Forum de FilmDeCulte

histoire d'énerver tba en attendant la critique quelques mots lapidaires et éminemment subjectifs : des trois grandrieux c'est clairement celui que j'aime le moins, que je trouve le moins réussi, le plus scolaire, le plus systématique, le plus lourd à digérer aussi. En sortant je me disais que c'était un beau film raté.

Mais disons que c'est aussi le film qui te fait dire que c'est lui, le français qu'on devrait exporter pour faire du film de genre (lui et Des Pallières en fait, j'adorerais qu'on leur file un scénario super-mainstream, vraiment une série B, et qu'ils envoient jouer dans leurs bacs à sable les Laugier, Gens et autres Bustillo). Lorsqu'il se lance, au milieu du film, dans une longue séquence dans les bois, grandrieux explose tout ce qui a pu se faire en matière de survival depuis un bon moment. Seulement voilà, ça ne dure pas tout le film. Après, c'est de l'intimisme répété mille fois en gros plans tremblés, des rares poignées de mots sursignifiants avec l'accent russe en flou de sous-ex... Humpf. Le problème est un peu le même qu'avec Parc, mais en pire, à savoir que quand ça se regarde filmer, que ça se regarde accomplir une note d'intention de réalisation, ça devient gavant, ça se gâche, alors que quand ça se laisse enfin porter par l'énergie du cinéma, ça pulse à mort comme disait Max dans le Star System.

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Ok c'est bon, film de l'année.

franchement? j'en doute, même pour toi. Il y a des chances que tu aimes bcp plus que moi, mais je suis pas sûr du tout que tu surkiffes. Il y a des chances quand même pour que toi aussi tu préfères les films d'avant... Enfin quoique, enfin je sais pas... Y'a un peu un côté autoparodique involontaire (parce que le film n'a aucun humour, hein, aucun recul, il serre trop les dents), je trouve, un côté "je fais mon grandrieux", c'est pour ça que je dis "scolaire", c'est genre "là j'ai une page de mon herbier expérimental qu'est pas prise, c'est la page diaph fermé par une nuit sans lune, allez faut la remplir", ça devient un peu gratuit à force. (mais ça donne parfois des plans sublimes)

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Bah ce serait pas la première fois que tu vois un truc dans un film et moi pas, en fait ton avis me donne vraiment envie, tout en prenant tes réserves en considération... Grandrieux est quand même à la croisé de l'expérimental, du coup il se regarde fondamentalement faire les choses, même dans ses autres films, donc je sais pas, j'ai trop hâte en tous cas, il passe en avant première sur montpellier avec la présence du monsieur, je sens que le moment va être intense.

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Lapsus le plus révélateur du monde.

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Révélateur de quoi ?

ça change rien évidemment, mais juste pour l'anecdote : discuté avec Jacky Goldberg à la sortie de la projo et il avait pensé à peu près la même chose, grand fan du réalisateur lui aussi, mais déçu pour le coup, il a trouvé ça lui aussi trop systématique, finalement trop sage, quelque part, il regrette la rage et le côté impulsif des deux premiers.

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TU TE PLACES EN CONTRADICTION PAR RAPPORT AUX AUTRES!
POSEUR!
VENDU!
MIA LA GUEULE PLEIN DE JUS DE COUILLE!

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Lol oui c'est trop moi ça.

c'est un peu Théorème au milieu des bois enneigés, un étranger arrive dans un chalet isolé et perturbe la vie d'une famille tentée par mais tentant de résister à l'inceste.

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Putain j'en peux plus des recyclages de Théorème.

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Bon bah y aura pas de surprise, j'ai trouvé ça absolument sublime, je ne comprends pas trop tes objections car j'étais trop dedans, je ne les ai pas vu ni encore moins ressentis, c'est un cinéma trop vivant pour s'arrêter à ça quand on est dedans.
Enfin il va encore plus loin que dans ses autres films, on est dans l'expérimental quasi total, je suis étonné et ravis que des films comme ça (ou les hommes, même si c'est opposé) trouvent leur place, même petite, dans le circuit traditionnel.

Je suis aux anges.

Nan nan, mais Blacky, faut quand même avouer que le gars s'est pas trop pris la tête, cette fois. Ce film n'est rien d'autre que le résultat de ce que LUI et LUI SEUL pense que son "public" attend depuis six ans et sa belle Vie nouvelle. Comme si l'idée de se risquer à ne serait-ce qu'un peu sortir de ses propres sentiers (cinéma de l'étouffement, la suffocation, où la parole, la communication fluide des humains apparaîtraient comme de vilaines impuretés), trouver en chaque nouveau film l'occasion d'accorder son style - effectivement (trop) unique - à son déséquilibre ne se posait jamais. D'ailleurs, y-a-t-il pour lui un monde, une perspective hors de l'autisme ? à voir ce troisième film, on peut quand même sérieusement en douter...

1/6 (pour les nénés de la fille du coin).

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C'est c'laaaa, oui...

pas faux ce que tu dis, le côté je ne fais qu'un avec ma caméra et je vous emmerde, etc.

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