Forum de FilmDeCulte

Novembre 1973. Nim, un bébé chimpanzé naît en captivité dans un centre de recherche sur les primates. Dix ans après la parution du livre "La Planète des Singes", un éminent professeur de l'Université de Colombia fait l'expérience de confier ce tout jeune chimpanzé à une famille humaine pour étudier sa capacité d'apprentissage au langage.
Le Projet Nim est alors lancé : il s'agit de prouver qu'un chimpanzé est capable d'apprendre à communiquer par le langage s'il est élevé dans un environnement humain.

Evidemment, le film passionne quand on le compare à son parallèle blockbuster de fiction, La planète des singes. Le postulat est le même: Le chimpanzé recueilli dans une famille et élevé comme un enfant à part entière, l'expérience qui devait chambouler le monde scientifique mais qui foire, jusqu'à l'emprisonnement du singe surdoué dans une sorte de zoo asile psychiatrique qui le plonge dans des abîmes de ressentiment et de mélancolie. James Marsh a beaucoup fait parler de lui pour le funambule, et si ce doc-ci est plus plan-plan, il réussit à tirer des portraits en un rien de temps, d'une époque hippie avec ses jolies nanas bohèmes jeunes filles au pair qui servent de professeur, face au directeur d'expérience aveuglé par sa soif de publicité et de reconnaissance. On évite la mièvrerie qu'il est beau mon koko et le surpédago inné-acquis grâce à ce sentiment d'époque allumée, l'absurdité du comportement d'un singe aussi propre à jouer avec des bananes qu'à arracher des tendons qui donne toute sa puissance à cette histoire de greffe qui malgré de multiples efforts, ne prend pas.
4/6

Sujet fascinant gâché par une forme plus académique tu meurs.. Faudra que je vois d'autres doc de Marsh parce que là je préfère largement son unique film fiction. Ce que le film aurait peut-être du être, même si rien qu'avec les images d'archives à disposition, il y avait de quoi faire nettement plus inspiré. C'est vrai qu'au-delà de toutes les problématiques scientifiques et du parcours crève coeur de Nim, il y a de l'or en barre avec cet univers de profs/étudiants hippies aisés où se mêlent idéalisme, mégalomanies et coucheries : les protagonistes ont d'ailleurs tous des personnalités fortes et variées qui sont hélas très mal servis par ces entretiens plus que plan plan (avec toujours ce même mouvement de caméra agaçant une fois quel le protagoniste nous a raconté comment Nim a quitté son chemin...).