Forum de FilmDeCulte

Un jour d'hiver, Sergey Sobolev, un commandant de police locale, est en route vers l'hôpital où sa femme s’apprête à accoucher. Surexcité, il conduit trop vite et renverse un enfant qui meurt à la suite de l'accident. Le commandant a deux options : aller en prison ou cacher le crime. Sobolev décide alors de compromettre sa conscience et appelle un collègue pour l'aider. Mais l'affaire se complique et quand Sobolev change d'avis et décide de se racheter, il est déjà trop tard...

Lors de la présentation de son film, le réalisateur a bien insisté que ce n'était pas un portrait à charge contre son pays mais sur les choix qu'un homme était amené à faire dans une situation extrême. Alors donc c'est l'histoire d'un flic en route vers la maternité dans laquelle sa femme vient d'accoucher (femme qu'on ne verra jamais, dernier bastion d'humanité finalement invisible) qui écrase un gosse devant les yeux de sa mère, qui la bloque dans une voiture, et dont les collègues vont falsifier les rapports de police pour la faire passer pour alcoolique, jusqu'à un engrenage de violence inextricable où la justice semble toujours se retourner contre les victimes. Ah l'art subtil de la nuance russe, charmant pays qui ne cesse de nous donner de ses nouvelles de sa justice expéditive et du chacun pour soi. Difficile de dire s'il nous sort ça pour éviter d'avoir des problèmes avec la censure ou si c'est vraiment un connard fini, il n'empêche que Bykov signe un polar intense d'une noirceur écarlate, spirale résignée du despotisme des ripoux aux plans-séquences virtuoses.
4/6

Très bonne semaine pour les cinéphiles avec au-delà du film des Coen, ce film noir russe intense, le nouveau Mathias Glasner, et Violette avec une excellente Emmanuelle Devos.

Je suis un poil moins emballé.

Polar Russe excellent dans sa première demie heure qui montre froidement ses policiers qui mettent en œuvre une distorsion de la réalité pour sauver un des leur et tout nous ai montré, ça prends son temps et ça reste très intéressant à suivre vis à vis de ses personnages dont on arrive à comprendre leur geste sans juger et puis dés qu'on quitte les lieux on passe à un tout autre film.
Je n'ai rien contre la rédemption au cinéma mais quand ça devient un artifice pour faire avancer l'histoire et l'amener ou l'on veut ça me fatigue et c'est un peu ce qui se passe ici, le gris disparait complétement pour montrer un personnage qui regrette son geste et qui va faire face à son collègue qui va devenir bien sur trés méchant.
La ou je sauve le film mise à part cette première demie heure trés réussi c'est sur le final qui sans trop en dire va un peu en dehors des sentiers battus pour retomber dans le gris comme pour montrer la vacuité de ce qu'on venait de voir, c'est un beau geste final, le problème c'est que je me suis quand même tapé 3/4 d'heure avant qui m'ont, sans me gonflé, poliment ennuyé. Aprés ca a le mérite de montrer une Russie qu'on a pas l'habitude de voir au cinéma (tout étant régulé la bas) et les paysages neigeux j'aime bien Ca se regarde une fois...

3/6