Ouais parce que les tops films de l'est ça va cinq minutes...
The Duellists (Les Duellistes, 1977) Y a déjà pas mal de choses qui définissent le cinéma de Scott dans ce premier long que je viens de découvrir…qu’il s’agit des prémices de la femme forte dans le personnage de Laura ou de l’importance des décors avec notamment les ruines à la fin, sans compter cette sempiternelle image aux teintes brunes, le bonhomme appose d’emblée une patte plutôt reconnaissable…pour ce qui est du film, j’aime beaucoup l’histoire et ses persos où comment la lutte entre deux hommes sert de métaphore à tout un conflit - 5/6
Alien – Version Salle (Alien - Le huitième passager, 1979) Le film séminal. Sur le papier, c'est juste Les Dents de la Mer dans l'espace, avec néanmoins un univers dense (les oeufs, les Facehuggers, le Space Jockey, l'Alien). Avec l'arrivée de Ridley Scott, le film prend une richesse toute autre. En faisant du personnage de Ripley une femme et en choisissant les designs de l'obsédé Giger, Scott blinde son film de référants sexuels, de renversement de rôles (le mec qui accouche, le capitaine mâle qui crève, la femme seule survivante) avec face à face une femme initialement secondaire et un monstre phallique de partout (son crâne, sa langue, sa queue, ses tubes dans le dos). A côté, en faisant des camionneurs spationautes dans un vaisseau crade, tout en te foutant des décors parfaits absolument magnifiques, le mec redéfinit le film de SF - 6/6 Le montage alternatif est intéressant mais rendu obsolète par les suites.
Blade Runner – The Final Cut (1982) Visuellement tout simplement sublime (je suis amoureux des décors, et de la photo, et de la mise en scène, etc.) mais le rythme très lent et le goût pour le non-spectaculaire (dans l'enquête, dans l'action) me laissent par moments froid (alors qu'à d'autres, l'ambiance étouffante des grosses lumières filtrées dans des pièces enfumées avec musique de Vangelis me prend bien) mais le reste est tellement imposant (putain ce dernier plan, ce cut au noir - 6/6 La version studio avec la voix off et les chutes de Shining, c'est non.
Legend Director’s Cut (1985) Si tous les film de fantasy pouvait être aussi bien filmés, ce serait cool…au demeurant, je trouve ça trop gamin (le design des méchants) et même gnangnan par moments (la romance), même Disney fait plus dark et plus épique et deux ans après, Ron Howard vient faire un film du même genre mais en un poil plus élaboré, moins simplet…après y a des images super classes et le Lord of Darkness tue - 3/6 Pas vu l'autre version.
Someone to Watch Over Me (Traquée, 1987) Pas vu, pas pris.
Black Rain (1989) Le talent de l’auteur en pilote automatique pour un polar ‘80s quasi-identique aux mille autres sortis dans la même décennie, exception faite du décor néanmoins sous-exploité au même titre que le choc des cultures…après ça reste le film où j’avais appris l’expression « bœuf-carottes » balancée toutes les 10 min par Douglas dans la VF - 3/6
Thelma & Louise (1991) Là je risque d’être un peu tout seul mais le film ne me parle jamais et la célèbre fin me paraît risible - 3/6
1492 : Conquest of Paradise (1492 : Christophe Colomb, 1992) Les prémices de Gladiator et surtout Kingdom of Heaven dans ce film parfois fort, parfois essoufflé, et globalement long et redondant, voilà ce qui arrive quand on laisse la scénariste de Bimboland raconter Colomb - 3/6
White Squall (Lame de fond, 1996) Exception faite de la scène de tempête et de celle qui vient juste après, Scott est globalement absent du film, lisse et impersonnel, balisé de partout, à commencer par la voix off lourdingue et la fin too much ; restent le décor sous-exploité (navire-école) et une scène marrante chez une pute - 2/6
G.I. Jane (À armes égales, 1997) ‘tain j’ai presque cru que j’allais le revoir à la hausse devant l’entraînante intro presque in media res mais très vite tu te rends compte de deux choses : quelqu’un a pris le « thème de la femme forte » cher à Scott pour développer le scénario le plus grossier et vulgaire possible autour dudit thème tout en comblant son vide de récit par des séquences d’entraînement redondantes et autres conneries ridicules (ouais « Suck my dick ! ») ; formellement, j’ai presque l’impression de voir un film de Tony Scott et non Ridley Scott…et un mauvais Tony Scott…certainement pas le Tony Scott inspiré de Man on Fire, ni le Tony Scott efficace de The Last Boy Scout, non le Tony Scott de The Fan, où l’image léchée semble plus fonctionnelle qu’autre chose, y a encore moins d’âme dans celui-ci que dans le précédent et c’est interminable en plus - 1/6
Gladiator – Version Salle (2000) La résurrection d’un genre, la renaissance d’un auteur, la consécration d’un acteur, du film de vengeance finalement épuré au sein d’un canevas historique grandiose ; divertissant, intelligent, beau…GRAND - 6/6 La version longue est pas indispensable même si les rajouts sur Lucinda et l'aspect politique sont intéressants.
Hannibal (2001) Grossier, mal fichu et chiant. Film qui sait pas trop raconter malgré quelques bribes intéressantes sur l'opulence et la corruption. - 2/6
Black Hawk Down (La Chute du faucon noir, 2001) Un poil trop peu narratif pour moi (l’impression de voir l’intro de Ryan sur deux heures) mais néanmoins une grosse démonstration de la force de frappe visuelle de l’auteur et un discours sur la guerre qui évite le manichéisme - 5/6 La version plus longue de 8 minutes est pas indispensable mais vaut le coup pour le dernier plan.
Matchstick Men (Les Associés, 2003) Mise en scène classe, acteurs au poil mais peu d’ambition et intrigue éculée - 3/6
Kingdom of Heaven – Director’s Cut (2005) Le Director’s Cut donne toute sa valeur à ce film et il m’aura fallu une 3e vision pour me détacher du spectre de Gladiator dont il reprend les principaux ressorts dramaturgiques (relations entre les persos, enjeux, etc.) avec une toile de fond politico-religieuses évidemment plus profonde ; plus je vois le film, plus j’aime…et la version avec Overture/Entracte est majestueuse - 5/6 La version courte paraît inepte à côté, visiblement incomplète et manquant de souffle.
A Good Year (Une grande année, 2006) Ca fait peur au départ puis ça se laisse regarder, anodin mais pas méchant pour un sou - 3/6
American Gangster – Version Salle (2007) Peut-être un chouïa impersonnel mais tellement classe, tellement bien raconté, bien joué, c’est du haut de gamme quoi, avec, mine de rien, un regard intéressant sur l’Amérique - 5/6 La version longue est inutile.
Body Of Lies (Mensonges d’état, 2008) Terrorisme, espionnage, religion, relations interraciales, etc...et invraisemblablement zéro enjeu pour le spectateur. Anonyme. 3/6
Robin Hood (Robin des Bois, 2010) Quelque part entre Gladiator et Kingdom of Heaven, il n'a pas le panache du premier ou le fond du second mais reste un sublime amalgame des deux, ancré dans la réalité historique mais non moins mythique. 5/6 La version longue, sans être essentielle, enrichit assez le film.
Prometheus (2012) Esthétiquement et thématiquement fort mais sous-exploité par moments et inutilement alambiqué dans sa nature de préquelle, décevante. 4/6
The Counselor (Cartel, 2013) Il y a quelque chose d'intéressant dans le traitement atypique de McCarthy qui exploite ce que la fatalité de la criminalité a de commun mais jamais cela ne forme un récit engageant, la faute à un scénario composé presque exclusivement de scènes où les perses discourrent sur la nature humaine et le monde du trafic. Et jamais Scott n'y insuffle quoi que ce soit. 2/6 Pas vu la version longue.
Exodus - Gods & Kings (2014) Un beau livre d'images à la dramaturgie complètement ratée. Un traitement intéressant du rapport à Dieu mais sous-exploité, comme le reste. 2/6
The Martian (Seul sur Mars, 2015) Beau tant formellement que dans son humanité et son optimisme, ce film drôle et entraînant malgré l'abattage nerd manque toutefois d'un petit quelque chose pour être grand. 4/6
Moyenne : 3.68/6
Top : 1. Gladiator 2. Blade Runner 3. Alien 4. Kingdom of Heaven 5. Robin Hood 6. American Gangster 7. Black Hawk Down 8. The Duellists 9. The Martian 10. Prometheus
11. Legend 12. 1492 13. Body of Lies 14. Thelma & Louise 15. Matchstick Men 16. Black Rain 17. A Good Year 18. Exodus 19. The Counselor 20. Hannibal 21. White Squall 22. G.I. Jane
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