techniquement, ce n'est pas le screen debut de di caprio, mais bon on va faire comme si, de la quasi figu dans critters 3 à 14 ans ça ne compte pas vraiment.
et c'est de ce film-là qu'il parlait dans son discours à cannes pour de niro, en disant que robert l'avait choisi directement.
et c'est cet aspect-là qui domine tout le film. il avait 18 ans - il en fait franchement moins ?! et joue un gamin de 14-15. il est le vrai lead du film, il est là du début à la fin et robert de niro et ellen barkin sont des supportings, concrètement.
et c'est drôle physiquement, il a des traits de petit bébé, pas encore complètement formé, tout en ayant la même tête qu'aujourd'hui. il y a des plans où il est sublime comme il le sera à son peak physique 4-5 ans plus tard, et d'autres où il ressemble à un ado au visage qui se compose doucement mais c'est pas encore ça.
et c'est vraiment une énorme movie star, ultra charismatique, et : bon acteur.
il y a des aspects un peu mécaniques de child actor parfois, mais il y a aussi plein de choses où il est authentiquement bon et touchant et naturel et fort.
il transcende donc tout le film et lui donne son intérêt - ce qui est toujours intéressant parce que je ne suis pas fanatique des acteurs, mais c'est vrai que pour la postérité c'est un atout extraordinaire.
parce que ici, c'est un petit drame pour adultes, quali mais pas trop, sur un ado et sa mère célibataire en galère dans les usa des années 50 - donc totalement livrés à eux-même, la caf n'existe pas. ils se retrouvent dans le foyer de robert de niro, d'abord sympathique puis odieux, violent, abusif. le film est donc souvent émouvant - la relation mère-fils, le destin de ce petit gars qui aurait pu très mal tourner et qui est devenu auteur et prof de littérature -, il est intéressant sur les dynamiques sociales à l’œuvre.
la problématique du beau-père violent est aussi très intéressante parce que ce n'est pas caricatural du tout. c'est pas un fou dangereux pervers narcissique dingo. c'est très progressif, évolutif, souvent peu spectaculaire. ce n'est pas un monstre, c'est un vrai être humain avec son caractère et ses failles. ça permet de rendre ça plus subtil et intéressant - même si sur 2 heures c'est parfois un peu longuet du coup - les vrais trucs spectaculaires n'arrivent qu'à la fin...
le tout donc dans un film wannabe à oscars de l'époque, puis finalement pas. de niro fait du de niro (et donc même à son peak c'était pas ouf tout le temps dans une suite de chefs d'oeuvre hein...), c'est extrêmement platement mis en scène, ça n'avait pas bien marché, bref le petit pétard mouillé et que plus personne ne verrait aujourd'hui s'il n'y avait donc pas le leading man debut de leonardo di caprio qui envoie du lourd.
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