Un vaisseau de sauvetage reçoit un signal de détresse provenant de l'autre bout de l'univers. Ils récupèrent un survivant mystérieux ainsi qu'un étrange objet d'origine extra-terrestre.A l'origine du projet, il y a William Malone (
La Maison de l'horreur) qui a pitché ça en 1988 comme "
Hellraiser dans l'espace" puis "
Calme blanc dans l'espace" (et effectivement, le résultat s'approche davantage du second avec un peu de mutations chelou pour lorgner du côté du premier) et Walter Hill a été appelé à la dernière minute - par un James Spader post-séances à Basic Fit clairement pas à sa place - sur la force de son passif avec la saga
Alien.
Il a retouché un scénario déjà réécrit maintes fois, s'est vu sabrer son budget de moitié juste avant le tournage - résultat : un androïde animatronique est finalement joué de façon PARODIQUE par un mec en costume de robot ri-di-cule - et s'est barré après une projo-test désastreuse d'une version sans VFX et pas terminée, se voyant remplacé par Jack Sholder (
La Revanche de Freddy,
The Hidden), qui avait été envisagé avant Hill et qui a retourné une partie du film. Sa version a été mieux reçue par le public-test mais un changement de régime au studio a causé la mise au placard du projet avant que Francis Ford Coppola, à l'époque parmi les directeurs de la MGM, ne vienne remonter le tout, avec des reconfigurations à la limite de l'éthique genre superpositions des visages de Spader et Angela Bassett sur le corps d'autres acteurs, avec
blackfacisation numérique du corps de la meuf, dans des plans non-utilisées d'une scène de cul en apesanteur.
Oui parce que c'est un film très
horny, ce qui n'est pas étonnant quand on voit les deux références susmentionnées, et qui m'a laissé imaginer un film plus intéressant (genre ça ressemblerait à quoi
Théorème en SF?) mais ici ça tombe régulièrement comme un cheveu sur la soupe. Par conséquent, la nudité et le sexe paraissent complètement gratuits au lieu d'être développé de façon organique dans le récit. Mais de toute façon, le récit ne sait pas vraiment ce qu'il veut être, avec cette trame secondaire en mode sous-
Sphère (lui-même déjà un sous-
Solaris) d'obsession pour une sorte de clito géant (
I'm telling you...) et de ses pouvoirs magiques qui ne mènent à rien si ce n'est un twist prévisible et un climax avec méchant muté (mais avec simplement un maquillage tout droit sorti de
Buffy, le gros monstre ayant été coupé au montage), joué par l'inénarrablement nul Peter Facinelli.
Outre le robot cheapos et la grosse vulve alien chatoyante, toute la direction artistique est aux fraises, avec ce vaisseau ringard dont le design renvoie aux
space operas des années 50, et cette caméra qui se contente de flotter sans cesse et d'enquiller les
dutch angles parce que "espace". La tension et l'action sont aussi molles que l'exposition est charcutée pour aller au plus vite, accouchant de personnages aux arcs inexistants.
Ce n'est pas le nanar auquel je m'attendais - peut-être suis-je clément car très friand de ce genre - mais c'est pas bon du tout.
Vraiment, GG pour Robin Tunney topless et Angela Bassett à poil mais sinon, tu comprends pourquoi Hill a demandé à ce que ce soit signé d'un pseudo.