Classé par année avec d'évidentes lacunes et de terrifiants oublis. Les 10 albums vers lesquels je me réfugie quand je n'ai plus envie de me lever le matin ou que la Fnac c'est trop loin.
PJ HARVEY ~ To Bring You My Love (1995)
Dix ans après, c'est toujours mon album de fille préféré. Rageur, désespéré, sublimement vamp et complètement sexe.
TINDERSTICKS ~ 2nd Album (1995)
Les suivants n'ont jamais retrouvé l'intensité du second album, du gros bouillon romanesque et ombrageux comme on en fait plus. Accompagné du live au Bloomsbury Theatre, c'est le nirvana dans la cuisine. Claire Denis & Stuart Staples, c'est un peu Maman et Papa Noël toute l'année.
PULP ~ We Love Life (2001)
J'aurais pu citer This Is Hardcore ou Different Class ou Separations, mais le dernier synthétise bien tous les cafouillis et tous les impairs qui l'ont précédé et ça m'émeut. C'est le seul groupe dont j'ai été véritablement fan.
ELYSIAN FIELDS ~ Queen of the Meadow (2001)
Resté longtemps en import et donc inaccessible pour le commun des mélomanes déconnectés. Il y a d'abord les soupirs lascifs de Jennifer Charles, la sensualité venimeuse, puis le frisson sur la nuque... et deux écoutes plus tard on est accro. Vraiment leur plus beau bébé. Maintenant qu'ils se sont séparés, qu'est-ce que ça peut donner... *curieuse*
NICK CAVE & THE BAD SEEDS ~ No More Shall We Part (2001)
L'alter ego du Tindesticks. Une enfilade de standards testotéronés et désenchantés. La chorale vivifiante des nuits blanches et des petits matins.
BAXTER DURY ~ Len Parrot's Memorial Lift (2002)
Le premier album parfait, proche de Mercury Rev pour la voix et les chambres d'échos.
BETH GIBBONS & RUSTIN MAN ~ Out of Season (2002)
J'ai toujours l'impression qu'un rien pourrait briser sa voix, je guette le moindre toussotement. Par prudence, je l'écoute religieusement.
DANIEL DARC ~ Crève-coeur (2004)
La résurrection du suicidaire. D'une simplicité confondante, radieux et digne (alors qu'en lisant les paroles, on n'est jamais loin de la sinistrose).
AIR ~ The Virgin Suicides (2004)
Finalement on ne l'entend pas assez dans le film de Sofia Coppola. Mais l'association Jeffrey Eugenides, blondes spectrales en chemises de nuit et ces cascades de synthèse qui vous inondent l'air de rien... J'aime beaucoup les trois autres albums.
ANTONY & THE JOHNSONS ~ I Am a Bird Now (2005)
Parce qu'humainement je ne vois pas comment on peut résister à son aura. Et que des fois on aimerait bien pleurer à ses côtés.
Et je me rends compte que tout ça ferait une belle anthologie pierre tombale *mais oui c'est la fête !*. Les premiers oublis : Noir Désir, Miossec, Dominique A, Radiohead (ben merde The Bends, c'était en 94), Sigur Ros et j'en passe...