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MessagePosté: 16 Jan 2015, 19:00 
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Paris, Le Trocadéro.
Math, Marie, Pacman, JP, Guillaume et Toff se retrouvent tous les jours au Dôme, derrière le Palais de Tokyo. C’est là où ils font du skate, s’amusent et se défoncent, à deux pas du monde confiné des arts qu’ils côtoient sans connaître. Certains sont inséparables, liés par des vies de famille compliquées. Ils vivent l'instant, c’est l’attrait de l’argent facile, la drague anonyme sur Internet, les soirées trash "youth, sex, drugs & rock’n’roll".
Toff, filme tout et tout le temps…


Larry Clark, depuis Kids, filme les adolescent. Il les films avec un regard tantôt pervers, tantôt bienfaiteur, tantôt amoureux, tantôt alarmant. Dans The Smell of Us, Clark ne porte qu'un seul regard sur ses adolescents, le regard pervers, vides de toutes émotions, ses protagonistes ne sont que de simples pantins, des jouets sexuels. Comme un abandon, Clark ne filme plus l'espoir, ne film plus ce qui était important dans ses films, l'esprit de bande.
Marie qui dénonce JP à ses parents, le secret plus où moins tenus de leurs occupations...

Il y a de bonnes idées de mise en scène, comme au début quand une fille se fait prendre devant un miroir, tendant les bras à son reflet.
Je pars surement dans un délire profond là, mais j'ai trouvé que cette scène résumait tout le film, la fille (Marie?) se fait baiser devant le miroir, elle semble vouloir s'enfuir dans le miroir alors que son reflet semble vouloir prendre sa place. C'est cette idée qui dicte le film, celle de vouloir faire qu'elle que chose que l'on ne veut pas faire.
Plus je réfléchit au film (que j'ai vu y a genre deux heures) plus j'y vois un film vide que l'on essaye d'intellectualiser.
Fin bref j'ai pas aimé :(

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MessagePosté: 16 Jan 2015, 19:34 
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Inscription: 20 Fév 2014, 23:11
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Mais vu que c'est le seul truc qui m'a plus dans le film je vais faire comme si ça y'était :-"

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MessagePosté: 24 Jan 2015, 09:52 
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Inscription: 14 Oct 2007, 11:11
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En effet il ne reste plus grand chose de l'étrange candeur de Ken Park ou de la brutalité dérangeante de Bully. Là ça m'a semble vide et gratuit.

Après c'était assez "marrant" de voir ça en région parisienne et il y'a un parallèle assez surprenant à faire avec le début d'Eastern Boy.

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MessagePosté: 08 Fév 2015, 18:20 
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Inscription: 13 Mai 2010, 11:50
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De retour au cinéma, frais et enthousiaste après mon mois de jachère, bah je fais toujours autant le gueule :(

Je sais pas si c'est l'habituel effet douche froide du "réal étranger qui tourne en français", si c'est le numérique frigide que je vomis définitivement (passer de l'image de Ken Park à ça... eurk), ou si c'est juste moi, donc (quoique mes collègues ci-dessus me rassurent un peu sur ce point)... mais je trouve hyper difficile de rentrer dedans, de pas regarder l'ensemble froidement, de l'extérieur, comme une note d'intention filmée.

Sur un projet qui semblait amener le cinéma de Clark à son point de maturité (un film entier en mode "les vanités", la fascination récurrente de la jeunesse confrontée à la mort...), je trouve l'ensemble atrocement programmatique, à l'image de cette scène d'ouverture qui claque, mais qui se présente déjà comme une idée illustrée. Plus de personnages, plus de fil rouge de récit, et par là-même plus de tendresse : j'ai vraiment eu l'impression dans certains passage, par le cadrage et le montage, de voir Clark activement mater, part par part, le corps de ses jeunots, avec la franchise assumée pour seul excuse à les ausculter ainsi. C'est pas tant que je trouve ça "mal", mais juste que je trouve le résultat désastreux - si au moins il y avait dans ce regard une part de fantasme, on pourrait s'insérer dedans... On m'objectera peut-être que la construction scénaristique les entourant dans ses autres films était une hypocrisie, une excuse pour les mater justement, et que là au moins c'est honnête : mais cette construction, même si c'était une excuse à la base, impliquait au moins une préoccupation pour ceux qu'il filmait (et donc un regard plus riche), ici absente puisqu'on filme de pures figures. À la place de ça, pour gérer le bousin, on égrène les scènes comme les différentes partie d'un éventail démonstratif (ha là il faut une scène webcam parce que le rapport à l'image tout ça, ah oui aussi une scène skate pour voir comment ils se filment, et puis tiens une scène escort...). Il faut vraiment attendre le dernier tiers, quand quelques persos ont péniblement réussi à se dessiner (la fille, l'amoureux - ou le passage éclair de Dominique Frot) pour que l'ensemble devienne plus digeste.

En fait, c'est assez révélateur, le film me happe quand il se redonne du mystère : la baise bizarre au milieu de tout le monde au début, le gamin qui est tout le temps là pour filmer même dans les lieux où il est pas censé être là (projection mentale ? réalité ?), ou ce passage presque burlesque avec le tuba... Mais globalement ça m'a laissé totalement froid, et ce grand projet sur la chair triste accouche d'une souris.

Bon maintenant je vais pouvoir lire la moitié des cahiers du mois dernier.


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MessagePosté: 08 Fév 2015, 18:25 
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Inscription: 25 Nov 2005, 00:46
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Tom a écrit:
De retour au cinéma, frais et enthousiaste après mon mois de jachère, bah je fais toujours autant le gueule :(

Ouais enfin tu cherches aussi...

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MessagePosté: 08 Fév 2015, 18:27 
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Pourquoi, à cause du choix du film ? Sans adorer à la folie, j'avais plutôt aimé les autres Clark.


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MessagePosté: 08 Fév 2015, 19:33 
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Inscription: 13 Mai 2010, 11:50
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Bon, le dossier des Cahiers est un gros bilan d'interviews qui va chercher la version de chacun (réal, scénariste, chef-op, prod, et surtout les acteurs) sur ce qui s'est passé durant le tournage, et notamment autour de l'abandon de trois des acteurs principaux aux deux tiers.

Je trouve que le mec jouant JP résume très bien la situation : certes, ça rabat les cartes du film, ça peut être enrichissant, mais en l'état ils ont pas réussi à en accoucher quelque chose de convaincant. En lisant l'interview de Scribe (le scénariste), on sent se dessiner le film initial très scénarisé, et on sent que ça aurait été dommage que le film ne soit "que" ça (un portrait réaliste de la jeunesse actuelle), que c'est mieux, dans l'idée, qu'il soit une plongée dans l'inconscient angoissé de Clark. Mais là encore, si c'est ça le projet, c'est raté. Comme il le dit très bien, à propos de la fin :

Scribe a écrit:
"L'incendie de la voiture venait avant [la fin du film], et on comprenait que c'était la voiture du vieux dont les skateurs avaient trashé l'appartement. Là on a juste le sentiment qu'ils brûlent un truc au hasard parce que c'est joli pour la caméra et pour signifier l'acte gratuit. Ça fait partie des détails que je n'ai pas compris.


Je suis grave d'accord, j'ai trouvé cette fin assez misérable et franchement insignifiante.


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MessagePosté: 16 Déc 2015, 15:29 
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Inscription: 23 Juil 2011, 12:46
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D'accord avec tout ça. On sent les intentions du film mais le résultat est désastreux. J'aime beaucoup Larry Clark, je comprends son projet de filmer une jeunesse dorée qui se brûle les ailes mais là ça vire vite aux catalogues de scènes répétitives se voulant choquantes et originales mais in fine c'est tout le contraire. Ca dure 1H24 mais c'est pénible à finir de regarder. Aucune tendresse pour les personnages qui sont des pantins, on comprend vit le programme et on a l'impression de voir les fantasmes pédérastes de Clark à l'écran avec comme point culminant la scène du lèchage de doigts de pieds avec le réalisateur comme acteur himself.

Ce film on a l'impression d'un bateau qui vogue sur la mer sans capitaine. Tom l'a bien dit, l'image est une véritable bouillie. Je comprend l'intention de faire réaliste et d'accentuer l'immersion mais le rendu est vraiment très moche, c'est vraiment le genre de film raté que certains ont intellectualisé comme Les Cahiers ou Transfuge. Bref pas grand chose à sauver, peut-être une ou deux scènes mais il y a pas mal de ridicule
la mort de JP j'ai ri
et quelques scènes dont on ne sait pas même pas ce qu'elles foutent là tellement le montage est incohérent
il y a une scène de baise soudaine ou on voit deux ados baiser comme des lapins, pas de vue sur leur visages, on ne saura jamais qui c'est, comme si Clark l'avait ajouté pour respecter le quota bite nichons. Egalement la scène avec les individus masqués dans le jardin
. La fin est ridicule dans le genre chouette on brûle une voiture.

1,5/6

En regardant le tableau des notes, Erik Vonk je voudrais savoir pourquoi tu mets 6. Je comprends que DPSR ait mis 5 pour les escorts boys gays et Léo 4,5 pour enfin un film français avec plein de scènes de cul mais intéressé d'avoir un avis de quelqu'un qui a aimé.


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MessagePosté: 31 Juil 2017, 13:30 
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