Forum de FilmDeCulte

Haïm-Aaron vit à Jérusalem où il effectue de brillantes études dans une yeshiva ultra orthodoxe. Ses aptitudes et sa dévotion font l’envie de tous.
Un soir, alors qu’il s’impose un jeûne drastique, Haïm-Aaron s’effondre et perd connaissance. Après 40 minutes de soins infructueux, les médecins le déclarent mort. Mais son père se lance dans un massage cardiaque acharné, et, contre toute attente, le ramène à la vie.
Après l’accident, malgré ses efforts, Haïm-Aaron ne parvient plus à s’intéresser à ses études. Il se sent dépassé par un soudain éveil charnel de son corps et soupçonne Dieu de le tester. Il se demande s’il doit s’écarter du droit chemin et trouver une nouvelle voie pour raviver sa foi.
Son père remarque ce changement de comportement et tente de le pardonner. La peur d’avoir été à l’encontre de la volonté de Dieu en ressuscitant son fils le tourmente violemment.

Prix spécial du jury au festival de Locarno en 2015, Tikkun y a également glané une mention spéciale (largement méritée) pour sa photo. En scrutant ma mémoire (partiellement défectueuse), je dois remonter au Dead Man de Jarmusch pour trouver trace d'un noir et blanc aussi somptueux, celle de Tikkun étant encore plus photographique dans le sens où l'éclat de sa lumière est combiné à une maîtrise du cadre (et de la composition à l'intérieur du cadre) hors pair. Ne serait-ce que pour cela le film vaut largement d'être vu. Malheureusement et même si l’œil est charmé on ne ressort pas de la projection pleinement convaincu, la faute à un rythme trop lent, une histoire cryptique à la limite de l'intelligible (ce qui m'a parfois rappelé Il est difficile d'être un Dieu) et surtout une économie dans les dialogues/émotion des personnages (bien que totalement justifié par le contexte) qui laisse le spectateur totalement en dehors. Il y a heureusement quelques séquences où le traditionnel humour juif fait surface pour nous tenir éveillé et une dernière partie où le film décolle vraiment (mais trop tardivement), Haïm-Aaron cherchant à satisfaire Dieu (ainsi que l'un de ses collègues de yeshiva lui a expliqué) en apprenant à aimer son corps, jusqu'à sa rencontre fortuite avec L'Origine du monde.

Typiquement le genre de film que je pourrais surnoter avec le temps parce qu'il en restera des images extrêmement fortes, j'essaierai de ne pas oublier l'ennui que j'ai également ressenti.

3.5/6

Souvenir assez plombant de son précédent film (Le vagabond).

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CroqAnimement votre

Ouaip j'ai vu la note que tu avais mise, est-ce que Le vagabond était également particulièrement léché visuellement?

Non j'en garde plutôt le souvenir d'un film brut, naturaliste.

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CroqAnimement votre