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MessagePosté: 27 Déc 2008, 20:09 
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Les amours d'un architecte de renom qui hésite entre sa femme et sa maitresse.


Je partais déjà assez confiant car j’ai souvent aimé les films de Richard Quine. La sortie de ce dernier en dvd, trimballant avec lui la réputation de meilleur film de son auteur, m’a permis de le découvrir enfin. Je ne crois pas que sa réputation soit usurpée, j’ai trouvé ce film totalement déchirant, on est très loin des comédies délicieuses du genre de L’Adorable voisine (très beau film néanmoins, selon moi), ici il n’est question que de désenchantement et de désillusion… Un récit bloqué dans sa noirceur dès le départ, tout le monde ne peut s’en sortir indemne, un simple récit d’adultère au service de la mise en scène limpide de Quine, génie en ce qui concerne la description des affects du désir, qui bouleverse justement par la simplicité de son blocage. Pourtant rien de puritain en ce qui concerne les jugements moraux, le spectateur peut se placer de partout, tout est condamnable et défendable, un film d’une belle complexité sur une certaine complexité. Les personnages secondaires prennent une ampleur inattendu, justement car il participent au positionnement moral que prend chaque séquence, un plus pour la sublime Barbara Rush, énorme en femme au foyer trahie…
Un beau parallèle symbolique (au départ, pour devenir concret) entre la posture d’artiste désirée du personnage principal, un architecte, et la singularité de sa relation secrète. Tout est une question de forme, qu’il s’agisse de sentiment ou de création… Ce parallèle vient renforcer la portée affective du film.
Bon c’est difficile de parler d’un film aussi simple sans gâcher le plaisir, donc je m’arrête là, je ne dirai rien de précis.
Sinon je me pose pas mal de question. Premièrement comment Richard Quine peut il être si peu connu ? J’ai regardé Tout ce que le ciel permet hier, j’aime beaucoup le film de Sirk mais Quine n’a vraiment pas à rougir… Peut être que le mélodrame n’était pas sa spécialité, la direction quasi unique de Sirk lui a sûrement valu sa reconnaissance. Les films sont différents, déjà il n’y a rien de social chez Quine, il s’agit des interrogations face à une liberté possible, pas d’oppositions sociales au sein du couple, mais je ne comprends pas comment Quine a pu autant passer inaperçue. Déjà c’est le cinéaste de Kim Novak, sûrement celui qui la sublime le plus, qui lui a permis d’explorer toutes les palettes si nombreuses de son talent. Là aussi, elle est malheureusement trop peu reconnue lorsqu’on regarde l’ombre qui lui a fait Marilyn Monroe… Je trouve Novak au dessus, une des plus fortes pour rendre la sensualité à chaque geste, chaque regard. Une actrice immense capable de jouer dans des sphères très différentes. Il faut faire l’éloge de Kim Novak, elle est juste d’une beauté déconcertante.

Inutile de dire que je conseille ce film, pour découvrir Quine et peut être Kim Novak (hors Vertigo), deux noms qu’il faut avoir vu fonctionner ensemble. Un grand film.
Dès que j'ai le temps je mets des captures de Kim Novak dans le film.


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MessagePosté: 27 Déc 2008, 21:41 
Je sens que je vais adorer.
D'ailleurs, c'est fait, j'adore déjà.


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MessagePosté: 28 Déc 2008, 12:00 
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Oui tu peux adorer, mais je te le dis de suite, c'est très différent de Sirk, il n'y a pas la retenue présente chez ce dernier, une retenue indispensable car elle entraine le passage par le traitement de la lumière, de la couleur... c'est ça qui dit les choses chez Sirk. La c'est beaucoup plus cash, on est déjà en 1960, le film est une projection en avant, rien ne vient masquer ce que doit dire le corps, le mari de Kim rentre du travail, elle s'habille de manière à l'attirer dans le lit, il refuse (une grande séquence fantastique), et ce n'est qu'un exemple, la frustration sexuelle est clairement montrée à l'écran. Du coup il y a une stylisation moindre de l'image. Tout ça pour te prévenir que c'était très différent de Sirk, que tu n'arrives pas avec un "arf je suis déçu après ce que tba avait dit nanana" :)


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MessagePosté: 28 Déc 2008, 12:03 
LOL, mais c'est bon, je m'attends pas à du Sirk, mais j'aime déjà ses cinéastes voisins. :)


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MessagePosté: 28 Déc 2008, 17:32 
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je crois que je t'avais dit ce que j'en pensais par mp, je ne vais pas revenir dessus.

dans un registre "Quine grave", je préfère son film noir, Pushover, où Kim Novak est à mon sens mieux exploitée.

_________________
L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.


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MessagePosté: 28 Déc 2008, 17:34 
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Oui tu m'avais dit, moi ça a vraiment été un plaisir immense.

Je vais essayer de voir Pushover.


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