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A shot in the dark en VO



Oh la grosse déception.
J'ai trouvé ça en tous points inférieur à la Panthère Rose.

Ce qui cloche, déjà, c'est de faire de Clouseau (Sellers), le seul héros du film, celui qui doit porter la comédie sur ses épaules. Ce dernier a beau être bon, un film ne peut pas tenir sur 1h30 de chutes, de maladresses, ou d'erreurs de compréhension : la première demi-heure est à ce titre d'un ennui abyssal, où tout ce qu'on nous montre, ce sont les gaffes pas vraiment drôles de Clouseau, sans qu'il n'y ait aucune recherche dans ce qui est montré (où est passé le travail d'écriture comique du premier film ?) ; c'est de la comédie en pilotage automatique, du burlesque sans profondeur.

Ce qui rend La panthère rose si attachant à mes yeux, ce sont ces ruptures de ton délicieuses mariées à des tableaux comiques pensés avec intelligence, jusque dans leur chorégraphie ; mais c'est aussi et surtout cette élégance qui permettait de donner la même importance à toute une gallerie de personnages géniaux, souvent absurdes mais toujours touchants. Ici, à part Clouseau, personne n'existe vraiment : le film n'a pas de corps, il n'est que gags sans âme.

Je retiens quand même une très belle séquence d'ouverture, vraiment intelligemment filmée, ainsi que quelques gags qui font mouche.
Mais dans l'ensemble, c'est faible.

3/6

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Tu vas détester les suites.

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N'écoutez pas Film Freak

Tiens j'ai aussi été déçu par un Blake Edwards il y a peu, "Qu'es-tu fait à la Guerre, Papa". Superbe photo, superbe cadre, superbe lumière (on croirait vraiment l'Italie alors que le film a été fait en Californie), très bons James Coburn et Dick Shawn, situation a-priori intéressante, fond anti-militariste pas mal amené, mais "humour" familial Disneyland vraiment trop lourdingue et répétitif qui rend le film insupportable après 20 minutes (bien moins saignant que M.A.S.H. voire Stalag 13, même "Papy fait de la Résistance" est plus fin et a plus de sous-texte).
Bon il a quand-même quand-même fait "The Party" ensuite.

D'un côté je suis d'accord avec toi, Sellers est désespérément seul, et dès qu'il n'est plus à l'écran le film tombe dans la médiocrité la plus totale (Herbert Lom est vraiment pénible, et ça ne va pas aller en s'améliorant dans les suites). Par contre lorsqu'il est présent c'est un tout autre film, il a un talent pour le burlesque indéniable, c'est d'ailleurs le dernier à avoir exploité ce genre avec génie au cinéma non ? Il n'y a pas si longtemps j'exprimais ma plus grande consternation devant Laurel et Hardy, Sellers c'est une toute autre dimension à mes yeux, la moindre de ses bourdes me fait venir le sourire aux lèvres, et il y a quelques séquences où je me suis vraiment esclaffer. Et objectivement c'est bien mis en scène, toujours avec une certaine classe, toute la séquence dans le camp de naturiste est un modèle du genre.

Sinon j'ai été très étonné par le côté proto-The Party, pleins de gags y seront améliorés et repris (le billard, la piscine, Clouseau qui marche avec ses pompes gorgées d'eau), même son accent à un petit côté Hrundi V. Bakshi.

Oui, et comme Sellers m'amuse sans plus, et qu'Edwards, que j'admire pourtant beaucoup, fait le minimum ici en se reposant entièrement sur son acteur principal, chez moi, ça ne passe pas.



Toujours pas revu. Et un peu peur, du coup.
Il y a un Edwards qui m'intrigue énormément, par contre, c'est Le jour du vin et des roses. Tu l'as vu ?

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Oui, pas convaincu (comme toutes ses incursions hors de la comédie).

Experiment in Terror, j'avais trouvé ça pas mal, même si bien dans les clous.

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Dans mon souvenir, le film est efficace dans sa représentation mélodramatique de l'alcoolisme. Mais, évidemment, on est tellement loin du génie comique de ses comédies.

Si on aime le cinéma outrancier et très lourdement chargé on est servi. Sans que ça soit mon Wilder préféré, Le Poison est bien meilleur. On pourrait lancer un top alcoolisme tient.

Ah oui, Le poison est bien moins appuyé (sans pour autant être un modèle de légèreté...)

Ah tiens, au fait, j'avais oublié :



Y au moins Jim Carrey par la suite, que je considère comme l'un des plus grands acteurs comiques de l'histoire du cinéma.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Je ne classerai pas Carey comme acteur purement burlesque, lui est plus dans la veine Jerry Lewis.

Ah, tu considères pas Lewis comme un acteur burlesque ?

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Peut-être à tort, mais je ressens moins chez lui la lutte avec son propre corps, son inadéquation aux objets qui l'entourent. Sellers pousse ça au contraire très loin, il passe son temps à se prendre les pieds dans le tapis, à faire tomber tout ce qu'il touche, le tout avec un sens du timing que je trouve vraiment parfait.

Sinon, comme je ne l'avais plus vraiment frais en mémoire je me suis refait La Panthère Rose hier soir. Je crois que je préfère encore celui-ci, Sellers est totalement sous exploité, les scènes de vaudevilles sont looooongues, j'ai commencé avec le sourire et fini avec le cafard (heureusement qu'il y a le bal masqué pour finir sur une note positive).

Vrais reconnaissent vrais.