Forum de FilmDeCulte

A ceux qui se demandent à quoi pourrait ressembler un film de Sofia Coppola en plein coma éthylique ou un Projet X avec Larry Clark en maître de cérémonie, cette bonne grosse baudruche de Spring breakers pourrait bien faire l'affaire. Le début séduit pourtant avec cette bande de minettes dont les mèches blondes dépassent de leurs cagoules en train de faire un braquage pour se barrer en spring break, et le générique où des pétasses agitent leurs culs et leurs nibards sur du Prodigy pendant que des gols bodybuildés leur pissent du redbull sur leurs tétons annonce le changement de ton après deux heures à s'ouvrir les veines avec Bellocchio.

Dommage que ce soit le film le plus vide et stupide du festival, sous couvert de rêve américain d'écervelés, s'abandonnant dans une infinie chichiterie à filtres jaunes, roses ou fluo, tendance vidéo-clip de mec camé qui passe mille fois en boucle les mêmes dialogues, comme un gus bourré qui déblatère la même chose toute la soirée comme un disque rayé. La rencontre des quatre gamines avec Franco fait bifurquer Korine sur une sorte de film gangsta rap de blaxploitation, où on suce des canons de guns en reprenant Britney Spears en un gros élan de détournement de mineurs toc, où les rescapées de High school musical semblent heureuses de couiner leur orgasme, de faire du triolisme à poil dans la piscine (entortillés de façon à ne rien voir), de prendre de la c et de jouer aux petites piranhettes en cagoules roses qui défoncent tout le monde, à moins qu'elles repartent chez elles en bus façon élimination de real tv des girls gone wild. Artificiel et insupportable sans avoir pris d'ectasy, même s'il faut reconnaître quelques fulgurances stylistiques au début et à la fin quand ça ne patine pas sévère.
2/6

Y'a pas de nichons ?

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Seulement Rachel Korine et des inconnues.

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La moins bonne des 4 quoi.

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Délire breaker.

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Comme le dit Freak, du nib anonyme à marque de maillot et du cul de venus hottentote. Par contre les Gomez et Huygens sont 99% du film en bikini.

J'avais été assez étonné de voir Korine dans un projet aussi racoleur. Quoiqu'on peut comprendre qu'il ait envie de sortir de son petit cinéma underground que personne ne voit (son dernier Trash Humpers pas sorti et son précédent, le très moyen Mister Nobody est sorti dans l'indifférence générale). Mais très rapidement le film se révèle beaucoup moins commercial que ses affiches et son casting laissaient présager.

En effet Korine use et abuse d'un montage désordonné, de scènes mélangées, de voix-off qui se répètent, d'images qui repassent en boucle pour mieux nous servir ce qu'il a tenu à appeler un poème pop. Et bien aidé par la magnifique photo de Benoît Debie le film a de sérieux atouts. Seulement il se repose presque uniquement là dessus dans sa première partie qui patine grave, du coup on évite pas les coups de mou et l'aspect absolument vain du projet si ce n'est nous montrer quatres pouffs un peu borderline s'éclater comme des folles pendant le Spring Break.

Heureusement que l'arrivé de James Franco permet de toucher au coeur du film et d'installer ce qui en fera son essence et sa grande force : l'apparition d'un romantisme déglingué mais magnifique. C'est d'autant plus dommage que ça arrive si tard dans le film et que Korine balbutie tellement parce qu'on tient dans cette seconde partie les scènes les plus marquantes et les plus poétiques. Que ce soit la reprise de Britney Spears au piano, la sublime scène de triolisme dans la piscine ou la chevauchée finale il y a là des morceaux de cinéma singuliers, profondément iconiques et malsains qui font clairement entrer le film dans une autre sphère entre Tueurs Nés et du Larry Clark.

Et puis on peut regretter l'espèce d'hypocrisie du discours avec ces voix-off assez lourdes et naïves (et qui se répètent en plus) où l'on sent en permanence une espèce de repentance morale un peu déplacée et surtout inutile. A l'image du personnage de Selena Gomez (physique incroyable cette fille elle a littéralement l'air d'avoir 12 ans), lourdement prénommé Faith et qui a des relents de son éducation catholique qui vient parasiter le délire. Je comprends pas très bien pourquoi il y est pas allé à fond, pourquoi son film se sent obligé d'avoir une conscience morale qui ne lui convient pas. C'est vraiment dommage.

D'autant que l'aspect iconique des meufs en bikinis fonctionne à fond, elles puent le sexe (même si là encore on peut regretter l'hypocrisie de montrer 50 paires de seins mais de bien sûr ne rien révéler de ses starlettes) et encore une fois il y a une poignée de séquences vraiment puissantes visuellement et très étrangement émouvantes à l'image de ce dernier plan superbe et qui résume à lui tout seul tout le projet de Korine, comme le dernier vers parfait d'un poème dégénéré et mystique.

4/6

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CroqAnimement votre

J'en peux plus de la promo de ce film en tout cas, qui a commencé il y a un moment en plus, relayé par divers partenariats en prime (les affiches avec Premiere dernièrement)

Mars essaie clairement de faire un gros coup et d'ameuter un maximum de spectateurs en première semaine. Mais le film est très déstabilisant et va en laisser pas mal sur le carreau.

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CroqAnimement votre

Pas mieux

Quand même un rare cas à décrocher la presse branchouille (Inrocks, Vice) et la bouillasse popu (Premiere, NRJ)...

Mauvaise promo alors, parce que c'est exactement ce dont il a l'air.

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Tennis de Table Bordeaux

le cul fait vendre, hélas.

Le cul flasque ne fait pas vendre.

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Non, je parlais de celui de Hélène Fillières.

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