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MessagePosté: 08 Juil 2011, 13:12 
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Tout d'abord, un petit mot dédié à tous ceux qui soutenaient, contre le bon sens, et contre mes dires, à l'époque de la sortie du tout premier film, que jamais les trois acteurs principaux ne tiendraient leurs rôles jusqu'au bout.

*éclaircissement de gorge*

SUCK MY COCK, BUFFOONS

Ca c'est fait.

Et ce sont ces mêmes mots que l'on pourrait employer à l'issue de la projection du huitième et dernier film adapté de la série littéraire de J.K. Rowling, une franchise cinématographique entamée il y a maintenant 10 ans. Avec un nombre de chapitres convenu d'avance et un rythme d'adaptation à la régularité bienvenue, la saga Harry Potter faisait presque partie du décor.
Plusieurs fois, je me suis surpris lors de discussions avec d'autres, au sujet des blockbusters de chaque été, à oublier de compter le Harry Potter annuel. La faute à ce systématisme mais également sans doute au niveau qualitatif de la licence qui, même pour un fan comme moi, n'a jamais tutoyé les sommets atteints par son illustre aîné, dont l'incursion sur grand écran se fit la même année, à un mois près, à savoir, Le Seigneur des Anneaux.
Qui-Gon parlait d'une franchise qui bandait mou. A posteriori, je parlerai plutôt d'une franchise qui a démarré mollement et qui a peaked too soon, comme on dit. Avec l'arrivée d'un jeune auteur à la barre, Le Prisonnier d'Azkaban a imposé un standard que les successeurs de Cuaron ont tenté, tant bien que mal, de maintenir, tirant les leçons de cet épisode, apprenant à s'émanciper dans la transposition, au grand dam des puristes attardés, faisant fi d'éléments finalement dispensables comme le Quidditch, la Coupe des Maisons, la S.A.L.E. et autres fioritures d'un univers qui n'en restait pas moins riche.
Dès lors, chaque fois que je me faisais mes petites rétrospectives pré-découvertue du dernier épisode en date, la vision des deux Columbus se faisait parfois un peu pénible mais les suivants, malgré une évolution qualitative en dents de scie, sont loin de démériter à mes yeux.

Je me permets ce prologue récapitulatif parce qu'il va sans dire que l'appréciation de l'ultime volet des aventures du sorcier se fait forcément dans l'affect. Néanmoins, je ne parle pas uniquement de mon affect personnel (même si ce matin, dans la salle 1 de l'UGC Normandie, je me suis rappelé, non sans nostalgie, que c'est ici même que j'avais vu le premier film), mais la charge émotionnelle inévitablement contenue dans ce dernier tome. J'ai vu ces gamins grandir et cet univers grossir et tandis que la lecture, presque ennuyante, du livre n'avait pas réveillé un quelconque émoi, même devant les passages les plus tristes, je me suis surpris à avoir les larmes aux yeux à plusieurs reprises devant les mêmes séquences dans le film.

A la sortie de la première partie de ce septième opus, je déplorais la division en deux films mais en fin de compte, je ne regrette pas qu'ils aient consigné les passages les plus chiants dans un premier film afin de consacrer un film entier à tout ce qu'il y a de plus fort et de plus intéressant dans l'ouvrage original.
Il y avait sans doute moyen d'adapter le bouquin en un film massif de 3h (ou plus) mais pas sans complètement dénaturer l'oeuvre. Pour obtenir un bon rythme, il aurait fallu soit sucrer tout un tas de trucs dans la première partie, soit totalement réécrire le récit pour mieux alterner action et inaction. Il se passe RIEN dans la première partie tandis que la seconde regorge d'événements et surtout d'explications.

Il faut avouer qu'il est un peu déconcertant de voir qu'on passe 2h26 à chercher et à essayer de détruire UN Horcrux, tandis qu'ici, sans spoiler, tout va très très vite.
Certains détails peuvent sembler avoir souffert d'une légère précipitation, mais je n'ai ressenti aucune frustration similaire à celle que j'ai pu éprouver suite aux deux premiers films ou à certains aspects du sixième film.
A vrai dire, le souvenir du livre est trop loin derrière moi pour que je me souvienne si l'on voit Hagrid se faire capturer par les Mangemorts, ou si la toute fin, après la mort de Voldemort et avant l'épilogue, prend plus de temps...


D'autant plus qu'un peu d'accélération ne fait pas de mal.
J'ai été très agréablement surpris de voir que toutes les longues plages d'exposition étaient assez brillamment traitées par David Yates, notamment tout ce qui touche au personnage de Severus Snape, qui devient soudainement le plus tragique et le plus beau de toute la série. La scène juste avant le face-à-face Harry/Voldemort dans la forêt est également très forte.
Même le bancal chapitre "King's Cross" (pour ceux qui savent) passe, bien qu'il reste le canard boiteux à la spiritualité de pacotille de cette histoire.
Toutes ces séquences, poignantes, s'entremêlent à de vrais morceaux de bravoure dans l'action et le fantastique qui embrasse pleinement le potentiel épique de la Bataille de Hogwarts. A ce niveau, Yates aura su s'imposer comme le metteur en scène le plus à l'aise dans l'iconisation. Il n'y a qu'à voir les tableaux que sont les tout premiers plans, ou encore la puissance de la scène de la protection du château, ou certaines envolées aériennes lors de l'invasion...il n'a pas peur du grandiloquant. L'esthétique regroge de petites idées formelles osées et/ou jouissives, comme par exemple les visages déformés durant l'affront en plein transplanage. Tour à tour, Yates gère à la perfection la bonne dose de pathos et de badass, me faisant frissonner et chialer quand il fallait à chaque fois. Et même l'épilogue kitsch marche.
Une fois qu'on se fait au vieillissement un peu cheapos.


Il est assez difficile de juger le film seul. Après tout, il n'y a pas vraiment d'intrigue isolée cette fois-ci. Mais vis-à-vis de ce qui est entrepris, de l'ambition générale, des enjeux émotionnels, le film ne déçoit pas. Il boucle la boucle avec plein de clins d'oeil en passant (une ref à la pryomanie de Seamus par ci, un Pixie par là, un oiseau en papier...), sans jamais donner dans le fan-service. Ces comédiens britanniques connus et reconnus qui reviennent, même le temps d'un seul plan, assurant une continuité sans égal. Quand je vois que certaines franchises peinent à garder un même acteur pour seulement deux films (Rhodes dans Iron Man, Rachel dans Batman), je suis épaté par la capacité qu'a eu cette série à dénicher non seulement des interprètes parfaits pour les rôles, mais à les amener à revenir. Et ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres de l'incroyable cohérence qui traverse cette série. La moins négligeable étant la charte graphique respectée et toutefois enrichie par chaque réalisateur qui s'est attelé à la tâche, aboutissant en une saga avec son identité, narrative et esthétique, propre.
C'est une magnifique conclusion à une saga assez unique. Sept livres, huit films, adaptés presque simultanément avec la parution du matériau de base. Quelque part, je suis à la fois content et triste que ce soit fini. Je sais pas comment ça marchera sur les gogols qui n'avaient rien compris avec leurs "euh y en marre que tout arrive au perso principal avec son nom dans le titre" ou "vas-y jamais ça sort du château", mais moi, ça va un peu me faire bizarre de plus avoir un Harry Potter de temps en temps.

5-6/6

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MessagePosté: 08 Juil 2011, 13:27 
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tape dans ses mains sur La Compagnie créole
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Hâte de voir tout ça.

La 3D vaut le coup ou pas?

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"


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MessagePosté: 08 Juil 2011, 13:38 
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Ah oui j'ai oublié d'en parler.

Excellente conversion (rappellons-nous qu'il s'agit du studio qui a décidé à la dernière minute de ne pas sortir le précédent en 3D parce que la conversion était pas au point) qui accentue l'ampleur de certains plans (le dragon, les sorts jetés contre le château) mais en restant évidemment dispensable la plupart du temps (sans gêne sur les scènes plus speed ni perte de luminosité cependant).

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MessagePosté: 08 Juil 2011, 14:18 
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Successful superfucker
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Il est pas mal le dernier Premiere avec ces 25 pages d'album souvenir.

*Putain ça rajeunit pas*


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MessagePosté: 09 Juil 2011, 12:18 
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Oberkampf Führer
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Inscription: 04 Juil 2005, 14:38
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David Yates confirme qu'il est un réalisateur élégant. Comme dans les épisodes 5, 6, et 7 1ère partie, je trouve qu'il enchaine les moments forts avec style, sans jamais trop en faire, sans que ce soit jamais ridicule. Cette fin est belle, en osant les moments de respiration, l'émotion au milieu de la détresse finale. C'est presque triste de ne plus rien avoir à se mettre sous la dent après celui-là. Une belle fin. J'aurais quand même aimé un peu plus de panache, même si j'adore le beau désespoir mis en scène ici. Je suis définitivement fan de tout ce que Yates a apporté dès le numéro 5.

4/6


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MessagePosté: 13 Juil 2011, 13:37 
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Antichrist
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Voilà, c'est fait. Le film a un peu les même qualités et défauts de l'ensemble de la saga - hormis le 3, le meilleur à mes yeux.

Il s'adresse donc principalement aux lecteurs du livre, avec donc ce sentiment tenace que certains faits sont acceptés sans que l'on comprenne bien pourquoi, si bien que la première heure tient pour moi du WTF? tellement ça va vite et que rien n'est vraiment contextualisé - mention spéciale au frère.

ça c'est pour le défaut principal - le reste tient finalement de mon âge avancé - les gamineries ado ça me touche pas - et du jeu incertain de certains acteurs adolescents - les rôles principaux sont très bien. La fin est pas top non plus, mais je ne vois pas trop comment on peut finir autrement.

le combat final est par contre honteusement déceptif. Les deux meilleurs magiciens s'affrontent pour 30 secondes de duel.


Si je préfère le précédent, plus aventure-fantasy, ça tient quand même la route, grâce au premier degré toujours conservé, à un vrai travail sur l'image et le son et quelques très belles scènes - le flash-back de Severus Rogue, la baston pour l'école.

4/6


Top filmo Harry Potter
I: 3/6
II: 2/6
III: 5/6
IV: 3/6
V: 4/6
VI: 2/6
VII: 4/6
VIII: 4/6


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MessagePosté: 13 Juil 2011, 15:27 
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N'ayant lu que les deux premiers livres étant petits et ayant abandonnés par manque d'intérêt, je dois dire que je n'ai jamais été un très grand fan d'Harry Potter, même si ça pouvait faire un film-divertissement potable en général.

Cela dit, il faut dire que vu la chianlie que constituait la première partie de cet opus final, je suis très déçu du résultat. J'ai bien fait de faire attention à ne pas me faire spoiler, parce que précisément, il n'y a pas grand chose à se faire spoiler...

Pour ce qui est du film en tant que tel, le côté épique est pour ma part trop grossier et très gâché. David Yates est certes "élégant", mais ici ce n'est pas un compliment. Toute l'attaque (défense) de Poudlard, autrement dit le seul intérêt du film, peine à être vraiment excitante, et donc ne l'est pas. Et je parle pas du jeu d'acteur parce que je ne vais pas voir ce genre de films dans cette optique.

Comme souvent, les seuls bons souvenirs qu'il me reste et qui vont me rester c'est plus les notes d'humour "so british", et la phrase de Dumbledore à King's Cross :
Harry "Est-ce que tout ça est dans ma tête ou est-ce que c'est réel ?"
D."Bien sûr que c'est dans ta tête Harry, mais pourquoi en déduirais-tu pour autant que ce n'est pas réel ?"


Bref, je suis sûr que Transformers 3 arrive à faire plus épique que ça. Triste pour un épilogue d'un total 7 films (en comptant le dernier comme un double).

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"Quand on m'attaque, je peux me défendre ; mais devant les louanges, je suis sans défense."


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MessagePosté: 14 Juil 2011, 21:46 
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Film Freak a écrit:
je suis épaté par la capacité qu'a eu cette série à dénicher non seulement des interprètes parfaits pour les rôles, mais à les amener à revenir


Je me suis dit exactement la meme chose en regardant le 3eme opus d'Angelique, marquise des anges.


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MessagePosté: 15 Juil 2011, 03:53 
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IMAX 3D it is again.

Et c'est, je crois, devenu mon épisode préféré de la saga. Yates continue le traitement imposé dans la partie 1, et crée un final digne de ce que j'avais lu dans le roman. Plein de belles choses, plein de moments fort [lorsque les sorciers organisent les défenses de Hogwarth], une vraie ampleur, un vrai souffle. On retrouve peut-être un peu le coté précipité des épisodes précédents là où j'avais bien aimé le calme et la retenue de la partie 1, quitte à être un peu lente, mais c'est du détail tant on retrouve les moments forts du livre et on gomme les faiblesses. Y'a de vraies visions de cauchemar, des moments étranges. C'est bien.
Par contre, je sais pas si c'est à cause de la 3d post convertie et l'habitude de ne voir que de vrais films tournés en 3d, mais elle n'apporte rien ici, la vraie star c'est l'IMAX nom de dieu!

5.5/6


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MessagePosté: 15 Juil 2011, 09:09 
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Dernièrement j'ai vu ça :

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Ah ouais, quand même, me suis-je dit.

Ils étaient vraiment minots pour le premier film !

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MessagePosté: 15 Juil 2011, 11:11 
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Moi je me suis dit que la gonzesse était ultra bonne.


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MessagePosté: 15 Juil 2011, 11:49 
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elmomo a écrit:
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Quel photoshop dégueu quand même.


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MessagePosté: 15 Juil 2011, 13:36 
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J'ai pris une photo au hasard, flemme de chercher plus de 2 sec.

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MessagePosté: 17 Juil 2011, 18:42 
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Bon, je vais pas redérouler encore une fois mes chefs d'accusation : il suffit de voir les deux premiers entretiens qui ouvrent le film, d'une platitude absolument olympique, pour voir que ce type ne sait pas "raconter". Je persiste et signe là-dessus, d'autant que ça se vérifie à chaque fois qu'il n'y a rien pour faire diversion (chaque scène de dialogue seul relève de la torture).


Néanmoins...

Néanmoins, je reconnais que ce dernier film parvient à créer quelque chose qui, enfin, lui est propre, même si ça doit se réduire à une virtuosité graphique : l'attaque a en tout cas de l'énergie, réveille un certain sens de l'émerveillement, et c'est bienvenu. Sans doute est-ce la complexité initiale de la bataille, littéralement impossible à adapter fidèlement (même de loin), et qui oblige à une reconfiguration entière des évènements (de l'espace, du déroulé dans le temps, des relations entre persos), peut-être est-ce plus simplement la présence d'action... Il reste que le film se dote enfin d'une structure adaptée au cinéma (et non d'un squelette de récit essayant de suivre le roman façon toutou), et ça fait du bien. Le montage alterné constant entre persos parvient même parfois à faire poindre ce qui ressemble à une narration, et arrivés au flash-back de Rogue, on a ENFIN une scène qui nous raconte quelque chose, qui sait où elle va, qui traite son matériau (l'enfance laiteuse apaisée/malsaine, le croisement avec la nuit du meurtre, l'emballement progressif des segments)... L'espace de quelques minutes, j'ai enfin l'impression qu'on me parle au lieu d'illustrer à vide.

Ce n'est cependant pas le cas de l'ensemble du film, qui reste globalement très opaque sur ce qu'il peut bien avoir à nous dire - si tant est que Yates ait quelque chose à raconter, et une conscience de ce qu'il veut faire de toutes ces scènes. Encore et toujours cette impression d'évènements à sec, parés de leur éternel filtre naturaliste-sombre-endormi (jusqu'à l'épilogue !), sans en tirer quoique ce soit qui leur donne réellement sens. En termes d'adaptation, je suis par exemple un peu surpris de voir le passé de Dumbledore, qui constitue probablement le noyau central de tout ce dernier tome (ce qui fait "sens"), avoir été mis de côté comme un élément annexe... tout en en gardant cependant les stigmates par bribes ! Quel est le but ? La cohérence que crée Yates est sans doute à chercher ailleurs, donc pourquoi pas, mais en l'état je n'ai rien perçu du tout - alors que pourtant les petites trahisons (timides) du roman, agréables, permettent de consolider un peu le film en tant que "film"
(Harry qui s'affaiblit à chaque destruction d'horcruxe, qui les "sent", Hermione qui a pigé le fin mot de l'histoire avant le dénouement, la fantôme d'Helena bien plus conscient et lucide de ce qui se passe, etc.)


Un dernier mot, sur les acteurs, puisque c'est l'heure de tirer le bilan. Radcliffe, c'est plus possible : impression d'un zombie ivrogne, à ce stade de production on pourrait payer des électrodes à Yates pour qu'il lui en implante dans le visage. Grint est ni bien ni mauvais, absent. Watson confirme. Ça restera la seule vraie découverte côté jeunes.

Voilà voilà.



Mais quand même quel gâchiiiiis...


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MessagePosté: 17 Juil 2011, 20:15 
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Antichrist
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Inscription: 04 Juil 2005, 21:36
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Sept romans, huit films et des millions de lecteurs et de spectateurs. Le phénomène «Harry Potter» n’est pas près de s’arrêter même si son dernier volet cinématographique – «Harry Potter et les reliques de la mort, partie 2» - sort aujourd’hui dans les salles françaises. Devenue millionnaire grâce à son jeune héros en baguette courte, J.K Rowling a su faire fructifier sa poule aux œufs d’or et si Hollywood a bien sûr adapté pour le grand écran les aventures du magicien orphelin – pour le meilleur du box-office -, jamais peut-être un écrivain n’aura autant réussi à conserver son identité au sein d’un tel projet. Il est vrai que l’univers d’Harry Potter est difficilement réductible.

Un film pour les lecteurs

Comment transposer sur grand écran des intrigues très complexes dans les faits et les personnages impliqués, qui en plus figurent souvent au second plan de ce qui est la richesse première des romans, l’apprentissage de la vie d’un jeune garçon au destin hors du commun ? Malgré quatre réalisateurs – dans l’ordre Chris Columbus, Alfonso Cuaron, Mike Newell et David Yates - et une armée de scénaristes plus ou moins crédités au générique final, l’énigme n’a toujours pas été résolue. Mais cela le fan lecteur s’en fiche éperdument, lui qui connait par cœur qui est lié à chaque Horcruxe et pourquoi il ne faut pas se fier à la parole d’un gobelin...

«Harry Potter et les reliques de la mort, partie 2» a donc les mêmes défauts et les mêmes qualités que les épisodes précédents. Le plaisir pris parait proportionnel au degré de connaissance de l’univers tant l’on devine une J.K Rowling présente derrière chaque chandelier placé au fond du décor, soucieuse que chaque détail figure bien dans le film à la bonne place. Sur le plan narratif, des scènes entières semblent ainsi avoir disparu du montage final, mais cela est comme entendu, comme s’il fallait soi-même contextualiser chaque élément de l’intrigue général. Comme si le film ne s’adressait finalement qu’aux lecteurs passés ou futurs. C’est peut-être d’ailleurs le grand coup de force de toute la saga, avoir donné envie de lire ou de relire les romans pour mieux en saisir la substantifique moelle.

Car il faut bien l’admettre, que l’on soit un adolescent transi d’amour pour Hermione ou juste un amoureux de l’heroic-fantasy, le dernier «Harry Potter» parvient à combler les attentes de ce l’on espère d’un dernier épisode, à savoir de l’épique et des larmes. L’attaque de Poudlard par l’armée de Voldemort donne l’occasion à David Yates, le réalisateur des quatre derniers films, de démontrer qu’il n’est pas un manchot derrière la caméra, et il est difficile de ne pas être touché par les dernières scènes de Severus Rogue, plus beau personnage adulte de toute la saga. On peut en revanche regretter – en tant que critique – les passages obligés et les atermoiements adolescents, ce sentiment tenace, aussi, que le film envisage déjà des attractions pour le parc à thèmes. Ces griefs n’empêcheront pas le box-office de trembler une dernière fois sur ses fondations. Le petit sorcier devenu grand aura ainsi droit à son triomphe


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