Forum de FilmDeCulte

Prague, 1938. Alors que la ville est sur le point de tomber aux mains des nazis, un banquier londonien va tout mettre en œuvre pour sauver des centaines d’enfants promis à une mort certaine dans les camps de concentration. Au péril de sa vie, Nicholas Winton va organiser des convois vers l’Angleterre.

Je n'avais aucunement prévu de le voir mais, comme je l'avais déjà expliqué, j'ai 4h à rien foutre quand je dépose mon fils à l'école arménienne, et c'est le seul film dont les séances collaient dans les cinés à proximité.

Je n'ai rien contre le pathos dans les films. Au contraire même. Quand c'est correctement fait, je chiale bien bien et j'aime bien chialer. C'est une émotion comme une autre et s'il y a des films qui sont aux larmes ce que les Fast & Furious sont à l'endorphine, je ne juge pas les cheap thrills.

Et l'intrigue d'Une vie est "inévitablement" émouvant. Avant même le climax qui recrée une scène que certains ont peut-être déjà vu sur YouTube (je mets en spoiler mais vous vous en battez les couilles) la vision de parents obligés "d'abandonner" leurs enfants pour leur sauver la vie est déchirante. Je me suis vraiment demandé si j'en aurais été capable (bon, j'ai pas connu les conditions vécus par les juifs chassés de chez eux et contraints de vivre dans des conditions impossibles donc j'imagine que oui).

Malheureusement, et c'est incroyable de le dire, mais le récit...manque d'enjeux? Je veux dire, oui, c'est l'enfer sur place, c'est une vraie galère administrative, mais le film semble montrer qu'en un ou deux rendez-vous au consulat à Londres, un article appelant aux dons et à se proposer comme famille d'accueil, le tour est joué. Je simplifie vaguement mais vraiment, le scénario ne montre jamais ça comme quelque chose d'insurmontable. La mobilisation (des bénévoles et des familles d'accueil) est admirable mais t'as l'impression que cela n'a jamais été dur de convaincre qui que ce soit. Alors c'est peut-être tout à l'honneur du film de ne pas avoir inventé des péripéties mais du coup, on regrette Argo quoi. La structure alterne passé et présent (enfin 1988), où Winton vieux (Hopkins, toujours parfait) se demande si ses archives peuvent servir à quelque chose, mais cette trame-là n'est pas plus intéressante. Le gars est certes animé par la volonté de faire toujours plus et peut-être que cela peut éveiller les consciences quant à la situation avec des réfugiés tamouls à cette époque, mais on n'est pas face à un chemin de croix sur deux périodes.

On est davantage dans le docufiction, jusque dans la mise en scène franchement pas très inspirée (premier long d'un réal télé britannique), trop simplement factuel dans le récit. Alors c'est une histoire qui vaut la pine d'être connue mais c'est du sous-sous-Schindler light. Il existe des articles Wikipédia plus dramatiques.

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bon, tu confirmes bien ce que je pensais.

à noter que le film remporte un succès assez improbable en france, va finir entre 1,3 et 1,5m. curieux de savoir si l'actualité a provoqué des flambées de réservations de groupes scolaires.

Oui je parlais avec un pote qui bosse chez SND avant la sortie, je lui disais que j'y croyais pas trop il m'a dit "tu verras, ça va cartonner" et en effet grosse surprise pour moi, je pariais pas du tout dessus tellement le film a l'air en tout point banal. Entre ça et Cocorico SND se met bien en ce moment.

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CroqAnimement votre

Oui aussi surprenant que le score fou de La Zone d'intérêt

Le mec toujours dans son rêve avec Rocco

Un vit.

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Ah oui j'avais pas vu son score 700 000 entrées pour un des films les plus radical de l'année, il y a vraiment qu'en France que tu vois des trucs pareils.

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CroqAnimement votre

Non: Sur le Benelux on va sûrement dépasser les 300.000..

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Ah ouais pas mal.

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CroqAnimement votre

Euh: pour notre territoire, c'est énorme (pour un film comme ça).

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Oui je veux bien le croire, c'est cool en tout cas.

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CroqAnimement votre