Forum de FilmDeCulte

Après un second (ou un douzième si on ne se limite pas à la nouvelle timeline créée par la préquelle/suite/reboot de 2009) volet vilipendé pour ses relents de remake de La Vengeance de Kahn, un status quo visiblement inchangé en fin de film et une trop grande partie de l'action située, comme le précédent, sur Terre, Star Trek Sans Limites promettait de revenir à l'esprit de la série et notamment à son sens de l'exploration.

Dans un premier temps, Justin Lin, échappé des Fast & Furious et remplaçant J.J. Abrams, assure la relève en ne perdant rien de l'énergie de son prédécesseur sans pour autant s'appuyer exclusivement sur son esthétique ultra-lumineuse et saturée, lui substituant une patine plus sombre, plongeant régulièrement les héros dans l'obscurité, même lorsqu'ils sont sur le pont au blanc resplendissant de l'Enterprise.

Après une introduction amusante, le récit semble poser les bases des arcs qu'il compte développer, cernant avec justesse la vie à bord d'un vaisseau en pleine mission de cinq ans mais passé le spectaculaire morceau de bravoure qui clôt le premier acte - l'attaque dévastatrice de l'Enterprise par un essaim de petits vaisseaux, peut-être le meilleur set-piece de la franchise - et durant lequel le metteur en scène s'amuse à faire passer sa caméra de niveau en niveau dans l'engin spatial avec brio, le film s'échoue sur le sol et peine à s'en relever.

C'est ici que la structure reprend celle de nombreux épisodes des années 60, faisant s'échouer l'équipage sur une planète inconnue et séparant ses membres, proposant des associations diverses (Kirk & Chekov, Spock & Bones, Scotty & Jaylah, nouvelle venue plus ou moins convaincante) mais là où l'exercice a pu donner de bons résultats par le passé (ou dans des séries comme Game of Thrones ou des films comme Avengers), le scénario n'explore qu'en surface ces relations et toujours par le biais de dialogues on ne peut plus didactiques (cf. presque toutes les répliques de Bones).

L'hommage à la création de Gene Roddenberry aurait également ne pas aller jusqu'à garder ce type de décor anonyme et cheap, où chaque rocher semble fait de carton-pâte et ressemble au suivant. On dira ce qu'on voudra mais je préfère nettement les nombreuses planètes visitées par les deux films d'Abrams, même si la Terre y occupe une place importante, que cette planète visuellement inintéressante.

Une fois l'équipage réuni, l'ensemble reprend un peu du poil de la bête mais se contente d'enquiller les péripéties fonctionnelles et les scènes d'action similaires et souvent confuses, laissant en friche les pistes thématiques esquissées en début de film (Kirk toujours complexé par ses daddy issues, Spock face à sa mortalité) et refondues dans un propos inabouti sur la force de la Fédération imaginée par Roddenberry, qu'un dernier monologue du méchant, faiblement caractérisé, voudrait incarner tardivement.

Dans ses meilleurs moments, Star Trek Sans Limites est un film d'aventures sympathique, mais s'il est loin d'être déplaisant, il s'avère décevant après l'injustement mésestimé Star Trek Into Darkness, qui avait au moins le mérite de raconter quelque chose et plus dans l'esprit politique des meilleurs essais de la saga.

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Mouais.
C'est pas un mauvais film, loin de là, mais c'est quand même raté dans les grandes lignes. Ce deus-ex machina interdit, tout ce final interminable... Ca aurait pu être largement mieux.

Et sinon, ça confirme les impressions laissées par le premier trailer : bref, aucune attente de mon côté.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Cela sent le film regardé par hasard un dimanche soir en zappant après le foot.

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There is no such thing in life as normal

Entièrement d'accord avec le Freak. Le premier acte est vraiment bien - un début un peu Gardiens de la galaxie, suivi d'une scène assez incroyable dans l'espace.

Et puis ça s'enlise, on ne comprend jamais les intentions du méchant, on a droit à un nouveau perso caractérisé n'importe comment... après c'est toujours divertissant, les persos restent sympas, ce n'est pas le pire blockbuster du monde.

Juste un 3/6

Bon, au vu du désert cinéma de l'été, j'étais presque prêt à y aller... Je vais plutôt me refaire le premier.

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Netflix les gars, Netflix.

Pareil que Karloff et Freak. La saga atteint avec cet épisode son rythme de croisière, en délivrant ce qu'on attend au minimum d'un Star Trek, au détriment des enjeux et des persos. Y'a plus grand chose à se mettre sous la dent de ce côté-là. Le méchant est fonctionnel à mort et fait redite avec ceux des deux précédents. Spock relégué en quasi second rôle (j'aime pas). La formule ne change pas et atteint déjà ses limites, malgré une première partie vraiment sympa. Visuellement, si on excepte les designs pétés des aliens, c'est carrément canon (l'arrivée de l'Enterprise dans la cité spatiale - seule scène qui me reste en tête après le film - c'est ouf). Ah et confirmation que si Justin Lin n'est qu'un faiseur, c'est un TRÈS BON faiseur.

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Réalisateur de blockbusters d'action français dans une économie maîtrisée d'1h30 max hors générique

Sympatoche. Pas mal de belles idées visuelles, c'est vraiment ce qui sauve le film, même si Lin ne parvient à trouver sa voix que par intermittence, le reste étant tout ce qu'il y a de plus fonctionnel. JJ Abrams parvenait lui à créer un flot bien foutu dans ses films (même si ses histoires c'était pas la grande gloire). C'est pas infamant, c'est assez trekkien façon premier film, mais bon, le méchant est un peu anonyme.
3/6 aussi

Au fait c'est le 13e film, pas le 12e. Je viens de voir la critique sur le site FDC et du coup tu peux la modifier

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Relis.

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Ah ouais merde, my bad.

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Bon c'est sympa sans plus :

+
- Les acteurs au top qui sauvent le film. Jamais été fan de Chris Pine mais ici il est très charismatique.
- La direction artistique et les nombreuses idées visuelles
- La réalisation de Justin Lin hyper efficace
- Le côté spectaculaire de la première partie
- Jayla

-
- Un méchant aux motivations peu crédibles
- Un scénario en carton avec de nombreux sauts de foi
- Plein de petites phrases sérieuses lourdes genre "L'union fait la force". Une ça va, quand ça sort toutes les 5 minutes c'est agaçant

Bref, blockbuster sympa à regarder mais handicapé par de trop nombreux défauts dont un scénario mal écrit

3,5/6

J'ai été vraiment emballé par la première partie, blockbuster pop hyper efficace, généreux en action et en idées visuelles en tout sens mais en effet dès qu'ils arrivent sur la planète au design "plus anonyme tu meurs" ça retombe un peu et si le film reste plaisant jusqu'à la fin (malgré un climax un poil en deçà au niveau du spectacle) on en ressort avec un grand sentiment de superficialité.

J'ai un peu le même reproche que sur le deux c'est-à-dire ce sentiment "épisodique", où l'on ne construit rien avec les personnages. Là où un Star Wars travaille justement en permanence la mythologie de ses personnages, Star Trek se contente de ce qu'ils sont et leur met un petit questionnement moral pour la forme qui n'impactera en rien la suite de leurs aventures. Du coup on a vraiment le sentiment d'assister à un "autre" épisode avec son méchant générique (un peu du mal à comprendre pourquoi Elba y est allé), ses vannes (plutôt moyennes d'ailleurs ça marchait mieux dans les précédents), ses grosses scènes d'action mais sans qu'on soit plus avancé sur le récit des personnages, de ce qui les lie, de ce qui les motive. Après c'est sans doute dû à l'ADN de série de Star Trek mais en tout cas au cinéma ça donne vraiment un côté inconséquent, très léger.

C'est dommage parce qu'encore une fois Justin Lin m'a vraiment surpris avec cette espèce d'énergie qu'il déploie dans tous les sens offrant de ci de là des images pop assez géniales (un plan fugace du vaisseau au début qui traverse l'espace en laissant derrière lui comme des vagues d'air colorées) et qui a une vraie générosité dans l'action et les péripéties. L'idée de l'essaim de vaisseau est vraiment géniale et donne lieu à des images assez dingues et jouissives. Ce qui est dommage c'est que bon nombre de ces idées sont tristement gâchées par un montage hystérique horrible et une gestion de la lumière tirant bien trop vers l'obscurité rendant certains moments tout bonnement illisibles (surtout les moments dans l'Entreprise en train d'être détruite avec les mecs qui glissent dans les couloirs, changent de niveau etc...). J'ai eu le sentiment d'un montage qui venait annihiler toute gestion de l'espace et qui ne laissait pas le temps aux plans de se déployer pleinement. Un exemple, quand Scotty atterit sur la planète. Il est au bord d'une falaise. On le voit sauter et s'accrocher au précipice et cut. On le voit même pas remonter, comme si c'était plus la peine de "jouer le jeu", une fois que l'on nous a donné le petit frisson. On sait bien qu'il va pas y passer. C'est un peu à l'image du film, trop précipité, un peu bordélique visuellement c'est dommage.

J'apprécie la tentative de blockbuster généreux mais dommage que ce soit si brouillon et superficiel.

3,5/6

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CroqAnimement votre

Moi j'ai beaucoup aimé. On est loin du chef d'oeuvre mais j'ai trouvé le film extrêmement efficace, et surtout, tout à fait fidèle à l'esprit Star Trek de la première série. Une mission diplomatique au début, une planète inconnue, un conflit à gérer, des questionnements sur les méthodes de Starfleet, et surtout des persos attachants au milieu de tout ça.
Je suis pas daccord avec Art quand il dit que les personnages n'ont pas évolué. Le plus flagrant c'est Kirk, qui se rapproche (ENFIN) du vrai Capitaine de la série : leader charismatique, moins tête brûlée, plus responsable. Sa relation avec le vaisseau et l'équipage est très bien dosée je trouve, et logique après les deux autres films. Il a mûri.
Pareil pour Spock, qui semble trouver ici son équilibre émotionnel. Et son arc est lié intelligemment à la mort de Nimoy, j'ai trouvé ça classe et un joli hommage.

Après oui ça reste une histoire de vengeance et de "doomsday device" et c'est dommage. Mais ya plein de bonnes idées ça et là pour que ça soit pas trop balisé (l'essaim, les raisons derrière Elba, la planète remplie d'extraterrestres capturés). Et surtout comme dit plus haut on a enfin droit à un dilemme philosophique et une petite réflexion sur Starfleet, là où les Abrams étaient entièrement basés sur l'émotion et les problèmes internes des persos, ici on est vraiment dans un "cas d'école" typiquement Star Trek.

Et puis ça doit être le premier film de Lin que je vois, j'ai beaucoup aimé son style. Plein de mouvements de caméras qui tournent à 360 degrés, se faufilent entre les décors. Et l'action est assez lisible et dynamique.

Non vraiment je suis tout à fait satisfait. Respect à Simon Pegg et Lin d'avoir réussi à mixer le style du reboot avec l'idéologie de la série originale.

PS : j'ai kiffé toutes les références, de la "giant green hand in space" au design du USS Franklin qui renvoie à la série Enterprise, jusqu'au look de la planète un peu cheap : tous les rochers en plastoc peints à la bombe. J'ai trouvé ça marrant et charmant.

4/6

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Je trouve que le film a beaucoup de cœur et d'humilité et est donc attachant, mais je ne peux m'empêcher d'être déçu. En voulant trop revenir aux sources de la série, on se retrouve avec ce second acte mou et grisâtre, trop clairement vancouverien dans sa déco, et qui fait presque penser à STAR TREK - INSURRECTION dans sa cheapitude.

Les motivations du méchant sont nazes dans un premier temps (et un peu mieux par la suite), et je ne comprend pas comment un méchant dont le mantra est "L'union c'est pourri" a pour arme absolue un essaim de vaisseaux qui fonctionne de manière ultra-organique, comme une nuée d'oiseaux ou un banc de poisson avec leur esprit de ruche. Y a une contradiction entre la thématique et les images, là. Et j'ajouterais que ce fameux essaim de vaisseaux m'a déçu. C'est original, certes, mais à l'image on dirait plus de la bouillie qu'autre chose.

Bref, charmé par certains aspects du films (les personnages toujours aussi attachants) mais pas convaincu du tout dans l'ensemble.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

C'est joli et efficace, pour sûr. En sortant, j'avais une drôle d'impression, je ne savais pas si je l'avais déjà vu ou si je l'avais oublié au fur et à mesure du visionnage. Mais c'est bon, ils sont calés les gars, ils peuvent en pondre un comme ça tous les 18 mois, y'en a des planètes à visiter et des spectateurs fans. L'hommage direct à Mars Attack! est un peu osé, comme il est osé d'avoir confié l'écriture de tout ce qui concerne l'équipage à la cinquième C du collège Sylvie Vartan de Rosny-sous-Bois. Graphiquement, heureusement, ça ne confond pas désuet et neuneu, y'a un paquet de scènes qui ont de la gueule. Ca n'en fait pas un film, mais c'est quand même un super beau fond d'écran.
2/6