Forum de FilmDeCulte

L'affiche française est naze et pourtant c'est un vrai bon film espagnol, réalisé par un mexicain et "produit" (apparemment de très loin) par Guillermo del Toro.
Le concept est assez fort puisqu'il s'agit de l'histoire d'un ouvrier clandestin qui tombe amoureux d'une belle colombienne, immigrée elle aussi, qui travaille comme domestique dans une grande maison bourgeoise. A la suite d'un accident il se réfugie dans la maison où travaille sa fiancée sans qu'elle sache qu'il s'y trouve. Isolé, proche d'elle sans pouvoir se montrer, vivant dans l'ombre et le silence il va devoir survivre.

J'ai beaucoup aimé l'idée du film d'un point de vue de genre, de faire un espèce de survival à l'intérieur d'une maison. La mise en scène et la photo sont vraiment classes (beaucoup de clairs-obscurs) et l'acteur principal joue parfaitement de son corps qui se rapproche de plus en plus de l'animal (impressionnante transformation physique). Au delà de cela le film est plutôt malin dans sa métaphore sociale de l'immigré caché à l'intérieur d'une maison (d'un pays) tout en y appartenant pas et en essayant de passer inaperçu à ses occupants. Dommage que certains développements soient abandonnées, que la fin soit un peu foirée et que le film n'explose jamais véritablement et reste dans son positionnement calfeutré sans tenter de remettre en cause son propre système. Mais c'est vraiment un beau film, le genre de films que l'on est incapable de faire en France j'ai l'impression, qui méritait mieux que sa pauvre sortie technique.

4/6

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CroqAnimement votre

D'ailleurs, la bande-annonce est nullissime.

Elle est plutôt étrange la bande-annonce en fait, elle débute comme une BA classique avant de proposer quasiment une scène entière... Mais je suis d'accord que ça ne fonctionne pas.

D'une manière générale Rabia ne s'embarrasse pas vraiment de la vraisemblance de l'histoire: On ne sait jamais comment l'amant assassin clando réussit à se cacher pendant neuf mois à l'étage, on ne le voit jamais bouffer, et surtout il ne se fait jamais repérer à la différence des souris alors que visiblement les murs sont en calque et qu'il est toujours planqué à l'embrasure d'une porte. A noter que c'est le même acteur qu'Année bissextile et qu'il est encore dans un rôle finalement très physique qui passe avant tout par son corps.
2/6