Forum de FilmDeCulte

Nouveau film du réalisateur de L'Exorcisme d'Emily Rose et Le Jour où la Terre s'arrêta, et dont je ne savais RIEN en entrant dans la salle.

Dans un premier temps, j'ai été convaincu par le film, relativement bien construit, très efficace dans sa tension, et faisant un choix que j'admire en prenant un protagoniste masculin et adulte. Il y a certains aspects qui peuvent rappeler le réussi Insidious, produit par la même boîte, notamment dans la création d'une mythologie originale franchement pas inintéressante.

Après, je trouve que la deuxième moitié tend à devenir vraiment répétitive dans l'action et prévisible, à multiplier les coups de flippe facile à base d'effets de surprise, et propose le genre de comportements débiles de la part des personnages qui me fait toujours décrocher dans les films de ce genre. Mais de toute façon, l'élément fantastique a finalement une telle force que les réactions des personnages importent peu, ce que je trouve dommage. D'ailleurs, mais là je pinaille, je trouve que le film n'est pas 100% rigoureux avec les règles de sa mythologie. Bon, c'est pas très grave hein, c'est pas ce qui me fait sortir du film. Et je trouve aussi qu'il aurait été possible d'exploiter plus profondément le rapport aux images du concept.

3/6

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C'est dommage que le film ai fait un passage éclair sur les écrans français suite aux comportements infantiles de certains spectateurs, on tient là sans doute le film d'angoisse de l'année. Les deux premiers tiers tiennent du chef d'œuvre, l'histoire et le pitch sont assez classiques mais c'est assez exemplaire d'un point de vue direction artistique et bonnes idées. Sans trop en dire, ça s'apparente à un mix assez réussi entre maison hantée et snuff movies assez flippants. Ca flirte du côté de Powell mais en plus série B. Le gros point fort du film, c'est cette sobriété et cette volonté de laisser au spectateur d'imaginer ce qui se cache derrière tous ces évènements. Difficile d'en dire plus sans spoiler mais c'est vraiment dans ces choix artistiques intelligents que le film décolle du tout venant.

Scott Derrickson n'est peut-être pas Friedkin mais le travail sur la bande son et le travail sur le hors champ et les arrières plans sont remarquables. Clairement, ça ne réinvente rien mais l'approche du cinéaste et la présence d'Ethan Hawke y sont pour beaucoup dans ces deux tiers qui haut la main sont les plus flippants de cette année cinéma 2012.

Après, ça se gâte clairement dans le dernier tiers qui devient grand guignol (et là la comparaison avec Insidious est méritée) à l'image de la dernière scène inutile. Le film ne conserve malheureusement pas cette rigueur des précédentes minutes. On aurait pu aussi espérer qu'il creuse un peu plus son sillon powellien avec le rapport du héros aux films dans cette dernière demie-heure un peu loupée mais en l'état c'est une jolie tentative. Et puis, j'ai pas le souvenir d'avoir vu un aussi beau ride d'angoisse cette année en salles.

Règle n°1 du film d'épouvante réussi: Ne pas foirer sa fin. C'est honteusement prévisible cette histoire de déménagement. Du coup, décrochage total alors que le simili trip Shining sur l'auteur et sa raison était vraiment prenant et allait crescendo.
Le Boogie était bien plus réussi en restant flou et demeure finalement de moins en moins flippant tant son omniprésence insidieuse perd de sa force en exploitant pas assez les enfants (vivants) et surtout ce prévisible dénouement.
3/6