Forum de FilmDeCulte

Paul Giamatti, célèbre acteur américain, est en pleine crise existentielle. Il se cherche, peinant même à trouver le ton juste lors des répétitions de sa prochaine pièce, "Oncle Vania" de Tchekhov. Il entend alors parler de la "Banque des Ames", laboratoire privé proposant un service des plus intrigants : soulager les patients de leur âme. Séduit, il décide de procéder à l'ablation de son âme. S'en suivent des réactions en chaîne dont il n'imaginait pas l'ampleur...

Alors dit comme ça on se réfèrerait immédiatement à de l'indie barré tendance Being John Malkovich, sauf que le film de la française Sophie Barthes est totalement fauché (faut voir la gueule des machines du labo bricolées dans une cave l'avant-veille avec deux tuyaux) et tient exclusivement sur un comique cabotin très seventies mélangé à une thématique actuelle de suprématie du coaching psycho et de main-mise des financiers sur le monde, magistralement assumé par Giamatti. Plus Dr Apfelglück que sous-purée HBO, Cold Souls préfère la récréation boulevardière haut de gamme coupable et c'est tant mieux.
4/6

Et voilà l'affiche française (parce que bien sûr l'originale était pas bonne pour le marché français) :


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CroqAnimement votre

Lose.


Pardon, loose.

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Alors alors... C'est très sympa, mais je suis un peu déçu.

Le film prend son idée farfelue au sérieux et c'est très bien, on se laisse facilement embarquer une fois acceptée l'idée de départ. On finit pourtant par trouver le temps longuet par ce que ça manque de rythme, et ça ne sait pas très bien sur quel pied danser: comédie ou drame? Un peu entre les deux, mais la danse est moyenement gérée. Emanent ici et là quelques moments tordants ou touchants. Là où le film déçoit vrament, c'est dans sa portée "métaphysique et/ou philosophique": le pitch sert davantage l'intrigue du film que sa portée émotionnelle.
Reste le casting, franchement délicieux: les trop rares David Strathairn, Emily Watson, Lauren Ambrose. Et Paul Giamatti.
En fait, ce film n'est pas grand chose d'autre qu'une déclaration d'amour à Paul Giamatti. C'est le festival Paul Giamatti. Il joue son propre rôle, mais c'est un mix de tous les personnages de sa filmo. On frôle le cabotinage, mais faut avouer qu'il est excellentissime et sauve un peu le film du réel ennui.

Voilà, j'étais à 4 durant tout le film, mais avec le recul c'est du 3,5/6 qui fait un peu mal au coeur.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Je voulais le voir mais quand je suis revenu de Cannes il était déjà plus (à part genre une séance du matin) à Paris...

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CroqAnimement votre

Ici il est sorti aujourd'hui quoi... *Les distributeurs courageux*

Pour revenir au film, selon moi son aspect "fauché" ne le désavantage pas du tout, au contraire, il lui donne un charme, une crédibilité. Je préfère ça qu'un traitement full décors et full effets spéciaux... (chose qu'on aurait pu avoir avec un autre réal et un autre budget)

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"