Forum de FilmDeCulte

aka Shuiyin jie



Li Qiuming est chargé de relever les rues de la ville en constante évolution et maintenir le système de cartographie à jour. Un jour qu'il arpente les rues, il rencontre brièvement une jeune femme qui a vite fait de disparaître dans une ruelle isolée. Li Qiuming se rend vite compte que cette ruelle n'est pas sur la carte et qu'il ne peut l'y faire apparaître.[Allociné]

Passé plutôt inaperçu l'été dernier, ce premier film réalisé par la productrice de Black Coal est d'une dimension plus modeste que certains gros films "d'auteurs" de la RPC récent, mais ce n'est pas forcément un mal. On navigue agréablement entre histoire d'amour juvénile et une dimension paranoïaque aux archétypes un peu vu et revu de prime abord ("le labo 203", ses points de vue de vidéo-surveillance), mais qui devient de plus en plus convaincante au fil du film, particulièrement triste et inextricable au finish. L'idée des cartographes/géomètres est excellente dans un espace urbain qui semble ici assez restreint mais tout autant en mutation que dans beaucoup de films contemporains, avec des quartiers anciens et nouveaux qui se succèdent. C'est hélas assez peu exploité au niveau de la mise en scèn,e malgré cette idée centrale de rue fantôme : de manière générale, l'aspect géographique est un peu vague, même si la dimension chaotique et flou d'un régime hypocrite est en permanence prégnant. C'est en contrebalancement permanent avec une sorte de naïveté du héros (qui pourtant fait la chasse aux micros planqués déjà pour arrondir les fins de mois), à tous le moins une sorte de maintien béate dans l'illusion . La forme est peut-être un chouilla anonyme et générique dans son économie indé, même si elle reste plutôt claire et aérée. Reste que ça rejoint finalement son sujet, à savoir cette menace qui parait en permanence neutre, en sous-régime niveau spectaculaire, mais totalement immanente. Trap Street arrive à être en fin de compte assez tranchant dans son propos, le cousinage du "sociétal" avec le thriller/polar et le romantisme y fonctionne naturellement également, et les acteurs sont très bons.

Dis-donc on a l'air fin tous les deux avec notre topic mono-message tous les matins !

Je me suis fais la même réflexion, et vu ce que j'ai planifié ça ne va pas s'arranger à priori

Castorp va finir par gagner, je suis à deux doigts de me mettre au challenge Tom Willis...

Yeah !

(Moi je poste pas parce que je vois pas de films en ce moment, j'ai pas le temps)

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."