Forum de FilmDeCulte

J'ai été déconnecté pendant l'écriture de ma précédente critique et donc, flemme de tout reprendre à zéro.

Du coup, à cause de QGJ, je reposte afin de pouvoir discuter un peu de ce nouveau produit Netflix. Car c'est bien un produit que l'on a là, on est loin des quelques pépites que le cinéma espagnole a pu fournir à la plate forme.

L'image et la réalisation sont pourtant très belles voir excellente au niveau de l'esthétique et des montées en pression dût au scénario. Celui-ci débute d'ailleurs plutôt bien: une femme enceinte se retrouve seule dans un container en pleine mer suite à la fuite de son pays d'origine l'Espagne. Une dystopie bien pensée mais qui ne sera jamais réellement expliquée.

Le scénario de la partie survivaliste est malheureusement beaucoup trop extrême, impossible de croire que ces péripéties se terminent comme présenter ici. Je me souviens de l'excellent FALL (2022) où l'unité de lieu servait un stress permanent. Là, c'est un peu une croisière avec des épreuves de Kho Lantha. Du coup, peu de stress devant les situations présentées surtout qu'elles multiplient les poncifs, blessure physique, manque de nourriture mais sans les renouveler.

Bref, 2/6 pour les belles images, sinon, on passe son tour et on revoit Seul au Monde.

T'aurais dû choisir une image plus grande...

Ha ben si tu mets Cast Away sur le tapis, il y a effectivement peu de monde qui peut s'aligner.
Pour la partie dictature, c'est assez prétexte. On comprend vaguement que c'est un malthusianisme extrême où les enfant et les femmes enceintes sont éliminées pour palier au manque de ressources. On pourrait à la limite reprocher au film de faire son beurre sur le destin des migrants qui tapissent le fond des océans
Sinon j'ai trouvé ça plutôt bien foutu mais on va se mentir, ce sera vite oublié. J'aime bien certains films Netflix pour ça, ils investissent dans les films du milieu qui n'arrivent plus à exister autrement. Bon, c'est pas toujours une réussite non plus.
Je retiens tout de même cette scène glaçante :

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

Un film Netflix dont je n'avais jamais entendu parler jusqu'à la newsletter de Filmsdelover révélant qu'il était parti pour être le deuxième film non anglophone le plus vu sur la plateforme.

C'est plutôt surprenant, non pas que le film soit particulièrement mauvais mais qu'il s'agit d'une série B très classique qui ne réinvente rien. On est dans un survival sec qui après une introduction qui fait craindre le pire (les espèces de faux militaires sadiques là, on n'y croit pas une seconde) nous plonge dans un conteneur échoué au milieu de l'océan où doit surivre une femme enceinte.

Dès lors le film déroule sont petit programme qui ne surprend pas vraiment avec quelques passages obligés (le découragement, la blessure et les points de suture artisanaux...). Ici la bonne idée c'est de faire des objets transportés dans le conteneur des alliés pour la survie (des stocks de sweat shirts, de boites Tupperware et d'écouteurs filaires). Ce qui va rajouter une couche dans la tension et les péripéties c'est l'arrivée du bébé dont le traitement visuel est vraiment bluffant (impression d'un vrai bébé tout le temps notamment les belles scènes où elle tente de lui donner le sein [je doute que l'on fasse faire ça à de réels nouveaux nés]).

Le film est vraiment efficace, l'actrice est très bien et surtout le film parvient à rester globalement crédible (malgré l'inévitable batterie du portable qui dure bien au delà de la réalité), pas de CGI dégueulasses, le film reste sobre et sérieux.

Et mine de rien je me posais la question mais un vrai film de survie avec un personnage principal féminin c'est finalement très rare, voire même quasiment inédit (j'ai pas checké il y en a surement d'autres moins connus) et rien que ça, ça apporte quand même une certaine fraîcheur. Loin d'être indispensable mais ça passe tout seul.

3-4/6

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CroqAnimement votre

Très bon ça en effet.

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CroqAnimement votre

Gravity, Fall, de tête.

Sinon je suis pas étonné par le succès : ce genre de pitch concept super basique et ludique, ça m'accroche direct. Envie de le voir.

Oui Gravity en effet mais je le mets un peu à part dans une niche survie dans l'espace. Fall pas vu. Le film avec la fille sur un rocher menacée par un requin (pas vu non plus). Mais ça reste plutôt rare.

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CroqAnimement votre

On est passé de deux à zéros critiques d'Art Core real quick.

Merde.

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Rectifié ma bourde.

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On veut me faire taire .

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CroqAnimement votre

Peu convaincu. Tout est ultra prévisible et on voit fort les scenes copiees ( apocalypto pour l'accouchement aquatique dans l'eau qui monte, etc). On est loin de la qualité de All is lost de Chandor et de son réalisme saisissant. On est plus dans le genre de Fall avec les 2 gonzesses bloquées sur le poteau et j'ai préféré Fall pour son aspect plus original et qu'il avait bien fait effet sur mon vertige.

Le problème est qu'il faut pouvoir croire aux méthodes de survie et à l'happy ending dans un film de ce genre. Et là, rien n'est vraiment crédible, on est plus dans le miracle que dans la réflexion face à l'adversité.

ça s'est finalement retrouvé numéro 1 2023 des 'films internationaux" sur netflix, malgré une rude compétition de petits bijoux de l'art cinématographique venus des 4 coins du monde, et je suis toujours toujours soucieux de voir des films espagnols, alors go.

ma voisine très vieille et très hispanophone me dit toujours que l'espagne est un pays extraordinaire avec une culture et un folklore local extrêmement forts et profondément enracinés depuis des siècles qui ont été balayés par la culture américaine en une poignée de décennie, dans quasiment tous les aspects de la vie sociale, artistique et collective.
c'était difficile de ne pas y penser en voyant ce film 'espagnol' que je serais bien en peine de distinguer de n'importe quelle série b américaine, dans l'histoire, dans la mise en scène, dans l'identité du film, jusqu'au visage de l'actrice qui pourrait être américaine. et le tout produit par netflix, avec son argent et son 'prestige', contraint de financer des films locaux mais qui veut pouvoir les exporter partout et qui façonne donc ces divertissements mondialisés, alignés sur les plus débiles des produits américains, formatant ainsi une génération d'artistes à rêver de sous-films hollywoodiens pour avoir droit à leur part du gâteau.

ça me déprime et ça aurait pu m'inciter à trash chaque image sauf que j'ai quand même assez chouette.

j'ai commencé par trouver marrant que ça joue le survival à fond avec ce postulat totalement improbable, avec une vraie inventivité niveau déconvenues et niveau solutions - vraiment rien n'est épargné à cette malheureuse qui reste néanmoins vaillante face à l'adversité avec beaucoup de courage, d'abnégation et d'ingéniosité. c'est à dire que le huis clos total est tenu, ça pourrait être insupportable mais il a pensé à tout, il y a un côté escape game fort ludique, mais ça n'est pas débile et l'énergie et le désespoir de la fille sont palpables, c'est vraiment admirable la manière dont il s'en sort et dont le rythme est tenu, ça fonctionne par grands puis petits chapitres mais de manière intelligente, en brisant les dynamiques régulièrement et en y allant crescendo. ils s'y sont mis à 5 + 2 consultants pour le scénario, et ça pourrait être mauvais signe mais pour le coup ça évoque juste des brainstormings vraiment fructueux.

là-dessus, le formatage bas de gamme est incontournable, notamment de la mise en scène (un réal espagnol qui a fait des courts puis se spécialise dans les netflixeries de luxe style casa del papel) anonyme et industrielle au possible, plein de petits poncifs y passent (j'ai rigolé devant le megacombo 2023 : fille endeuillée, régime autoritaire, catastrophe climatique), la fin est décevante, 1h50 c'est évidemment trop...
mais paradoxalement, tout ça ancre le film dans son identité de série b marrante, très 2020, sans prétention mais tout à fait efficace. pour ça que seul au monde (ou le cercle des neiges...!) ne m'est même pas venu en tête, c'est vraiment une connerie, quoi.
et si je passe de bonnes soirées devant de lamentables thrillers des années 90, il n'est que justice de reconnaitre quand des lamentables netflixeries font le job aussi, et je ne doute pas que des gens qui ont passé une bonne soirée à 15 ans devant ça cette année se diront en 2025 "ils n'en font plus des comme ça, c'est vraiment dommage" alors que non mais bon.

très sympa.