Lohmann a écrit:
A t'écouter Le Nom de la rose est un brûlot anti-clérical, une nouvelle fois tu pousses le bouchon un peu loin, je ne pense pas qu'Annaud ait jamais eu cette prétention. Si tu veux absolument montré un film qui caricature l’Église, tu peux aussi préféré Bunuel, au choix l'Age d'or ou Viridiana.
À m'écouter, je sais pas mais à me lire:
"La complexe thématique principale sur les contradictions du clergé est richement mais simplement abordée."
"humour, droit à la caricature, religion"
Je vois pas à quel moment je dis que c'est anti-clérical.
C'est au contraire la subtilité du propos qui rend le film intéressant.
Bien qu'Annaud se fasse plaisir avec sa galerie de trognes et son Moyen-Âge très cliché dans le glauque. Ce n'est pas historiquement réaliste mais c'est aussi en ça qu'il fait œuvre et tire sa force.
À comparer avec la série télé faite récemment, bien moins exagérée et finalement, beaucoup moins forte (la dilution du roman en moins de 2h joue aussi en faveur du film).
Sinon pour rebondir sur Steve McQueen.
Très bon exemple mais au petit jeu de divination, je mets encore Sean Connery au-dessus.
Il a l'avantage d'être européen (peut-être à même d'être un peu plus universel ?) , je pense que ça joue. En tout cas, chez moi, j'ai toujours une préférence pour le contingent de Brits à Hollywood (et je me demande d'ailleurs si ça n'a pas joué sur mon appréciation du dernier Tarantino qui m'a passablement ennuyé et saoûlé sur l'outsider du lot: Bruce Lee).
Et même s'il a raté la décennie 2000 décisive dans la mondialisation du cinéma (son refus de SdA est une incompréhensible connerie lol d'autant plus pour un Brit), son Bond, aidé par les suivants, va s'inscrire dans l'imaginaire de toutes les populations qui n'avaient pas accès au films des 60s malgré tout, contrairement au McQueen s'appuyant sur le coin d'un mur ou au volant d'une voiture, je pense.
En souhaitant à tout le monde de vivre assez vieux pour vérifier.