Forum de FilmDeCulte

Si je fais un post sur un film de Yann Le Masson, ça aide ?

Le film se construit vers son dénouement mais ce n'est pas un court à chute, je l'ai vraiment structuré comme un récit classique, malgré la structure et l'absence d'une construction en 3 actes ou quoi. C'est pas une bête blague de 5min ni une histoire type Twilight Zone avec sa fin télégraphiée.


C'est indéniable. Mais c'est pas tant une question de foi que de volonté d'emphase.


Alors pour le coup vraiment pas. Enfin, évidemment que je veux que ça fonctionne, mais je n'ai pas sacrifié la sincérité et la personnalité au profit de l'efficacité. Que ce soit dans la forme, sorkino-nolanienne, ou dans le fond, qu'un pote a résumé après avoir vu le film en "mi-beauf mi-canard", c'est, pour citer ce même pote, "totalement toi".

L'idée m'est venue parce que, comme pour Les Baloches, je me suis posé la question "que ferais-je si j'étais invisible?" et j'irai voir mes potes baiser, par curiosité. Comme pour mon précédent donc, ça part d'une connerie ou d'un complexe, d'un truc inavouable, et je me suis demandé comment mettre en scène ce récit, cette situation. Je ne voulais pas me limiter à l'illustrer comme une blague justement. En m'interrogeant sur comment l'intégrer à une histoire plus cohérente, je me suis très vite retrouvé face à la nécessité du dialogue, comment on raconte une histoire, comment on se raconte des histoires. Je me suis dit que ce qui serait intéressant dramaturgiquement serait de faire avouer cette histoire au personnage et quel contexte plus stressant qu'un rencard. Puis soudainement, faire dialoguer deux personnages ça suffisait plus, le faire parler avec son pote est venu très naturellement, pour l'humour, pour l'exposition, et par conséquent, la parité s'est imposée. En faisant ainsi dialoguer plusieurs personnages, plusieurs duos mais aussi plusieurs couples et même plusieurs temporalités, je voulais que tout le long on puisse se demander "mais c'est l'histoire de qui au juste?", avant de comprendre que la nature chorale du récit, cet éclatement narratif entre différentes unités de lieu et de temps qui s'enchaînent de façon super rapide, cette confusion qui n'allait trouver de sens que dans sa résolution, c'était justement une manière de servir le propos sur la façon dont les relations de chacun et le partage des expériences nous lient entre nous (#uberlinks). Chaque trame a besoin des autres pour être comprise tout comme chaque personnage a besoin des autres pour être "sauvé".

La forme m'est venue sans forcer, parce que c'est ce qui m'excite, me stimule, me parle, et parce qu'elle épouse le fond, et là c'est moi qui vous parle. Ce que je dis de la nécessité de la communication et de l'ouverture vers autrui, c'est 100% personnel.
L'une des raisons pour lesquelles Everything Everywhere All At Once m'a à ce point touché cette année, c'est parce que j'y ai retrouvé beaucoup de moi et de mon film, dans la forme mais également dans la philosophie de vie.


Il y aura toujours de l'humour dans mes films, parce que je ne sais pas faire autrement, mais dans tous les projets que j'ai, films et séries, il n'y a aucune comédie pure, que des hybrides.


Merci, mais j'espère ne plus jamais avoir à en refaire.

Et merci pour ton avis.

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Oui, Uberlinks n'est clairement pas un court métrage à chute.

Je prends enfin le temps de laisser un petit avis...

Compliqué de pas être dans la redite mais j'ai vraiment adoré !
Petit bémol pour le jeu que je trouve par moment un peu trop mécanique, trop écrit notamment pour le perso principal, ça manque d'un peu de vie mais c'est vraiment pour chipoter et ton procédé oblige à ça.
Mais ce qui me choppe le plus quand je le remate c'est le renversement de point de vue pour aller vers la conclusion finale. Ce moment ou la forme prend un vrai sens dramaturgique ça me cueille à chaque fois et contrairement à certains la musique vénère du géné fin m'accompagne bien dans l'euphorie du final.

Bref, c'est très cool et même si je te connais finalement assez peu Bob, je te reconnais vraiment dans chaque minute du court et il me tarde d'en voir plus .
J'espère que le court fera son taf et que tu pourras partir sur du long !

Vrai sachant.


On croise les doigts!

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Attends le samedi 10 ils passent aussi Strange Days au Max Linder ?! Double whammy puisque c’est le seul week-end de décembre où je ne suis pas à Paris.

Toi t'en rates pas une hein.

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D'ailleurs ça te fait pas chier que ton film passe dans la pire salle de Paris ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Est-ce que je t’ai dit que le samedi 17 est le seul du mois où je travaille ?

J'en ai 15 à la maison si tu veux que je me fasse des ronds.

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En fait je veux payer avec un avoir et je vais en commander plusieurs (pour moi, pour l’offrir, pour une collègue qui l’offrira à son mari, pour le rayon).

Pas besoin de l'avoir lu pour venir le 7 cela dit.

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On est pris ni à Clermont (prévisible), ni à l'Alpe d'Huez (décevant).

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Netflix les gars, Netflix.

Ouais je suis un peu deg. Je sais pas trop quelle serait le prochain gros festoche à cibler.

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