Art Core a écrit:
Incroyable de ce vendre à ce point quand même. D'avoir une vision tellement en contradiction avec ce qu'il est aujourd'hui.
C'est d'ailleurs reflété par l'évolution de sa filmo (puis de ses choix de production!) je trouve:
Le dernier combat : une prise de risque assez couillue (pas de dialogue ou presque), un univers minimal mais original et radical qui laisse de la place au public pour l'élaboration des circonstances annexes au film (pourquoi on en est là,...), un peu de poésie... J'avais beaucoup aimé, faudrait le revoir.
Subway : une ambiance de science-fiction pour un film contemporain (enfin "pour l'époque" comme diraient les Deschiens), à nouveau un univers singulier, une ambiance de huis-clos mais encore une fois de la poésie, de la liberté dans un cadre déprimant (le type au roller et les flics, la musique dans les sous-sols glauques). J'avais trippé à l'époque, je l'ai revu plus récemment et évidemment c'est pas le film qui a le mieux vieilli du monde
du point de vue esthétique. Lambert était bon là-dedans! Et dans Greystoke. Et dans Highlander.
Le Grand Bleu : vu 3 ans après la déferlante écoeurante d'unanimité. Pas mal, on commence à déceler un certain goût pour le clinquant (bling bling, comme on dit à l'UMP) mais l'idée fonctionne, la solitude du bonhomme est tragique, les personnages secondaires attachants, c'est quand même bien réussi.
Nikita: Un film très agité, entre autres par la performance de la Parillaud, et évidemment quand on s'agite on développe pas du personnage subtil ou des dialogues classe hein ? (merde vous allez m'abreuver de contre-exemples maintenant) Donc le glissement se poursuit, même si l'efficacité de certaines scènes est bluffante (le nettoyeur, la scène intime et complice de la chambre interrompue par un glacial : "Joséphine?" au téléphone qui détruit tout,...).
Léon: Vu quelques minutes, découragé à l'avance par le commentaire ironique d'un pote: "tu vois Léon, c'est un dur, un vrai, mais en même temps il a un coeur tu vois: il boit du lait." Ce que j'ai vu m'a fait dire effectivement: "paye ton
character development". Peut-être que je devrais retenter le coup.
Le Cinquième élément Un dessin animé un peu concon (la morale, la fin
inadmissible), mais rythmé, coloré, mais vraiment très con. Pour les enfants, mais seulement ceux qui risquent pas de devenir cons.
Pas vu les autres, même celui avec la Kidman.
Marrant, j'ai commencé à écrire avec la bave aux lèvres du mec qui va éreinter le Besson, et finalement j'aime bien ce qu'il fai(sai)t, même si c'est rarement subtil (surtout récemment). Et comme dit précédemment, mon top suit l'ordre chronologique.