de bouchers certes... Dommage quand même qu'après une exposition remarquable dans les premières 45 minutes, la réal tombe parfois trop dans le too-much de la tremblotte systématique, dont le pinacle est une poursuite en voiture pour le coup hiddeuse aver son numérique qui hurle le Collatéral cheap. Saturation certaine aussi au bout d'un moment des enchaînements et décrochages chocs... Mais ça a beau être plein de défauts, c'est extrêmement sympathique et sincère, et presque toujours situé au milieu de ce qu'il raconte et montre.


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MessagePosté: 06 Jan 2012, 18:07 
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Antichrist
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Epuisant comme film. J'adore le début, un peu moins la dernière demi-heure, où le récit est beaucoup plus lâche.

4/6


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MessagePosté: 07 Jan 2012, 13:52 
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On parlait du film avec un ami qui l'a adoré et il me disait qu'il y a plus de 2500 plans dans le film (info venue de je ne sais ou, mais ça me paraîrt crédible).

Donc effectivement pas étonnant de trouver ça épuisant.

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MessagePosté: 21 Fév 2014, 00:40 
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Et 150 morts de plus.

J'ai décidément un peu du mal à me concentrer sur ce cinéma coréen dont la démesure sadique glisse sur l’œil comme sur la raison, cinéma qui mériterait une bonne psychanalyse : toujours plus sale dans la violence, dans la gratuité désinvolte du gore (le coup de hache dans la bouche pour dire "ta gueule", yeah), jamais repu du massacre, devant démembrer chacun de ses personnages (étrange scène du bout de viande) jusqu'à ce qu'ils finissent chacun, enfin, putain, par s'écrouler.

Mais y a quelque chose qui interpelle, effectivement, qui me plaît plus ici que dans pas mal d'autres films coréens que j'ai pu voir : ce n'est pas le trip lambda. Pas d'écrin racé construit à cette violence, pas de fascination glacée des beaux hôtels et des beaux costumes, ni pour la classe supposée qui va avec. Putréfiant au milieu des clandestins et des immeubles glauques, la violence est chaotique, pas stylisée ni chorégraphiée, mais partant au contraire souvent dans d'imprévisibles et d'incontrôlables déchaînements (toutes ces poursuites accélérant, par exemple, jusqu'à ce que ses assaillants s'autodétruisent eux-même à force de se rentrer dedans). J'ai rarement, par exemple, aussi bien ressenti l'idée de "survie" : ces passages de fuite, où l'on est assailli par une masse de policiers brouillonne, se vivent de manière viscérale, véritablement phobique. Il est dommage d'ailleurs qu'à mi-chemin, la pure fuite du héros devienne un revenge movie plus théorique (dans le sens où le fugitif impuissant devient un type qui sort une voiture de nulle part, enlève qui il veut avec succès, découpe à tout va, etc).

Alors j'ai pas l'air de parler de ce que raconte le film... Mais je me demande si tout cela parle d'autre chose que de la violence, qui me semble être le dada préoccupé (et préoccupant) de toute cette vague. Sérieusement, la mer jaune ici est-elle autre chose qu'un décor de far west pratique (d'ailleurs over-chiant, en ouverture, avant que le macabre vienne divertir tout ça) ? L'intrigue (et du coup ses implications thématiques) est peut-être un peu trop difficile pour moi, bon franchouillard qui confond les visages aux bout de 10 minutes et les noms au bout de 5, mais la sempiternelle danse de trahisons et revirements me semble ici quelque peu accessoire. Par la manière dont il "feuillette" son récit (le montage dégringole en ellipses, sautant d'une étape à l'autre avec vitesse et indifférence, à la volée, ce qui est bizarre et en même temps assez oxygénant pour un cinéma habitué à t'enfoncer la tête dans sa violence) - je disais donc, par la manière dont il feuillette son récit, ce film me semble moins parler de son pays par l'exploration de ce sujet (ce territoire, la description du milieu) que par ses obsessions toujours répétée (l'arme blanche, le sadisme, la propagation de la violence façon théorie du chaos).

Bon, faudrait un jour poster sur le cinéma coréen en parlant juste du film, et pas du cinéma coréen dans son ensemble, parce qu'il a bon dos le cinéma coréen...


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MessagePosté: 21 Fév 2014, 20:24 
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Sir Flashball
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Tom a écrit:
Bon, faudrait un jour poster sur le cinéma coréen en parlant juste du film, et pas du cinéma coréen dans son ensemble, parce qu'il a bon dos le cinéma coréen...


Surtout quand tu sais que la plus grosse partie du ciné coréen, c'est de la romance ou du film social qui vise à ressouder les liens familiaux ; je trouve la sélection des distributeurs français absolument ridicule.
(Au passage, le petit bouquin d'Adrien Gombeaud sur le sujet, Séoul Cinéma, est très très bien. Bon, ça s'arrête au début des années 2000, mais je ne crois pas avoir lu quelqu'un parler aussi bien de ce ciné que lui.)

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MessagePosté: 21 Fév 2014, 20:35 
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Castorp a écrit:
Surtout quand tu sais que la plus grosse partie du ciné coréen, c'est de la romance ou du film social qui vise à ressouder les liens familiaux ; je trouve la sélection des distributeurs français absolument ridicule.

Oui j'ai appris ça il y a peu, que c'était absolument pas représentatif, ça m'avait vraiment surpris. J'arrive toujours pas à savoir d'ailleurs si c'est par ailleurs considéré sur place (comme "le" truc fort du cinéma coréen actuel), ou si c'est seulement une construction étrangère.

Après qu'on ne distribue que ça en France, ce n'est pas très étonnant. Je sais plus où on avait eu cette discussion ici (dans la shoutbox je crois) sur la jeune cinéphilie actuelle : je trouve qu'il y a un changement profond (et préoccupant) qui fait que toute une partie de cette génération n'arrive pas à prendre un film au sérieux si celui-ci ne les sadise pas d'une manière ou d'une autre. Je trouve que le cinéma coréen tel qu'on nous l'exporte en France est un peu la cristallisation de cette mutation-là : des films qui allient la recherche d'un effet de signature, une mise en scène pensée comme une série de tours de force, et l'oppression du spectateur.

Castorp a écrit:
(Au passage, le petit bouquin d'Adrien Gombeaud sur le sujet, Séoul Cinéma, est très très bien. Bon, ça s'arrête au début des années 2000, mais je ne crois pas avoir lu quelqu'un parler aussi bien de ce ciné que lui.)

En même temps, ces films dont on parle, ils déboulent pas dans les années 2000 justement ? (mais Corée du sud j'y connais absolument rien, peut-être que c'est là depuis bien plus longtemps...)


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MessagePosté: 21 Fév 2014, 20:40 
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Sir Flashball
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Inscription: 23 Déc 2013, 01:02
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Citation:
J'arrive toujours pas à savoir d'ailleurs si c'est par ailleurs considéré sur place (comme "le" truc fort du cinéma coréen actuel), ou si c'est seulement une construction étrangère.


Ca fait partie de leurs blockbusters, mais il n'y a pas que ça, loin de là.
Il y a deux ans, il y a un truc qui a fait 12 millions d'entrées (The Thieves, avec un casting venu de toute l'Asie pour vampiriser les marchés chinois et japonais), c'était un film à la Ocean's Eleven (et une grosse bouse, mais passons).

Citation:
En même temps, ces films dont on parle, ils déboulent pas dans les années 2000 justement ?


Ca commence probablement avec Park Chan-Wook.
(Mais lis le bouquin de Gombeaud, je suis sûr qu'il te plaira. Je trouve qu'il parle de ciné comme toi, même s'il est un peu plus dans le ressenti.)

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