Forum de FilmDeCulte

La judokate iranienne Leila et son entraîneuse Maryam se rendent aux Championnats du monde de judo avec l'intention de ramener sa première médaille d'or à l'Iran. Mais au cours de la compétition, elles reçoivent un ultimatum de la République islamique ordonnant à Leila de simuler une blessure et d’abandonner pour éviter une possible confrontation avec l’athlète israélienne. Sa liberté et celle de sa famille étant en jeu, Leila se retrouve face à un choix impossible : se plier au régime iranien, comme l'implore son entraîneuse, ou se battre pour réaliser son rêve.

Dans un premier temps, il y a ces choix formels très marqués qui te sautent forcément à la gueule (N&B, 4/3) et confèrent un certain cachet au film, tout comme le postulat de réduire à une compétition symbolique de quelques heures la lutte d'une femme contre l'oppression du régime iranien paraît initialement une métaphore pertinente, exploitant la tension de l'unité de lieu et de temps. Mais l'un comme l'autre se révèlent finalement un peu on-the-nose, un peu évidents (le format enfermant, l'absence de couleurs comme absence de vie, le sport de combat allégorique) au même titre qu'un constat (plus qu'un propos) par lequel on ne peut qu'être révolté (tout en s'interrogeant sur l'absence totale d'évocation de la politique d'Israël) mais qui se contente d'être étiré sur 1h45 programmatiques et répétitives vers une fin dénuée de réel impact malgré une tentative dramaturgique de composer un portrait de femmes "complexe".
La photo soignée réserve quelques belles images et certains points de montage sont efficaces mais sinon c'est pas particulièrement inspiré dans la mise en scène, avec des combats même parfois illisibles (on s'en fout un peu mais ça contribue à l'ensemble redondant).

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Perpétuellement fan de ce petit recoin secret de la cinéphilie de FF dédié aux femmes en galère au Moyen Orient.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Grave, faut faire un truc avec le meme de Drake en mentionnant l’Iran.

Ok les blancs.

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Rien compris aux règles du judo, mais je trouve au contraire que ça insuffle du dynamisme de la tension et que c'est assez efficace à l'écran.

Tout pareil avec toi pour les choix visuels et j'aime beaucoup le fait de restreindre ça à une unité de temps et de lieu théatral. En fait, je suis assez partagé, le film est une vraie expérience visuelle, c'est tendu et je suis emporté tout le long. Le coté brulot politique marche bien et le sujet est assez formidable. Le coté programmatique, pas tant que ça
Bref, c'est le genre de film qui a du souffle, de l'énergie et te prend aux tripes pendant la séance. Mais quand tu regardes aux entournures, ça n'y va pas avec finesse et ça n'évite pas le manichéisme. Ca reste quand-meme un film intéressant, qui dégage une certaine force, mais comme un bulldozer, ça manque de subtilité.

Trouvé çà pas si mal voir même plutôt bien. On va dire que le défaut est que le film est un peu trop programatique et attendu. Les combats ne sont pas toujours bien filmés mais ce n'est pas l'essentiel. Les actrices sont très bonnes.

Librement inspiré d'une histoire vraie (ou plutôt: de faits similaires), Tatami est le prototype de film de sport qui se mue en pur thriller politique, qui accable ici l'oppression totalitaire du régime iranien. Le suspense, rythmé par les scènes de lutte sur tatami, est impeccablement troussé et s'épanouit dans un noir et blanc parfaitement de circonstance - quand on se bat pour son honneur (et pour sa vie), les couleurs du drapeau se font bien superflues. Un brin trop limpide dans ses intentions, Tatami n'en demeure pas moins un formidable thriller moderne, dont l'humanisme touche à l'universel. Un film nécessaire, avec deux actrices formidables: Arienne Mandi et Zar Amir Ebrahimi.

5/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"