Dédé d'été a écrit:
Zad a écrit:
(notamment celui qui aurait pu te faire comprendre (un jour p-ê?) que je ne résume pas le monde à ce qui va ou ne va pas pour ma petite personne).
Ah ben bizarrement j'ai toujours l'impression inverse, excuse-moi...
ouaiche rigolo, d'ailleurs je suis moi-même sdf, sans-papiers, enfant, irresponsable appelé à être jugé, voleur, violeur, tueur récidiviste, vieux, handicapé, analphabète, étudiant pionçant dans sa bagnole, victime de harcèlement sexuel, de mysoginie, d'homophobie, de xénphobie, etc, etc.
un rappel synthétique, que j'avais déjà posté, sur l'université, paru dans Politis récemment, au milieu d'un bilan des projets politiques de Sarkozy :
Citation:
Les universités d’élite et les autres
La loi sur l’autonomie de l’université permettra aux présidents des établissements de devenir de véritables « patrons » et de « délibérer sur les contrats, les emprunts, les prises de participations, les créations de filiales, les créations de fondations, l’acceptation de dons et legs et les acquisitions immobilières ».
Avec cette réforme, c’est l’exigence républicaine d’un équilibre entre excellence et égalité qui s’effondre. Les mots de l’article 8 du « projet de loi portant organisation de la nouvelle université », présenté par Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur, le 27 juin, sont éloquents : « filiales », « contrats », « acquisitions immobilières ».
Le projet n’a pas d’autre but que de calquer le fonctionnement de l’université sur celui de l’entreprise privée. L’autonomie dont il est ici question ne vise pas l’indépendance des savoirs mais leur mise en concurrence financière. « L’enjeu est clair et la règle est connue : la compétition mondiale dessine la carte des pôles d’excellence scientifique », confirme la ministre. Le projet instaure un système concurrentiel à deux vitesses. « Les pôles d’excellence qui auront les moyens de s’offrir des chercheurs et de sélectionner leurs étudiants » et « les autres pour le tout venant », analyse Gérard Aschieri, secrétaire national de la FSU. Nicolas Sarkozy a enfoncé le clou le 20 juin en annonçant que le montant des budgets alloués aux universités serait proportionnel à leur engagement dans « l’autonomie ». Cela reste vrai même si, après une concession aux présidents d’université, le gouvernement ne prévoit plus de livrer l’autonomie au volontariat.
Au nom de la « compétition mondiale », la réforme fait fi de l’exigence d’universalité des savoirs. Et qui dit universités riches et universités pauvres dit aussi universités pour les riches et universités pour les pauvres.
sinon, vite fait, pour Scythe : je sais pas à quoi tu t'attends exactement? tu veux que je t'écrive un programme politique? je peux déjà reprendre les propositions de la gauche alternative :
Citation:
Éducation
L’éducation, la formation doivent devenir une priorité nationale. Le Service Public de l’Education a été durement attaqué, fragilisé par des contre-réformes libérales. Pour faire réussir partout, tous les jeunes, Nous voulons nous donner les moyens d’un grand service public national, laïque de l’éducation, fondé sur la gratuité réelle de la maternelle à l’université.
75. La loi Fillon sera abrogée. Socle commun, « apprentissage junior »... les lois et dispositifs qui consacrent renoncement éducatif et tri social doivent disparaître. Une loi de démocratisation du système éducatif sera donc mise en chantier, fondée sur le droit et la capacité de chacun d’accéder à l’éducation, la lutte contre les inégalités scolaires et territoriales, la gratuité, la laïcité et une réelle mixité sociale. La réussite de chaque élève sera au centre de notre projet d’école. L’objectif d’amener enfin toute une classe d’âge jusqu’au bac (au moins 50 % à un diplôme de l’enseignement supérieur) est un défi, une nécessité pour les années à venir. L’obligation de scolarité commencera à 3 ans et sera portée à 18 ans, avec un développement de la scolarisation dès 2 ans. C’est l’Etat qui sera garant de l’égalité d’accès sur le territoire à l’éducation (créations de postes, financements, obligations légales et péréquations pour les collectivités territoriales...). L’apprentissage ne pourra pas concurrencer les formations initiales publiques. Le caractère national des diplômes sera préservé, le bac restera le diplôme garantissant l’accès aux études supérieures, sans sélection à l’entrée à l’université. L’Etat s’engagera à ce que chaque jeune sorte du système éducatif avec une qualification ou un diplôme. Un processus d’intégration dans le service public d’éducation sera engagé.
76. Enseignants, personnels, élèves, parents... tous les acteurs de l’école seront associés aux décisions. La création d’observatoires locaux et d’un Fonds National permettra de lutter contre les inégalités scolaires et territoriales, notamment par des préconisations, la révision et le suivi de l’application de la carte scolaire pour assurer une réelle mixité sociale, des moyens adaptés pour accueillir les élèves handicapés dans les établissements. A titre transitoire, pour combattre relégation et ghettoïsation, des mesures spécifiques (ZEP...) seront intensifiées.
76 bis. Un pôle public de l’édition scolaire sera créé.
77..Nous nous fixons comme objectif que tous les jeunes de ce pays acquièrent un haut niveau de culture commune permettant la maîtrise des informations, l’accès à tous les savoirs disponibles et la compréhension des cultures humaines dans leur diversité et leur universalité . les activités socio-éducatives, le travail scolaire en autonomie, l‚éducation au à l’égalité non-sexiste et non raciste seront développés. Les enseignements artistiques, l’éducation à l’image, l’éducation physique et sportive, la culture scientifique et technique, les sciences sociales, etc... seront partie prenante de l’enseignement à tous les niveaux, dans des établissements à la fois lieux de savoirs et lieux de vie
78. Le financement des mesures nécessaires sera garanti par une loi de programmation pluriannuelle qui portera le budget du ministère de l’éducation nationale à 7% du PIB. En 5 ans, 150.000 enseignants et 45.000 personnels de santé, social, vie scolaire, CIO, entretien... seront recrutés et formés sur statut Fonction publique, notamment pour prendre en charge les élèves en difficulté, accroître le personnel dans les établissements, abaisser les effectifs par classe, assurer des remplacements, dégager des moyens pour le travail de concertation des équipes et permettre une formation continue adaptée aux besoins. d’accompagnement seront formés et recrutés. Il sera procédé à un pré-recrutement d’enseignants à l’entrée ou à l’issue de la 1ère année à l’université.
78 bis. La formation initiale et continue des enseignants, comme de l’ensemble des personnels de l’éducation sera développée en intégrant formation théorique et pratique, en liaison avec la recherche en éducation et l’université.
79. La loi Raffarin de décentralisation de l’Education Nationale sera remise en cause : les statuts des personnels TOS resteront réversibles (F.P. d’Etat ou territoriale), et leurs missions resteront définies dans le cadre de l’éducation nationale. Il sera mis fin à la logique de privatisation et d’externalisation des services (restauration, entretien...). Au contraire d’une logique d’éclatement du service public, notre projet s’appuiera sur la cohérence de véritables équipes éducatives rassemblant enseignants et non enseignants. La médecine scolaire, les services sociaux, le service public d’orientation seront renforcés et dotés des moyens nécessaires pour assurer un service de santé scolaire efficace et un accompagnement de chaque élève.
Enseignement supérieur et recherche
Contre les logiques libérales, un service public développé, démocratisé, unifié. Notre ambition est la démocratisation de l’enseignement supérieur, l’ouverture de la recherche et son indépendance par rapport au marché.
80 Le développement des connaissances et leur diffusion doivent échapper à la concurrence mondialisée pour être mis au service de la collectivité. L’accès et la réussite dans l’enseignement supérieur du plus grand nombre de jeunes en formation initiale et de salariés en formation continue est un objectif central. Nous voulons que tous puissent maîtriser les savoirs qui permettent le développement de l’esprit critique et l’exercice de la citoyenneté.
80 (2) L’accès aux études supérieures sera gratuit par la suppression des frais d’inscription et sans aucune sélection, jusqu’au master compris. L’objectif à court terme est d’accueillir trois millions d’étudiants et d’assurer leur réussite.
80 (3) Les étudiants bénéficieront de l’allocation d’autonomie allouée à tous les jeunes en formation ou en insertion et d’un statut social garantissant de nouveaux droits : santé, logement, transports, culture. Ainsi l’accès à la sécurité sociale sera gratuit. Et un plan de rénovation et de construction de cités universitaires sera immédiatement défini de façon à ce que tous les étudiants puissent disposer d’un logement décent.
80 (4) Au delà de la scolarité obligatoire, fixée à 18 ans, chaque citoyen aura droit à un complément de formation dans l’enseignement supérieur et au financement correspondant.
81 Le dispositif LMD fera l’objet d’un bilan, sous le contrôle des personnels et des étudiants. Une nouvelle organisation des formations sera mise en œuvre après débat avec l’ensemble de la communauté universitaire qui se substituera aux dispositions actuelles qui seront abrogées. Il s’agit de garantir les contenus des formations supérieures, les modalités d’accès et de poursuite d’études, d’assurer la validation des formations et qualifications par des diplômes nationaux (voire européens) pleinement reconnus. Seules les universités publiques seront financées et habilitées à délivrer des diplômes.
81 (2) Les stages seront réglementés de façon contraignante et feront l’objet d’un réel suivi pédagogique en lien avec la formation. Ils doivent être rémunérés au salaire minimum sans se substituer à des emplois. Ils ne doivent pas excéder un tiers de l’année scolaire.
82 Les universités seront financées par l’Etat pour l’ensemble de leurs besoins. A l’opposé des politiques de mises en concurrence et de pôles d’excellence, l’offre de formation et les activités de recherche seront confortées et développées pour l’ensemble des disciplines et sur l’ensemble du territoire.
82 (2) Pour lutter contre l’échec en cours de formation, des dispositions pédagogiques nouvelles seront engagées, notamment la priorité aux TD en petits groupes, aux TP, aux travaux personnels encadrés.
82 (3) Pour rapprocher l’ensemble des voies de formation post bac, un processus de convergence et d’intégration dans un grand service public sera engagé. En particulier, pour éliminer la concurrence entre grandes écoles et universités, un processus d’intégration des GE aux universités sera engagé en commençant par l’intégration des CPGE aux cursus universitaires.
82 (4) Pour que l’université soit démocratique, de nouvelles modalités de fonctionnement seront débattues dans la communauté universitaire et donneront lieu à une nouvelle loi d’orientation.
83 Un plan pluriannuel de création d’emplois sera décidé à la hauteur de 5 000 enseignants chercheurs, 1 000 chercheurs et 3 000 personnels IATOS par an. Les heures complémentaires seront massivement transformées en postes. Pour résorber complètement la précarité, les personnels travaillant dans les universités et les organismes publics de recherche seront intégrés dans la Fonction publique d’état. La simplification des carrières des personnels de la recherche et de l’enseignement supérieure sera engagée, avec le souci d’améliorer les carrières. 83 (2) Afin de renforcer les liens entre formation et recherche dans l’ensemble des cursus, de développer l’encadrement pédagogique des étudiants, l’ensemble des tâches assumées par les personnels de l’enseignement supérieur sera pris en compte dans la définition de leur service. Le service des enseignants chercheurs sera ramené à 150 heures. Le travail par équipe sera favorisé et l’interdisciplinarité encouragée.83 (3) Le budget de fonctionnement par étudiant sera doublé sur une législature pour passer de 6 000 euros/an au standard international de 12 000 euros/an. Il s’agit de permettre aux universités et aux grands organismes de recherche publique d’assurer pleinement leurs missions de formation, de recherche, de rayonnement international. Des moyens conséquents doivent être alloués aux bibliothèques, accès Internet, encadrement des TP, organisations des stages, initiation à la recherche, etc.
84 L’effort public en matière de recherche sera doublé. La part totale recherche et développement portée à 3 % du PIB. La politique scientifique visera la satisfaction des besoins culturels, économiques et sociaux. Elaborée et votée par le Parlement, elle s’appuiera notamment sur les avis d’un Comité National de la Recherche Scientifique représentatif, à majorité élue. Un grand plan de rénovation, de construction et d’équipement des centres de recherche et de l’université sera mis en oeuvre. Les moyens de la recherche fondamentale assurant le développement d’un front continu des connaissances seront garantis.
84 (2) La loi de programmation de la recherche votée en mars dernier sera abrogée et une nouvelle loi mise en chantier à partir des conclusions des Etats Généraux de la recherche tenus à Grenoble en novembre 2004.
84 (3) Un programme de développement de l’emploi public dans la recherche sera élaboré ainsi qu’un statut du chercheur pour en finir avec la précarité. Tous les doctorants pourront disposer d’un statut de chercheur en formation. De plus, un pré-recrutement d’enseignants-chercheurs sera mis en place pour accueillir des doctorants avec un statut de fonctionnaire stagiaire. L’emploi de docteurs dans l’industrie sera encouragé. Le doctorat ouvrira droit aux concours de la Fonction publique
85 L’Agence Nationale de la Recherche, pivot du récent dispositif de pilotage de la recherche et de mise en concurrence des personnels, sera dissoute et les fonds dévolus à cette agence reviendront aux grands organismes de recherche (CNRS, INSERM, etc.) et aux universités. Les laboratoires et les équipes de recherche seront assurés de disposer des crédits nécessaires à leur fonctionnement et au développement des activités de recherche. Ces crédits seront répartis par les organismes et les universités. Le financement récurrent des laboratoires ne saurait être inférieur à 70 % des besoins. Un organisme national, à structure démocratique, pourra financer de nouveaux projets émanant des laboratoires et axes thématiques de recherche. En lieu et place de l’Agence d’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur dont tous les membres sont nommés par le gouvernement, les structures d’évaluation des formations, des laboratoires et des personnels seront majoritairement composées de membres élus par les personnels.
85 (2) Afin de renforcer les liens entre science et société, il sera mis en place des financements pour des thématiques de recherche émanant du tiers-secteur (notamment les associations). Ceci permettra aussi de contrebalancer l’influence du privé dans la recherche sur des thématiques importantes (conséquences OGM, nucléaire, etc.).
86 Le rôle essentiel des organismes publics de recherche, notamment du CNRS sera affirmé. Une réforme des institutions de recherche sera engagée pour permettre leur indépendance face aux intérêts privés et favoriser l’intervention des travailleurs scientifiques et des citoyens. Un grand établissement public de recherche technologique et industrielle sera créé pour toutes les questions liées à la valorisation et au transfert de technologie. Les rapports entre recherche fondamentale et application seront favorisés sur une base mutuellement avantageuse, sans subordination d’aucune partie à l’autre.
87 Les activités de recherche seront placées hors du champ des négociations de l’OMC et les coopérations internationales dégagées de la tutelle de la banque mondiale. Le comité d’éthique sera transformé pour traiter démocratiquement de tous les problèmes que pose à notre société le développement des sciences et des techniques (nucléaire, OGM, etc.). Les développements des formations supérieures et de la recherche publique encourageront les coopérations entre équipes européennes, entre l’Europe et les autres parties du monde, avec une forte composante d’aide au développement des pays du Sud.
puis, si tu veux que j'élargisse, il faut se poser des questions très larges, sur le sens à donner et les objectifs à viser à l'éducation. Redéfinir l'université seule n'a aucun sens. C'est un mouvement global qui est nécessaire. Se reposer des questions en termes d'organisation générale, institutionnelle, mais aussi d'autres questions, en termes de pédagogie par exemple. Expérimenter, s'inspirer d'exemples plus ou moins concluants (Freinet, les Universités Populaires, etc), faire le tri, redéfinir des idéaux.
Mais je ne sais jusqu'où tu veux que j'aille, ce que tu attends de moi exactement... Tu veux me prouver quoi, exactement? Me défier pour te marrer? Me foutre à poil, c'est ça? Et pour quoi faire?