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MessagePosté: 29 Oct 2022, 07:15 
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Film Freak a écrit:
Baptiste a écrit:
Ouais donc y a quand même un peu tromperie dans la mesure où c'est un site pour "ayant pouvoir". Bref pas grave mais je pense que la "morale" dite par FF s'en trouve légèrement brouillée. Y aura pas mal de gens qui capteront pas.

Même pris littéralement, ça marche en somme. Ça devient une exacerbation de sa personnalité, comme les pouvoirs des autres.


Dans la mesure où ton film symbolise les peurs et potentiels de l'être humain avec des pouvoirs, je trouve ça plus satisfaisant et logique, en tout cas.


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MessagePosté: 04 Nov 2022, 11:11 
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Film Freak a écrit:
Art Core a écrit:
Qui-Gon Jinn a écrit:
Y a-t-il jamais eu un film produit par ASM dans les quarante ?

Le vrai sens de ma question c'est: malgré toute la qualité des films, n'y a-t-il pas une énorme prime aux prods copains/qui ont la carte/qui sont à la mode (il y a quelques années Kazak, en ce moment Films Grand Huit, etc.) ?


Ce que je vais dire paraît évident mais c'est surtout lié aux types de films produits. Est-ce que les films ASM font les festivals généralistes ? Pas trop j'ai l'impression.

Pour Uberlinks, leur stratégie est de viser en priorité les festivals de catégorie 1.
On a eu le BIFFF et Meudon.
On a pas eu Off Courts (Trouville), Tout courts (Aix), Entrevues (Belfort), le festival du film court (Villeurbanne) et le Horror & Fantasy Fest (San Sebastian).

Les prochains dont on attend une réponse :

LA BALADE DES COURTS (Bourg-en-Bresse) 24 AU 27 NOVEMBRE 2022
PIFFF (Paris) 6 AU 12 DÉCEMBRE 2022
FESTIVAL ON COURT LA BALEINE (Onet-Le-Château) 9 AU 11 DÉCEMBRE 2022
COURTS DEVANT PARIS - 9 AU 15 JANVIER 2023
UN POING C'EST COURT (Vaulx-en-Velin) 13 AU 21 JANVIER 2023
FESTIVAL DE L'ALPE D'HUEZ - 16 au 22 Janvier 2023
FESTIVAL PREMIERS PLANS (Angers) 21 au 29 Janvier 2023
FESTIVAL DE GÉRARDMER (25 AU 29 JANVIER 2023)
FESTIVAL COURT-MÉTRAGE DE FREJUS 27 janvier 2023
FESTIVAL DES 24 COURTS (Bouloire, Le Mans, Mulsanne, Arnage) 27 JANVIER AU 2 FÉVRIER 2023
1 FESTIVAL INTERNATIONAL DU CM (Clermont-Ferrand) 27 Janvier au 4 février 2023 :lol:

Bourg-en-Bresse et Onet-Le-Château ont dit non.

On encule Bourg-en-Bresse et Onet-Le-Château.

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MessagePosté: 04 Nov 2022, 13:35 
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Le PIFFF a dit oui!!!

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MessagePosté: 04 Nov 2022, 16:00 
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C'EST UN SUPER FILM ILS ONT LE NEZ CREUX HAHAHA


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MessagePosté: 04 Nov 2022, 16:31 
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Les parisiens qui n'ont pas eu de lien, venez nombreux, ce sera le samedi 10 décembre à 11:30.

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MessagePosté: 04 Nov 2022, 17:11 
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Cool pour le Pifff largement un meilleur festival que les deux autres.

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CroqAnimement votre


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MessagePosté: 04 Nov 2022, 17:33 
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Yes, c'est cool, puis c'est parisien, y aura un jury de "professionnels".

Après, bien qu'il y ait 3 prix (Prix du Jury, Prix du Public, Prix Ciné Frisson) à répartir sur une sélection qui va (selon les années) de 5 à 10 films (mais en moyenne c'est genre 6-7), je pense qu'on part perdant car pas assez genre (en plus d'être une comédie), comme au BIFFF.

Mais je suis très content.

allez l'Alpe d'Huez maintenant

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MessagePosté: 11 Nov 2022, 12:04 
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On bourre en Bresse et on honnit le Château.

Difficile de passer après tout le monde, je n’ai pas tout lu mais je sens que je vais répéter des évidences.
Comme d’hab, je me retrouve un peu beaucoup dans ce que décrit Müller, notamment l’envie de boucler des thèmes personnels et de compiler des influences notables pour aller au-delà. Il y a un aspect « carte de visite » qui est également une force : au niveau de la forme, tout est effectivement très soigné, notamment dans le montage où tous les effets m’ont plu (du plus petit comme des lunettes qu’on chausse, ou du plus évident comme le « c’est pas vrai » qui enchaîne la discussion dans le parc avec celle du bar) et c’est un vrai plaisir de les repérer au fil de visionnages (je l’ai vu trois fois, le début quatre parce qu’on m’avait dérangé la première). La lumière c’est moins mon truc, mais ça a du sens (l’illumination de l’empathe qui suit le « c’est pas vrai » ou le filet bleu qui lie les deux personnages au début du court).

J’ai pas du tout été dérangé par le jeu des acteurs, au contraire, j’ai trouvé que c’était un des points forts, d’autant plus balèze que tout repose sur les relations entre eux. Ça marche autant au niveau des deux premières rencontres, que des deux amitiés de longue date, y a une versatilité dans la façon de balancer les répliques qui rend ces relations crédibles, et on a l’impression de les connaître d’emblée. On a un peu un combo de toutes ces qualités dans le gag du mec qui tente d’entrer dans l’appartement.
J’adore également le moment qui précède la séquence où il gratte la porte dans le couloir assombri et du coup, je rejoins aussi Müller sur le fait de laisser un peu plus place aux silences, même si, dans le contexte du court c’est compliqué.

La légère déception c’est le final et je pense bien qu’une des répliques (le « c’est niais, hein ? ») est vraiment adressée à la frange du public dont je fais partie et qui peut pas s’empêcher, un peu contrit, de maugréer dans sa barbe : « ouais un peu quand même ». J’ai aussi regardé le court plusieurs fois pour savoir si j’ai été désarçonné par le court (le suspense et la révélation marchent à fond parce que je ne m’y attendais pas) ou bien parce que j’avais un réel problème avec la fin. Et il y a un peu des deux.

Pour ce qui est du fond,
j’ai forcément un peu de mal avec le « pouvoir de l’amour » qui se traduit par des meufs servant d’éponges émotionnelles à leurs mecs. Je peux paraître dur et je pense qu’une conversation hypothétique de vive voix serait plus simple pour rentrer dans les détails mais je trouve qu’il y a quelque chose de cet ordre qui me fait tiquer.

Il y a aussi le fait que c’est très premier degré dans la description du pouvoir, donc là c’est le lecteur de comics qui parle et c’est de la déformation après avoir bouffé du Chris Claremont à hautes doses, mais sur le même sujet, Brian Azzarello avait trouvé le moyen de détourner l’idée du pouvoir de l’amour de Wonder Woman dans une sorte de twist par rapport à un ennemi qui la force à l’épouser et tient à lui demander via le lasso de vérité si elle l’aime « pour de vrai ». Fatalement, elle le défait tout en lui expliquant que « oui, elle l’aime » mais qu’« elle aime tout le monde » ce qui détourne le cliché de l’amour qui résout tout.
(Pour celui qui voit tout arriver tout le temps, forcément, on ne peut pas ne pas penser à Doc Manhattan mais c’est suffisamment bien intégré avec l’idée du montage qui brouille la situation temporelle.)

Et en faisant abstraction de tout ça, je trouve qu’il y a quand même un souci dans le final avec un (léger, j’insiste) « tout ça pour ça » qui dénote avec le moment où le court-métrage part dans l’envolée lyrique avec les chœurs, les cloches, etc… C’est là où le court m’a perdu : j’aurais préféré qu’on reste sur quelque chose de plus ambigu ou de plus "tranche de vie", parce que jusqu’ici j’adorais la description des super-pouvoirs comme un handicap pour les rencontres et le côté complètement terre-à-terre de la situation. D’ailleurs le fait que ça se concentre que sur des pouvoirs de perception plutôt que sur des dons plus spectaculaires (genre voler, cracher du feu, balancer des rayons), ça m’a un peu rappelé l’optique des X-Men de Bryan Singer qui met en avant Xavier, Magneto, Mystique plutôt que Cyclope ou Colossus.

Mais surtout, je trouve que ça dessert ce qui précède et les qualités et notamment le changement d’objectif en plein milieu qui est très touchant : on croit partir sur une rencontre entre l’Invisible et la femme mystérieuse mais tout à coup, c’est l’histoire d’un pote qui en aide un autre à surmonter un échec sentimental. Tout ce qui ressort alors de la description de l’amitié sonne vrai.
Et ce, que ce soit les garçons ou les filles, d’ailleurs, pour rebondir sur la remarque des champs/contrechamps de bmntmp.
On réunit beaucoup plus dans le même cadre les « couples » d’amis et amies plutôt que ceux qui vont se former. Il y a même deux beaux plans qui témoignent de ça, concernant l’Invisible et son Wingman :
_celui façon DePalma où on réunit sur le même plan le profil du wingman et l’invisible qui est planqué dans le salon.
_ celui où on voit le wingman dans le miroir pendant que la conversation continue avec l’Invisible.
Et de plus, le couple qui se délite est également constamment dans le même cadre : alors, il doit y avoir des raisons de tournage ou d’efficacité au niveau du court, mais je trouve ça intéressant parce que là encore ça sonne juste.


D’un autre côté, on sent aussi la conclusion qui pourrait fonctionner dans le cadre d’un long-métrage : où on aurait pu passer plus de temps avec ces personnages, on aurait pu approfondir le contexte, offrir des plages de silence et creuser les contradictions et ambiguïtés des pouvoirs, multiplier les obstacles pour les couples… afin que le sprint final cloue le bec la partie du public qui n’aurait plus qu’à maugréer (dans sa barbe) « ouais bon, c’est mignon qu’ils soient ensemble en fait, et non, je ne suis pas en train de pleurer, c’est le Covid, lâchez-moi à la fin ».

En même temps, je dis ça, j'ai voté John Woo plutôt que Spielberg donc bon...

Question subsidiaire (parce que je savais pas où le placer dans le texte) :
quand on passe en contre-plongée sur le visage de l'Invisible qui est embarrassé (à 7:18), et que du coup, on "déstabilise" la conversation : est-ce que c'est une réf volontaire à la discussion Kittridge/Hunt dans Mission: Impossible ?

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MessagePosté: 11 Nov 2022, 13:54 
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Putain, super critique. Je viens d'arriver chez ma belle-mère à Caen donc j'ai pas l'ordi et ça va être galère de répondre point par point sur le tel donc je te fais ça dimanche sans faute mais merci d'avoir développé, y a pas tant de répétitions que ça, et merci de parler mise en scène !

Et pour répondre à ta question subsidiaire : absolument !
Y en avait même un sur elle aussi mais il passait mal et on l'a jarté dès la V2.
L'une des quelques refs à De Palma du film.

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MessagePosté: 12 Nov 2022, 06:54 
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Scène du De Palma qui doit être elle même une référence à une scène de Psycho
https://youtu.be/m7mbDPykHoc


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MessagePosté: 13 Nov 2022, 20:07 
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JulienLepers a écrit:
notamment dans le montage où tous les effets m’ont plu (du plus petit comme des lunettes qu’on chausse

Déchausse. Ça va tellement vite, je me demandais combien de gens captaient le raccord.
Je suis sûr que c'est une ref inconsciente à un film, peut-être True Lies avec la carte de visite ou un effet de montage dans un Edgar Wright...

Citation:
ou du plus évident comme le « c’est pas vrai » qui enchaîne la discussion dans le parc avec celle du bar)

Celui-là, j'avais tellement peur qu'il passe pas, que le mouvement de tête de Joahann soit pas suffisamment similaire...

Citation:
La lumière c’est moins mon truc, mais ça a du sens (l’illumination de l’empathe qui suit le « c’est pas vrai » ou le filet bleu qui lie les deux personnages au début du court).

Ah merciiiiii! Je voulais en effet ne pas utiliser les flares de manière uniquement esthétique (même si je trouve ça très beau en soi) mais également raconter quelque chose avec, intrinséquement à chaque fois :
- les flares horizontaux bleus du début au bar qui viennent participer à l'image surchargée, saturée de couleurs et de lumière, qui ajoutent en pression et jouent sur l'idée d'un truc "parasite", qui "coupe" l'image, tout en marquant effectivement une connexion entre Claude et Mahalia alors même que le découpage les sépare (le flare n'apparaît pas sur un champ-contre-champ mais sur deux plans de profil, ils ne sont vraiment pas dans le dialogue mais l'opposition, ils s'entendent pas, d'où le fait de ne pas les filmer de face)
- l'emphase du flare englobant pour accompagner le travelling avant vers Jeanne qui vient de "comprendre" Jonathan
Mais aussi en opposition d'un flare à l'autre (les premiers coupent le cadre, le second l'embrasse), pour marquer l'évolution.

Citation:
J’ai pas du tout été dérangé par le jeu des acteurs, au contraire, j’ai trouvé que c’était un des points forts, d’autant plus balèze que tout repose sur les relations entre eux. Ça marche autant au niveau des deux premières rencontres, que des deux amitiés de longue date, y a une versatilité dans la façon de balancer les répliques qui rend ces relations crédibles, et on a l’impression de les connaître d’emblée.

J'ai rencontré tous les acteurs indépendamment (et tard) et si j'étais convaincu qu'ils seraient bons dans leurs rôles, ce n'est qu'à la première lecture que j'ai été rassuré de voir que ça matchait entre eux, tant pour les ami.e.s que les couples en devenir.

Citation:
On a un peu un combo de toutes ces qualités dans le gag du mec qui tente d’entrer dans l’appartement.
J’adore également le moment qui précède la séquence où il gratte la porte dans le couloir assombri et du coup, je rejoins aussi Müller sur le fait de laisser un peu plus place aux silences, même si, dans le contexte du court c’est compliqué.

Typiquement un des "gags" où je m'attendais à ce que ça rit davantage alors que c'est toujours le silence. Content que ça te plaise.

Citation:
La légère déception c’est le final et je pense bien qu’une des répliques (le « c’est niais, hein ? ») est vraiment adressée à la frange du public dont je fais partie et qui peut pas s’empêcher, un peu contrit, de maugréer dans sa barbe : « ouais un peu quand même ».

Mais c'est trop mignoooooooon.

Citation:
J’ai aussi regardé le court plusieurs fois pour savoir si j’ai été désarçonné par le court (le suspense et la révélation marchent à fond parce que je ne m’y attendais pas) ou bien parce que j’avais un réel problème avec la fin. Et il y a un peu des deux.

Pour ce qui est du fond, j’ai forcément un peu de mal avec le « pouvoir de l’amour » qui se traduit par des meufs servant d’éponges émotionnelles à leurs mecs. Je peux paraître dur et je pense qu’une conversation hypothétique de vive voix serait plus simple pour rentrer dans les détails mais je trouve qu’il y a quelque chose de cet ordre qui me fait tiquer.

Cf. ce que j'ai pu en dire en réponse aux autres. J'entends et je pense que c'est inévitablement mon propre biais masculin qui fait ça, même si je prends bien le soin de dire dans le film que c'est censé être réciproque. Après, je joue en partie sur les codes de la romcom, en traduisant les tropes via le fantastique (les pouvoirs) mais du coup, on reste dans le cliché, oui.

Citation:
Il y a aussi le fait que c’est très premier degré dans la description du pouvoir, donc là c’est le lecteur de comics qui parle et c’est de la déformation après avoir bouffé du Chris Claremont à hautes doses, mais sur le même sujet, Brian Azzarello avait trouvé le moyen de détourner l’idée du pouvoir de l’amour de Wonder Woman dans une sorte de twist par rapport à un ennemi qui la force à l’épouser et tient à lui demander via le lasso de vérité si elle l’aime « pour de vrai ». Fatalement, elle le défait tout en lui expliquant que « oui, elle l’aime » mais qu’« elle aime tout le monde » ce qui détourne le cliché de l’amour qui résout tout.

Mais pour moi elle n'a pas de pouvoir, Mahalia. Elle a pas "le pouvoir de l'amour". Ce que Claude décrit, ce qu'elle "fait", c'est ce dont on est tous capables.

Citation:
(Pour celui qui voit tout arriver tout le temps, forcément, on ne peut pas ne pas penser à Doc Manhattan mais c’est suffisamment bien intégré avec l’idée du montage qui brouille la situation temporelle.)

D'où son prénom (Jonathan).

Citation:
Et en faisant abstraction de tout ça, je trouve qu’il y a quand même un souci dans le final avec un (léger, j’insiste) « tout ça pour ça » qui dénote avec le moment où le court-métrage part dans l’envolée lyrique avec les chœurs, les cloches, etc… C’est là où le court m’a perdu : j’aurais préféré qu’on reste sur quelque chose de plus ambigu ou de plus "tranche de vie", parce que jusqu’ici j’adorais la description des super-pouvoirs comme un handicap pour les rencontres et le côté complètement terre-à-terre de la situation.

Bien qu'il y ait affèterie formelle à ce moment-là, elle ne sert qu'à illustrer justement le tourment du personnage qui le vit effectivement comme un handicap. C'est précisément le moment où on le voit assailli de visions comme autant d'instants qu'il vit simultanément.

Citation:
D’ailleurs le fait que ça se concentre que sur des pouvoirs de perception plutôt que sur des dons plus spectaculaires (genre voler, cracher du feu, balancer des rayons), ça m’a un peu rappelé l’optique des X-Men de Bryan Singer qui met en avant Xavier, Magneto, Mystique plutôt que Cyclope ou Colossus.

Meilleur compliment. Singer est une autre de mes influences (et l'envolée lyrique susmentionnée et intégralement pompée sur Usual Suspects).
Citation:
Mais surtout, je trouve que ça dessert ce qui précède et les qualités et notamment le changement d’objectif en plein milieu qui est très touchant : on croit partir sur une rencontre entre l’Invisible et la femme mystérieuse mais tout à coup, c’est l’histoire d’un pote qui en aide un autre à surmonter un échec sentimental. Tout ce qui ressort alors de la description de l’amitié sonne vrai.

<3

Citation:
Et ce, que ce soit les garçons ou les filles, d’ailleurs, pour rebondir sur la remarque des champs/contrechamps de bmntmp.
On réunit beaucoup plus dans le même cadre les « couples » d’amis et amies plutôt que ceux qui vont se former. Il y a même deux beaux plans qui témoignent de ça, concernant l’Invisible et son Wingman :
_celui façon DePalma où on réunit sur le même plan le profil du wingman et l’invisible qui est planqué dans le salon.
_ celui où on voit le wingman dans le miroir pendant que la conversation continue avec l’Invisible.

Les deux plans en split diopter du film. #cacedédiàlamédailledargentdelacoupedumondedesréalscatégorieNésdanslesannées40

Citation:
Et de plus, le couple qui se délite est également constamment dans le même cadre : alors, il doit y avoir des raisons de tournage ou d’efficacité au niveau du court, mais je trouve ça intéressant parce que là encore ça sonne juste.

C'était pas pour se faciliter le tournage mais pour appuyer la répétition (un même cadre, unique, comme symbole du quotidien) et de montrer l'éloignement physique progressif des deux jusqu'à ce que l'un d'eux quitte le cadre.

Citation:
D’un autre côté, on sent aussi la conclusion qui pourrait fonctionner dans le cadre d’un long-métrage : où on aurait pu passer plus de temps avec ces personnages, on aurait pu approfondir le contexte, offrir des plages de silence et creuser les contradictions et ambiguïtés des pouvoirs, multiplier les obstacles pour les couples… afin que le sprint final cloue le bec la partie du public qui n’aurait plus qu’à maugréer (dans sa barbe) « ouais bon, c’est mignon qu’ils soient ensemble en fait, et non, je ne suis pas en train de pleurer, c’est le Covid, lâchez-moi à la fin ».

Assumeuuuh.


Encore merci en tout cas!

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MessagePosté: 13 Nov 2022, 20:56 
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Citation:
Citation:
(Pour celui qui voit tout arriver tout le temps, forcément, on ne peut pas ne pas penser à Doc Manhattan mais c’est suffisamment bien intégré avec l’idée du montage qui brouille la situation temporelle.)

D'où son prénom (Jonathan).


Mais oui ! *se tape la tête*

Citation:
et l'envolée lyrique susmentionnée et intégralement pompée sur Usual Suspects).



Mais oui * se retape la tête*


Merci pour les explications, surtout sur les flares, super intéressant : mais du coup, l'idée de cette utilisation t'est venue à quel moment ? Au moment même de l'écriture ?

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MessagePosté: 13 Nov 2022, 21:18 
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JulienLepers a écrit:
Merci pour les explications, surtout sur les flares, super intéressant : mais du coup, l'idée de cette utilisation t'est venue à quel moment ? Au moment même de l'écriture ?

Non, ça c'était au storyboard. Mais c'était là dès le début et j'en ai parlé à mon chef op dès notre première rencontre. Je savais que je voulais tourner en anamorphique, pour le 2.35, pour la faible profondeur de champ, pour les bokeh ovales, pour le rapport de point qui écrase et aussi pour les flares horizontaux.

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MessagePosté: 14 Nov 2022, 22:51 
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J'ai un peu de mal à trouver comment expliquer qu'à la fois je vois le pas franchi, et à la fois je ne suis pas très enthousiaste.

Ce qui m'intéresse d'abord dans ton travail, je pense que c'est les comédiens, et peut-être aussi en quoi ils te ressemblent. D'ailleurs, quand je repense aux Baloches, c'est d'abord ta gestuelle, ton jeu, ta manière de réussir à créer, à partir d'une idée bien vulgos, un geste que je n'oublierai pas (le fameux couilles-contact), avec un naturel suffisamment désarmant pour que je dépasse la vulgarité de surface et que ça me fasse rire. C'est ainsi que le personnage existe en dépit de la situation hénaurme, et c'est ce qui fait que je m'y attache.

Uberlinks a pour moteur le rythme, le rythme et le rythme, et par conséquent il relègue un peu cela, il fonctionne à l'efficacité et tout devient fonctionnel, notes sur la partition, d'un grand tout, d'un ensemble dont on connaît le mécanisme, celui du court métrage à chute. Et il le fait certes avec aisance technique, on sent que c'est là que tu t'amuses, que tu tires ton plaisir, mais c'est un peu stérile. L'envie de singer en quelque sorte le clip promotionnel pour un service fictif n'étant pas vraiment accompagnée d'une tentative satirique, par exemple, place tous les éléments à égalité et empêche les ruptures, les surprises, les écarts. Elle bloque un peu le jeu, aussi, à mon avis, et je te vois d'ailleurs n'avoir pas très foi en tes comédiens, ressentir l'obligation de marquer tes effets, d'appuyer l'émotion par une musique sursignifiante, de verrouiller tout.

Je trouve alors que ça ne respire pas, que l'émotion, le rire notamment mais pas seulement, n'arrive pas, quand bien même tout me pointe les moments où elle devrait survenir.

C'est pro, c'est carré, mais c'est trop froid pour moi, ce n'est pas ce dont j'avais envie, j'ai d'ailleurs un peu de mal à te retrouver, à trouver un ton qui te serait vraiment personnel, je trouve que c'est égalisé, neutralisé, par l'envie de faire quelque chose qui fonctionne. Ça fonctionne, d'ailleurs, et je m'en réjouis pour toi, j'aimerais vraiment qu'un jour tu réalises un long métrage comique, je pense qu'au vu du paysage lamentable de ce genre en France, ça pourrait faire du bien. Mais j'espère aussi que ce jour-là, tu laisseras passer un peu d'air, que tu te feras un peu plus confiance.

Et si tu refais un crowdfunding pour ça, j'y participerai à nouveau.

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MessagePosté: 14 Nov 2022, 22:57 
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Film Freak

202

18767

29 Fév 2016, 17:39

Le Cow-boy Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. De Charybde en Scylla - un film de Thierry Ramoin

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Qui-Gon Jinn

33

5137

15 Mai 2013, 14:00

Le Cow-boy Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Le film dont tous le monde parle

cinélove

7

1992

11 Juin 2009, 20:05

Bub Voir le dernier message

 


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