Y a deux jours déjà, galère à la maison, je ne savais pas quoi mater, je passe mon doigt sur mes DVD en cherchant, et m'arrête sur le coffret de Killing Zoe, que j'ai pas vu depuis longtemps et que j'avais bien aimé.
Pas d'histoire particulière avec ce film, si ce n'est que je l'ai découvert au ciné car gamin, j'avai refusé de le voir vu que les critiques parlaient d'un surplus de drogues consommées dans le film, ce qui bien sûr avait réussi à dégouter le gosse.
Première vision en DVD donc, lors de la sortie du coffret, et deuxième, hier.
Déjà, pour ceux qui connaissent pas, voici le pitch du truc; en gros, c'est un américain paumé qui vient à Paris pour braquer une banque avec des cons d'alcoolos et de junkies qui se mettent la race de leur vie le soir d'AVANT le braquage. Durant son voyage, il partage de l'amour et du sexe avec une pute jouée par Julie Delpy, quif ait ça pour payer ses études bien sûr, et qui a un deuxième boulot.
Qu'est ce que ça donne?
Bah putain, perso je trouve que ça déchire bien.
Avary est vraiment cool, ses dialogues, ses scènes, son geekisme plus ancestral et plus expérimental fonctionnent et servent parfaitement le fond comme la forme de son film.
Dès le départ on est dedans, plans qui s'enchainent assez rapidement, on sent le film archi nerveux, le tout appuyé par une B.O. survoltée bien sympa, bon délire à Paris avec la bande de braqueurs plus dégueulasses que tout, dialogues cultes aussi (genre Anglade qui passe devant les gigolos et qui dit à Stolts, notre américain de gueuler par la fenêtre "Suce ma teub!" j'étais mort de rire, j'avais zappé ça!), puis enfin, le braquage qui est je pense fabuleux.
On sent toute la folie, toute la haine qui est recrachée dans la deuxième moitié de ce film, violent, fou, immoral, je ne veux pas trop en dire en fait, mais ça a super bien fonctionné sur moi.
En fait, c'est un film de braquage "générationnel", au même titre que " A Dog's Day Afternoon" qui parlait d'homosexualité, de changement de sexe, celui ci parle de drogue, de Sida, de putes et concentre son dialogue là dessus, sur la violence que ça peut engendrer, même dans un plan bien conçu.
L'histoire d'amour est classe, sobre et quasi jarmushienne dans le traitement, ça doit être le naturel des acteurs et le délire des taxis qui me rappelle ça...
Enfin bref, je me perd, trop de trucs à dire, pas assez de discipline là, maintenant, tout de suite pour les dire de manière archi pertinente, mais on verra au fil de la discussion, si ça m'aiguille...
5/6
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