Forum de FilmDeCulte

aka Haute pègre



Gaston et Lilly, deux escrocs tombés amoureux, décident de s’associer. Alors que l’Europe entière parle de leurs méfaits, ils jettent leur dévolu sur une nouvelle victime, la riche et belle Mariette Collet. Mais Gaston va vite tomber sous son charme…

Il y a indéniablement quelque chose de très séduisant dans la figure ce gentleman arnaqueur qui nous apparaît d'abord comme blasé, un soir sur son balcon, puis amoureux d'une égale, dans une joyeuse célébration de l'amoralité pré-Code, avant de potentiellement tomber pour Elle comme Pascal Obispo, se faisant dérober à son tour (son cœur <3), le tout avec une charge sexuelle tangible.

D'autant plus que Lubitsch y apporte toute l'élégance nécessaire, pas seulement dans la direction artistique art déco, mais également dans l'économie narrative, une succession de "Yes, Madame" ou "Non, monsieur" suffisant à caractériser un personnage ou à raconter une assimilation et un simple plan sur une horloge suffisant à afficher le mensonge de la réplique entendue hors champ.

Mais j'ai tout de même trouvé ça très léger, pour le meilleur (c'est très plaisant à suivre) et pour le pire (t'as lu le syno ci-dessus et t'as vu le film, globalement), se limitant quelque peu dans son jeu sur les archétypes à...bah des archétypes (le voleur, sa complice, la cible) sans réellement exploiter le triangle amoureux, un minimum de dilemme (qui ne dure qu'une scène à la fin). Être succinct dans l'exposition est une qualité mais s'économiser un développement un tant soit peu plus fouillé pour n'avoir qu'une bulle de 83 minutes, c'est un peu court jeune homme.

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Sacré Ernst.

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On n'est pas obligé de délayer et asséner pour que ce soit profond!
J'avais beaucoup aimé pour ma part même si c'est un film assez cynique et moins émouvant que d'autres de son auteur.

Effectivement on n'est pas obligé de délayer et d'asséner pour ce soit profond. Y a d'autres manières. Mais le film ne les emploie pas.

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