Forum de FilmDeCulte

En fait, dans le "aimer faire de l'argent", le plaisir est plus dans le fait d'avoir réussi telle mission dans le cadre professionnel, avoir mené à bout tel projet que voir l'argent arriver sur son compte. Pour te donner un exemple, il y a quelques années, j'ai gagné un bon pécule en trouvant des investisseurs pour une startup. Ma fierté était plus dans le fait d'avoir apporté ma pierre à l'édifice, accompagné une superbe aventure humaine, réussi à trouver des investisseurs réputés pour mes clients qui sont devenus amis que la Ferrari Testarossa que j'ai pu m'acheter pour faire du shopping aux Îles Caïman l'hiver suivant.

Pensez-vous manquer d'argent ?

Je suis allé dans le rouge teeeeellement de fois ! Depuis quelques années, je me tiens bien.

Vous sentez-vous pauvre ? Riche ?

Je suis clairement pas sorti d'affaire, je cravache dur pour y parvenir. Mais concrètement, je suis auteur depuis 2 ans rien qu'avec des cachets d'écriture, sans salaire, sans protection, sans statut. Donc c'est le vide sous mes pieds, et la menace de reprendre un boulot si ça se passe mal. Pas de proche pouvant m'aider... Mais je suis serein, curieusement.

Avez-vous reçu un héritage, ou une aide familiale, qui vous aurait permis par exemple de mieux démarrer dans la vie ?

Jamais.

Je viens d'une famille où on se transmet des dettes, plutôt.

Que possédez-vous ? Voiture, appart...

Mon plus gros achat n'a jamais dépassé 1500 balles.

Est-ce que vous vous privez sur certaines dépenses ? Des choses que vous aimeriez acheter, voire dont vous auriez besoin, mais bon, il faut bien être raisonnable...

Non.

Terminez-vous le mois à découvert ? Au contraire, parvenez vous à mettre de l'argent de côté en fin de mois ?

Plus depuis que j'ai quitté le salariat, bizarrement.

Mettez-vous de l'argent de côté pour vos gosses, si vous en avez ?

Pas d'enfant, et un peu de côté mais vite fait. Juste assez pour tenir trois mois en cas de grosse dèche.

Êtes-vous dépensier ?

Et généreux, donc la plaie.

Ressentez-vous le besoin d'une sécurité dans vos revenus (un revenu fixe par exemple) ?

Non.

Est-ce que vous faites particulièrement attention à vos dépenses ? Au point de tout calculer ?

Non.

Achetez-vous du superflus ?

Grave, mais je sais aussi m'en passer pendant plusieurs mois si besoin.

Êtes-vous perçu comme un gros radin par votre entourage ?

Je n'ai quasiment aucun ami, que des connaissances avec qui je m'entends bien.

Quels sont vos revenus nets (seul et/ou foyer) ? Si vous ne voulez pas entrer dans les détails, êtes-vous au-dessus ou en dessous de certains niveaux (SMIC, salaire médian...) ? Avez-vous un revenu complémentaire lié à un investissement (si vous investissez) ?

En ce moment, pour ce que j'écris, je reçois entre 1500 et 2500 par mois.
Mais parfois j'ai 0 trois mois de suite, et d'un coup j'ai 10.000.

Boulot de merde, en vrai.

Etes-vous utilisateurs (vendeurs et/ou acheteurs) d'applications types Leboncoin, Vinted, qui permettent de réduire les dépenses et/ou d'assurer une petite source supplémentaire de revenus ?

Non, je garde ou je donne, ou j'abandonne, mais je n'ai aucune patience pour revendre.

Votre attitude vis à vis des dépenses est-elle liée à une éducation particulière, à un événement de votre jeunesse ?

Ma famille s'est endetté pour tout, et notamment le confort (technologique, matériel, literie, canapé) ; j'en ai gardé un goût certain pour le confort, mais sans contracter de prêt ou de dette.

Rien d'autre à déclarer ?

Un jour ça ira mieux.

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I think we're gonna need a helmet.

Il n’y a plus de bourgeois, depuis que le bourgeois — ce qui prouve sa bonne volonté à devenir artistique, à l’égard des feuilletonistes — se sert lui-même de cette injure.

En second lieu le bourgeois — puisque bourgeois il y a — est fort respectable ; car il faut plaire à ceux aux frais de qui l’on veut vivre.

Et enfin, il y a tant de bourgeois parmi les artistes, qu’il vaut mieux, en somme, supprimer un mot qui ne caractérise aucun vice particulier de caste, puisqu’il peut s’appliquer également aux uns, qui ne demandent pas mieux que de ne plus le mériter, et aux autres, qui ne se sont jamais doutés qu’ils en étaient dignes.