Jack Griffin a écrit:
Sinon bien aimé les quelques tableaux de Bocklin
Oui (les Néréides, surtout). Et Carus aussi, je connaissais aucun des deux.
Qui-Gon Jinn a écrit:
Le titre poseur qui donne pas envie d'y aller.
(alors que l'expo a l'air bien)
Je trouvais aussi avant, puis en fait, au-delà du fait que ce soit une citation (l'expression est pas d'eux), ça se justifie pas mal je trouve. Plus j'y repense, plus je me dis que les critiques allemandes sont pas totalement infondées. Entendons-nous bien : elle sont cons (l'expo propose une vision sur l'Allemagne, et leur reprocher d'utiliser le nazisme comme pièce-clé de ce puzzle, c'est complètement idiot : on peut pas faire l'impasse sur ça), mais elles ne sont pas fantaisistes. L'arrêt de l'expo en 1939 est quand même un choix clair, la mise à l'écart du
Blaue Reiter aussi.
Jack Griffin a écrit:
L'impact de la première guerre qui chamboule tout, cet art qui, plus tard, va être appelé dégénéré par les nazis, se fond d'un coup avec l'actualité alors qu'on était dans l'anachronisme le plus total au début de l'expo.
En fait, j'ai l'impression que l'expo te montre ça comme un art sombre mais plein d'idéal, qui se prend la réalité de la guerre en pleine gueule, qui perd d'un coup cet idéalisme, et qui en devient taré. Un peu comme les deux facettes d'une même esthétique, qu'on aurait retournée comme une crêpe. Pas tant dans l'idée que le nazisme est la terminaison logique du romantisme, mais qu'il en est une dégénérescence imprévue, après cet accident qu'a été la guerre.
Après, savoir ce que tout cela vaut au niveau historique, certes... Mais ce portrait que fait l'expo du pays, cette façon de poétiser et mythologiser l'Allemagne autour de cette idée, est assez saisissant.