Forum de FilmDeCulte

Quelques mots car le film mérite d'être mentionné.

Difficile de faire mieux que le slogan sur l'affiche du film à l'époque : "If you steal 300.000 $ from the mob, it's not robbery. It's suicide"
J'adore la façon dont le titre apparaît lors des premières images du film : on voit une voiture rejoindre Harlem, derrière la 110ème rue, et un zoom (d'ailleurs factice qui ne reprend pas le panneau de circulation filmé) sur le titre présenté sous la forme donc d'un panneau de circulation.
Entrée en matière nerveuse qui se distingue par des petits détails réalistes : la première fusillade se produit à cause d'un geste maladroit, un personnage tombe dans les escaliers en prenant la fuite. Anthony Quinn joue le rôle d'un policier raciste et corrompu, obligé, pour des raisons politiques, de déléguer l'enquête à un jeune noir frais émoulu d'une grande université joué par Yaphet Kotto. Le film traite sans angélisme des tensions raciales au gré de dynamiques plus ou moins complexes (le mafioso italien chargé de récupéré l'argent, dont on comprend que c'est un peu pour lui une mission de la dernière chance) balance à tout bout de champs les injures raciales devant ses associés afro-américains, sans provoquer autre chose que le haussement de sourcil de rigueur. Jolie scène de ménage entre Paul Benjamin et l'actrice qui joue sa femme, qui passe de la violence au désespoir, avec des accents poignants.

J'aime bien le fait que le chef de la mafia noire ait un portrait de lui complètement à côté de la plaque dans son bureau.

Vu y a un bail mais j'avais trouvé ça super également. Le décorum ravagé du New York des 70s est imbattable.

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Je ne connais pas. cela donne envie Quinn et Yaphet Kotto.

La chanson de Bobby Womack vient de là ?

Oui même si c'est une version différente de celle qui est connue qui ouvre le film je crois.
Sinon en lisant la page wikipedia de Yaphet Kotto :

Yaphet à neuneu

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Merci pour la découverte. Très agréable surprise. Le film m'a surtout plu pour cette description assez noire du Harlem des années 70 gangrené par la pauvreté, la drogue, la prostitution et le racisme institutionnelle.