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MessagePosté: 13 Juil 2006, 17:29 
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Bob Harris a écrit:
Et avec Richard Kelly alors ?

J-Ph T : Le Richard Kelly, j’attends le nouveau montage ! (rires)

VM : Il est en train de le remonter. C’est bourré d’idées, mais le problème c’est qu’il n’y a pas réellement eu de producteur derrière, ils ont laissé un petit génie, qui se sent petit génie, partir en roue libre et faire n’importe quoi.



Le Richard Kelly est au contraire impressionnant de maîtrise. Pauvres crétins, va...



Ca suffit les remarques de geek là?

Le film est TRES LOIN d'être impressionant de maitrise. Ca reste un gros fouilli qui part dans tous les sens, totalement inintelligible et bon à foutre aux oubliettes si il sort tel quel.

On peut dire ce qu'on veut, mais chez Wild Bunch, y'a du savoir faire et du professionalisme au service des auteurs.


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MessagePosté: 13 Juil 2006, 17:31 
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Bon, j'ai pas vu SOUTHLAND TALES, mais l'aperçu qu'on peut avoir des scènes coupées de DONNIE DARKO prouve, en tout cas pour ce film, que la version cut est meilleure que la "director's cut", plus mystérieuse, plus cohérente, moins boursouflée. Ce sera peut-être pareil avec ce SOUTHLAND TALES, qui sait?...


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MessagePosté: 13 Juil 2006, 19:36 
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Bob Harris a écrit:

(et dans la même interview, ils voient du génie dans le très mauvais film de Caetano, en argumentant que Harvey Weinstein l'aurait adoré. SUPER !!! C'est désespérant, vraiment).


Je l'ai trouvé au contraire particulièrement instructive sur les réalités du métier cette interview, avec des gens qui visiblement ont l'air passionnés pour défendre et vendre un film. Des trucs intéressants aussi sur la réaction vis à vis de "Summer Palace" dans le jury et du suivis de certains critiques institutionalisés à Cannes.


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MessagePosté: 13 Juil 2006, 20:12 
Noony a écrit:
Ca suffit les remarques de geek là?

:P

Citation:
Le film est TRES LOIN d'être impressionant de maitrise. Ca reste un gros fouilli qui part dans tous les sens, totalement inintelligible et bon à foutre aux oubliettes si il sort tel quel.

Non, c'est un film qui donne l'impression d'être bordélique parce qu'il est construit comme un grand puzzle improbable. Ce n'est qu'à la seconde vision que le film trouve tout son sens et toute sa logique.

Pourtant, l'évidence aurait été d'accuser l'ami Kelly de prétention et de vanité quand il prétend qu'il faut voir son film deux fois. Seulement voilà, c'était pas des conneries. Il avait totalement raison.

Citation:
On peut dire ce qu'on veut, mais chez Wild Bunch, y'a du savoir faire et du professionalisme au service des auteurs.

Professionnalisme, je n'en doute pas...

Mais leur conception du cinéma est bien triste à mes yeux. Ils se prennent pour des purs cinéphiles alors qu'ils semblent rejeter les films trop fous, trop risqués ou radicaux, pour se tourner vers des "films d'auteurs" qui seraient mi-formatés, mi-personnels, obtenant un résultat trop lisse, trop timoré... Ce qui est exactement la même démarche des frères Weinstein. Et je suis absolument contre ce conformisme du cinéma d'auteur.


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MessagePosté: 13 Juil 2006, 20:21 
Gerry a écrit:
Bon, j'ai pas vu SOUTHLAND TALES, mais l'aperçu qu'on peut avoir des scènes coupées de DONNIE DARKO prouve, en tout cas pour ce film, que la version cut est meilleure que la "director's cut", plus mystérieuse, plus cohérente, moins boursouflée. Ce sera peut-être pareil avec ce SOUTHLAND TALES, qui sait?...

Je n'ai pas vu la version longue, j'ai juste vu les scènes coupées séparement sur le zone 2, et je les aime beaucoup (même si elles n'étaient pas toutes indispensables).

Mais pour Southland Tales, chaque scène ne fait que bonifier le film car elle enrichit l'univers mis en place, ce qui est essentiel pour un film jouant beaucoup sur les dissonances. Y a de très nombreux personnages (dont certains n'ont que 2-3 scènes maxi), et il serait dommage de sacrifier certains d'entre eux... Car c'est bien un film-monde qu'a réalisé Richard Kelly. Le genre d'oeuvre idéale qui pourrait durer une éternité.


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MessagePosté: 13 Juil 2006, 20:25 
Mr Chow a écrit:
Des trucs intéressants aussi sur la réaction vis à vis de "Summer Palace" dans le jury et du suivis de certains critiques institutionalisés à Cannes.

C'est quand même triste, le sort réservé à "Summer Palace". Ce film vieillit incroyablement bien en plus.


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MessagePosté: 13 Juil 2006, 21:03 
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Serial Modo
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çàd ? summer palace ne sortira pas, c'est ça?

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MessagePosté: 13 Juil 2006, 21:04 
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Matou miteux
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Zad a écrit:
çàd ? summer palace ne sortira pas, c'est ça?


Pas encore de date (espérons) et apparemment un prix loupé d'un demi cheveu. Ah bah c'est couillon.

_________________
Doll, it's a heartbreaking affair


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MessagePosté: 13 Juil 2006, 22:19 
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Dans cette interview ils disent que c'est Ocean qui s'occupe de la distribution française de "Summer Palace"... Sinon ça ferai le deuxième film avec capitaux français de Lou ye, en compet officielle, à ne pas sortir en salle :shock: :roll:


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MessagePosté: 13 Juil 2006, 22:40 
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Bob Harris a écrit:


Pourtant, l'évidence aurait été d'accuser l'ami Kelly de prétention et de vanité quand il prétend qu'il faut voir son film deux fois. Seulement voilà, c'était pas des conneries. Il avait totalement raison.


vas t'en marketter un film en salles disant aux spectateurs de venir le voir deux fois!!!... même le public des ciné art et essai guidé par Télérama ou la majorité d'amateurs de genre ne s'y preteront pas. Quand au film de Kelly il s'est monté visiblement sur des pré-achats et c'est à eux qu'il doit rendre des compte s'il n'a pas le final cut. On est pas dans le cas d'un producteur mécène.

Bon je n'ai pas vu le film mais vu ce que je pense du premier... je suis pret à les comprendre :mrgreen:


Citation:
Mais leur conception du cinéma est bien triste à mes yeux. Ils se prennent pour des purs cinéphiles alors qu'ils semblent rejeter les films trop fous, trop risqués ou radicaux, pour se tourner vers des "films d'auteurs" qui seraient mi-formatés, mi-personnels, obtenant un résultat trop lisse, trop timoré... Ce qui est exactement la même démarche des frères Weinstein. Et je suis absolument contre ce conformisme du cinéma d'auteur.


C'est tout aussi ridicule de ne faire de Weinstein que le diable épouvantail qui remonte des films asiatiques... C'est malgré tout ce qu'on en pense une personnalité dont le travail a été vraiment important dans les années 90 pour l'exploitation de tout un cinéma. Certains pensent que ça tue le réel cinéma indépendant mais sans celà il n'aurait absolument pas sa place.

D'autre part arriver à vendre des films différents est une belle ambition: ce qu'ils evoquent sur Godard ou le dernier Tsai Min-Liang est intéressant. Quand ils evoquent Eric Barbier et "Le Brasier", peut être qu'avec des gens comme ça autour de lui il aurait mieux continué ?


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MessagePosté: 14 Juil 2006, 00:07 
Mr Chow a écrit:
vas t'en marketter un film en salles disant aux spectateurs de venir le voir deux fois!!!...

Oui, c'est bien ça le problème... Mais cela soulève une question intéressante : est-ce que la dictature du marketing a finalement tué les films totalement hors-normes qui s'apprécient au fil des visions? On est entrés dans une époque où on regarde les films en les bouffant, exigeant trop vite la satisfaction immédiate, sans prendre le temps de les observer tels qu'ils sont, de les recevoir comme il faut... (enfin, moi, j'avais mis 6/6 dès la première vision...) :mrgreen:

Vu que le film n'a pas coûté si cher que ça (20 M$ alors qu'il semble en avoir coûté 60), il aurait été plus judicieux de le sortir sans aucun buzz, dans un circuit réservé aux salles d'art et essai, et avec son casting hétéroclite, il aurait attiré suffisamment de curieux. Avec le recul, je pense que c'était une énorme erreur d'avoir présenté ce film au festival de Cannes bien avant la sortie, car cela a ruiné sa réputation... C'est pas évident à admettre mais Cannes, malgré les apparences, n'est pas une vitrine si géniale que ça pour les films d'auteur trop radicaux... N'oublions pas que The Brown Bunny s'y est fait flinguer. On préfère y consacrer les grands auteurs établis qui plaisent à tout le monde et ne font de mal à personne, genre Almodovar ou Ken Loach.

Citation:
C'est tout aussi ridicule de ne faire de Weinstein que le diable épouvantail qui remonte des films asiatiques... C'est malgré tout ce qu'on en pense une personnalité dont le travail a été vraiment important dans les années 90 pour l'exploitation de tout un cinéma. Certains pensent que ça tue le réel cinéma indépendant mais sans celà il n'aurait absolument pas sa place.

Je ne nie pas l'importance qu'a eue Weinstein. Simplement, je n'approuve sa politique d'exploitation et de distribution. C'est tout.

Citation:
D'autre part arriver à vendre des films différents est une belle ambition: ce qu'ils evoquent sur Godard ou le dernier Tsai Min-Liang est intéressant. Quand ils evoquent Eric Barbier et "Le Brasier", peut être qu'avec des gens comme ça autour de lui il aurait mieux continué ?

Oui, on sort systématiquement et inévitablement l'exemple Leos Carax pour tenter d'expliquer que blablabla, le réalisateur irresponsable doit être contrôlé par un producteur responsable... Ca me soûle un max !!! C'est très caricatural comme vision. Or, la connerie des Amants du Pont-Neuf, c'est son budget totalement insensé, et déjà suicidaire avant sa sortie, alors que Southland Tales a été réalisé avec beaucoup de débrouillardise pour ne pas faire exploser le budget. C'est comme ça que les cinéastes doivent se débrouiller pour bénéficier d'une totale liberté.

Si les gros cons de journaleux aveugles n'avaient pas hué ce film, il ne se serait RIEN passé. Il serait sorti tel quel, sans problèmes. Merci Cannes.


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MessagePosté: 14 Juil 2006, 07:30 
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Concernant Carax, il n'y a pas que "Les Amants"... Une politique de vente suivis par un vrai producteur peut-être importante: j'adore "Pola X", mais pour un film à 70 millions de francs c'était du pur suicide commercial :) Et je suis sur que sur certains points ce film aurait pu être tout aussi beau, couter beaucoup moins cher (cf version longue passé sur arte, etc...), et être vendu avec plus de souplesse, plus intelligemment, car pas du tout marketter pour le coup (là encore oui le festival a été dommageable, surtout sa sélection "d'office" et la sortie dans la foulée des huées). Là le Leos rame encore à financer son prochain projet, même en anglais.


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MessagePosté: 14 Juil 2006, 07:45 
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Bob Harris a écrit:

Vu que le film n'a pas coûté si cher que ça (20 M$ alors qu'il semble en avoir coûté 60), il aurait été plus judicieux de le sortir sans aucun buzz, dans un circuit réservé aux salles d'art et essai, et avec son casting hétéroclite, il aurait attiré suffisamment de curieux.


je ne suis pas si sur... Mine de rien pour certains films, 20 millions ce n'est pas rien. Donnie Darko a couté 6 millions et en a rapporté 1,25 avant de trouver ses fans via le DVD. Southland Tales à mon avis c'est du film qui aurait fait 250 000 entrées france, et moins de dix millions aux etats-unis. Là bas un film "art et essai" qui ne branche pas est très vite plombé, et si la presse us démolit il y a encore moins de chance pour lui de continuer.

Vu son montage financier en prime (pré-achats), le film est amortit presque d'emblée ou pas du tout, c'est vicieux mais c'est comme ça. "Femme fatale" par exemple et ses 40 millions de dollars de budget, flop partout, est dans la même optique mais n'a pas du perdre tant que ça d'argent vu ce qu'a raconté Ben Ammar sur son financement. Maintenant Wild Bunch n'est pas un mécène comme Ben Ammar effectivelement...


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MessagePosté: 14 Juil 2006, 10:45 
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Bob Harris a écrit:
pour se tourner vers des "films d'auteurs" qui seraient mi-formatés, mi-personnels, obtenant un résultat trop lisse, trop timoré...


Bon allez, va faire un tour sur le line up de Wild Bunch pour te rendre compte du n'importe quoi que tu raconte... Baise Moi, Meurtrières, Avalon, Magdalene Sisters, La saveur de la pastèque... Pour moi y'a rien de timoré là dedans! Au contraire ce sont des choix particulièrement courageux, de films difficiles.

Sur la présence du film à Cannes, c'est évidemment à double tranchant. C'est pour ça que les mecs ont une telle pression quand ils acceptent de venir. Soit ça lance ton film pour toujours, soit ça te le détruit en 2 heures et 4/5 articles assassins.


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MessagePosté: 14 Juil 2006, 11:53 
Noony a écrit:
Bon allez, va faire un tour sur le line up de Wild Bunch pour te rendre compte du n'importe quoi que tu raconte...

Certes, je me suis emporté parce qu'ils cherchaient à prendre la défense de Weinstein... Notamment en évoquant House of Flying Daggers qui est tout de même plus regardable que l'immonde Hero. Ensuite, ils expliquent leur initiative de rendre les auteurs plus "bankables", l'exemple de Jarmusch à l'appui. Ce qui est très honorable en soi, mais en même temps cela peut être vicieux, car cela contraint les auteurs à faire des films plus accessibles. Je ne dis pas forcément que le résultat sera moins intéressant : ça a justement très bien marché pour Almodovar par exemple, qui a su s'exprimer au plus grand nombre sans perdre son identité et sa singularité... Mais les auteurs qui sont vraiment en marge, incapables d'être consensuels, risquent d'être un peu emmerdés. Je les imagine bien dire à Abel Ferrara : "fais-nous un King of New York 2, mais laisse tomber tes expérimentations à la New Rose Hotel".

Alors oui, je ne nie pas leur passion, leur sincérité et je comprends en même temps leur désir d'être prudent. Ils veulent soutenir les grands cinéastes et ne pas produire de la merde à la chaîne. Mais quelque part, je les sens un peu trop préoccupés par le business (ce qui est normal vu leur métier après tout....)

Enfin, le cas de Gaspar Noé est une exception. Irréversible est au contraire plus accessible qu'on ne le croit. Ses partis-pris filmiques et esthétiques sont très clairs (parce que justement démonstratifs) et ne perdent pas le spectateur. Le public est prêt à accepter la violence, pas les films exigeants.

Concernant La saveur de la pastèque, je me demande si l'idée d'inclure des délirants numéros musicaux ainsi que des scènes de cul iconoclastes cachait justement une stratégie commerciale pour s'éloigner du ton austère et contemplatif de ses films précédents, juste pour atteindre un plus large public (d'ailleurs, la promo, la bande-annonce et l'affiche se focalisaient sur ça) C'est sûr que c'est bien plus vendeur que La Rivière ou Vive l'amour ! Alors oui, ça reste un excellent film, et ça a permis à Tsai Ming-Liang de se réinventer, mais je me pose quand même la question d'une telle démarche, appliquée à d'autres auteurs.

Enfin, oui, je suis énervé quand ils déclarent tout de go que Richard Kelly a fait n'importe quoi. ("on attend le nouveau montage", disent-ils en rigolant). Voilà l'exemple parfait de ce que je désapprouve chez eux : "parce que le film est inaccessible pour 90% des spectateurs, il est mauvais."

Pour finir, j'évoquerai la comparaison Tideland / Frères Grimm. L'un est un Gilliam pur jus et dérangeant, totalement libre et radical, allant jusqu'au bout de ses audaces, quitte à perdre une partie de son public... L'autre est un Gilliam gentillet, contrôlé par Weinstein, plus facile à regarder, plus divertissant. Le deuxième fera évidemment 100 000 fois plus d'entrées que le premier.... Mais à mes yeux, c'est Tideland que j'aurai envie d'aimer et de défendre jusqu'au bout, même si c'est un film invendable.


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