Forum de FilmDeCulte

Dans les cartons de Shellac depuis 2 ans... je me disais que ça aurait une certaine allure, quelque chose de singulier, de différent, de réussi.

Ben heu, c'est pas un de ces mots-là que j'ai envie d'employer, plutôt un mot plus courant : chiant.

Quel ennui! Du moins dans les 30 premières minutes de ce film d'une heure cinquante, après je m'assoupissais, je n'en avais plus rien à foutre, j'ai arrêté.

Avec le recul sur ces longs travellings esthétisants creux comme un coquillage mort, je me dis que c'est comme une version algérienne et complètement ratée du magnifique Ruins of love d'Ange Leccia, Ruins of love mais où on n'aurait rien trouvé d'intéressant à filmer, à dire, à raconter ; où on se serait laissé croire que Leccia c'était que de la belle image, du beau travelling, du bel emballage (foutaises).

Ca donne donc un machin figé, raide, surécrit les rares fois où ça parle, muet jusqu'à l'épuisement le reste du temps...

Et un peu caricatural, sur la longueur. Montrez ça à quelqu'un pétri de préjugés sur l'expérimental (bon exemple : mon père), il aura tôt fait d'être conforté dans son opinion et de lever les yeux au ciel : montage insupportable (l'enchaînement des premiers plans, exemplairement, n'a strictement aucun sens, même esthétique je dirais), plans étirés jusqu'à plus soif (une meuf fait son café, galère à allumer le gaz, patiente pendant qu'il chauffe... une autre passe la serpillère... un type marche dans la rue, il marche, il marche, il marche, machine et machin parlent de dos et n'ont rien à se raconter), etc, etc. (je passe sur les machins risibles, genre ce plan très caricature de mauvais théâtre vivant, où un type non-identifié marche vers un autre, fait semblant de lui tirer dessus avec un flingue sans balle, et le type se met accroupi, le "tireur" sort du champ et le type resté accroupi reste accroupi toute la durée du plan, qui n'en finit pas... au secours!).

C'est bien, vous êtes beaux.


oooooohéééé, il y a, ahlalala, zad, que tu es vil, le fond politique, etc, comment peux-tu n'en pas parler?

Oh oui, comment?

Heu, ben facilement en fait. Ecoute, écoute, comme ça sonne creux, t'entends?...

_________________

*

Ah bah tiens, je viens de le voir, je plussoie à tout ce que dit le monsieur du dessus.
Partagé entre l'envie de faire une sieste ou de détruire ma télé.
Et ces machins putassiers pour faire "moderne", là, le vendeur de clopes qui fait son Bob Dylan, les cartons Godard mes couilles, le regard caméra final, au piloris.

L'écart, formel et thématique, avec Inland, est impressionnant.