Forum de FilmDeCulte

Je sais même pas comment je vais rédiger la critique pour FDC tellement c'est l'anodinité faite film.

Il est clair que si c'est ça le niveau des scénarios "originaux" à Hollywood, faut pas s'étonner qu'ils se rabattent sur des remakes, des reboots et des adaptations de jeux de société. Je trouve d'ailleurs assez incroyable de lire qu'il y a eu une bataille d'enchères pour s'acheter ce script, vendu pour 600 000 $.
Parce qu'il n'y a strictement rien de nouveau dans ce 16 BLOCKS façon BOURNE, avec son buddy movie sous-exploité (à l'exception d'un regard sur la fin) et sa trame usée jusqu'à la putain de corde de boss de la CIA corrompu, prévisible de bout en bout.

Heureusement, c'est pas aussi robotique qu'Identité secrète.
Déjà, parce qu'à la place de Taylor Lautner on a Denzel Washington et Ryan Reynolds, même si le premier est en train de liamneesoniser sa carrière et cachetonne tellement ici que son personnage n'a même plus le charme de ceux qu'il incarne chez Tony Scott, et que le second, plutôt convaincant dans un registre plus proche de sa performance de BURIED que celle de GREEN LANTERN, est un peu miscast (l'intérêt du "pitch" est de projeter sur le terrain un agent de la CIA cantonné jusqu'alors à de la surveillance).

Ensuite, Daniel Espinosa, qui réalise ici son premier long métrage américain après s'être fait remarquer avec EASY MONEY, n'a pas un style vraiment personnel (caméra portée typique des films d'action des années 2000), l'image arbore une texture un peu autre, avec son gros grain et ses couleurs criardes, conférant un caractère poisseux à l'Afrique du Sud qui sert de décor - plutôt frais mais pas assez exploité - à l'action. Quand il abuse pas trop de la shaky cam, il peut offrir des combats violents et même une course-poursuite plutôt efficace au début.

Mais l'ensemble reste cruellement banal.

2,5/6


enfin on est pas à l'abri d'un critique hipster qui y verrait un "chef d'oeuvre réticulaire" façon Unstoppable

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Bah putain... faire le copycat, ça rapporte.



C'est EXACTEMENT ça. Les deux refs auxquelles tu ne peux PAS ne pas penser.

C'est honteux à quel point c'est pompé sur le Doug Liman (ça commence d'entrée avec le mec qui se réfugie dans... une ambassade américaine). Filmé façon Greengrass (en moins bien), avec un casting sympa mais complètement alternatif, qui aurait totalement pu être celui du prochain Tony Gilroy... comme tu dis y a rien de neuf.

Daniel Espinosa ne me branche pas du tout, rien à espérer pour la suite.

1,5/6 pour la séquence de poursuite pas inintéressante

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I think we're gonna need a helmet.