Forum de FilmDeCulte

Tiens en cas de victoire RN est-ce que C+ va continuer à produire autant ? Bolloré n'est pas un homme de culture, et la chaîne communique sur le football (qu'elle parvient à fourguer jusqu'au Rwanda, une prouesse géopolitique qui laisse supposer de sacrées connexions avec au moins une partie de la diplomatie française) plutôt que le cinéma .

Ils continueront mais la teneur des sujets s'en ressentira.

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Cool

J'attends donc avec impatience la suite de la renaissance du film de genre français avec des histoires de zombies arrivant par Calais ou Lampedusa, ou de dangereux militants verts qui causent des inondations catastrophiques et font disparaître la vallée de la Maurienne ou Annecy de la carte, ou un lecteur de Didier Eribon qui attrape la rage et contamine toute la ville de Reims (à commencer par sa mère). Bonnes critiques dans le Guardian en vue.

Aveu: j'ai lancé le film en commençant à cuisiner et j'entendais d'une oreille le jeu des acteurs en me disant "Mais c'est catastrophique". Je finis par m'assoir et, patatras, j'avais chopé la VF d'un film qui est en réalité tourné en anglais. Enfin tourné en partie en anglais, car le projet adopte la même recette qu'une autre production de la société M.E.S., à savoir REVENGE: un beau gosse anglophone joué par un acteur du nord/est, 51% de français néanmoins, et un tournage au Maroc.

Emilie Dequenne est bien mais franchement cette amalgame random de deux langues n'a juste aucune raison d'être, si ce n'est pour essayer de séduire dans les premières minutes un public d'une plateforme dans je-ne-sais-quel pays. Du coup la famille parle un peu en français, un peu en anglais, pas beaucoup de cohérence.

Je ne savais rien du pitch et je me suis laissé agréablement surprendre par la grosse révélation centrale. SPOILERS L'idée du retrait des océans fait kiffer. Le problème c'est que l'exécution à l'image est d'une pauvreté totale. Normalement tu devrais avoir des détritus à perte de vue, d'énormes lacs, des algues, des poissons, un mélange hasardeux de plein de trucs poisseux. Ici c'est juste... le désert marocain. Avec parfois un plan marrant genre "Montagne de déchet" ou "Baleine échouée au milieu de nulle part". Mais franchement c'est trop chiche.

Ensuite la menace au sein de ce wasteland très très clairement moodboardé à base de captures d'écran de FURY ROAD, c'est... un mec en veste noire avec un harpon. Tu sais pas d'où le gars sort, il a même pas une dégaine de matelot, c'est juste un acteur arménien au milieu des Caraïbes qui veut faire la peau à nos héros. Le deuxième ennemi nous fait brièvement saliver, mais leur apparition fait pschit. Et si j'apprécie la tentative très "B" d'avoir des crabes des fonds marins devenir berserk à cause de l'oxygène, dans les faits c'est un peu ridicule (et, accident du destin, c'est chaud de voir Emilie Dequenne attaquée par... le crabe )

Pour le reste y a deux-trois plans amusants, mais le reste c'est juste une litanie de poncifs, les personnages ont un arc absolument microscopique, c'est juste des passages obligés. Le scientifique nommé No (comme Noé... get it?) avec son batyscaphe qui attend c'est plus triste qu'autre chose.

C'est bête car j'avais vachement apprécié NUIT BLANCHE, mais ici le scénar de Matt Alexander laisse à désirer et l'ambition est trop grande par rapport aux moyens mis à disposition.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Fallait le dire tout de suite.

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