Forum de FilmDeCulte

Les Weintrib forment un couple ordinaire de New-yorkais. Amanda travaille sans relâche a sa galerie d'art, tandis que Lenny est journaliste sportif. Sous la pression d'Amanda, Lenny se résout à adopter un enfant, Max, qui au fil des années se révèle aussi délicieux que doué.

Pris dans la routine du couple et du travail, Lenny se demande de plus en plus à quoi peuvent ressembler les parents naturels de l'enfant qu'il élève. Et le voilà qui se lance sur les traces de celle qui a donné le jour à son fils.



Après avoir beaucoup apprécié Zelig, j'étais curieux de voir ce qu'allait donner un Allen plus classique, c'est à dire dans sa veine nombriliste, jazzy, et sur-écrite. Et à ma grande surprise, c'est plutôt bien passé, parce que celui-ci est très drôle, désamorce sa psychanalyse de comptoir par l'introduction dans le réel d'acteurs de théâtre classique (et ça marche très bien), et parvient à faire exister ses personnages au-delà de la seule figure (souvent casse-couilles) d'Allen (la scène que j'ai préférée, c'est Rapaport et Sorvino au restaurant, qui se racontent leurs rêves).

Ca reste néanmoins assez inconséquent, Allen ne sachant pas du tout finir son film (ce n'est pas parce qu'on reconnaît en voix-off qu'il y a un deus ex machina que ça rend le truc plus convainquant) avec une tentative bancale de restaurer l'ordre alors que c'est dans son versant le plus chaotique que le film est le plus réussi, et on se demande quand même, après coup, à quoi tout ça a bien pu servir.

Cela dit, on voit pas le temps passer, c'est enlevé et bien joué, et il y a un optimisme sous-jacent vivifiant qui porte l'ensemble.

4/6

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

hyper chouette, quand même.

après son divorce, il a donc décidé de ne plus faire de films personnels ou de parler de lui. ce film en est d'autant plus frappant parce que ça parle donc de l'adoption et de l'angoisse / la curiosité sur les parents biologiques. c'est donc une situation qui l'a directement concerné, mais qu'il tient totalement à distance et uniquement à but de comédie divertissante. si on rajoute à ça son histoire avec sa fille adoptive, la malheureuse doit quand même regarder le film en mode wtf.

tout à fait incongru mais enfin c'est pas mon problème.

en tant que comédie ça marche du tonnerre. l'idée est extrêmement amusante, c'est blindé de scènes vraiment drôles, lui-même se donne des gags moins woodyalleniens que d'habitude (des contre-champs horrifiés sur ce que dit / fait mira survino et qui sont vraiment tordants), et d'une manière générale tout mira survino c'est un smash, elle est géniale, c'est très bien écrit, la bêtise complète sans que ce soit jamais méchant ni vraiment moqueur, elle est touchante et effectivement la scène de date est hyper et sincèrement jolie. effectivement le film a un gros souci pour décider où aller une fois la situation exploitée, moi woody 65 ans avec ses meufs bonnasses de 35 ans de moins vraiment c'est insupportable je supporte pas, mais c'est compensé par la quantité de trucs qui fonctionnent au poil, à commencer par le chœur qui aurait pu être une pure fbi - fausse bonne idée et qui en fait est très chouette et malin.

meurtres mystérieux à manhatan - coups de feu sur broadway - maudite aphrodite c'est du lourd quand même, des petits chefs d'oeuvre de comédie quasi coup sur coup.

J'en garde une excellent souvenir aussi, genre un de ceux que j'ai le plus aimé.

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Souvenir apocalyptique d’un film qui pue le mépris de classe, voire le racisme.

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There is no such thing in life as normal

je n'ai vraiment rien vu de tout ça.
il ne s'interdit pas de penser qu'il y a des gens intelligents et des gens stupides, des vies prestigieuses et des vies alternatives, des familles porteuses et des familles catastrophiques. il n'a même pas la fausse générosité de la faire passer pour plus intelligente qu'elle n'est avec une storyline condescendante où elle se découvre un brillant talent caché ou quoi. ça n'empêche qu'il la respecte, que les personnages apprennent à se connaître et à se respecter, qu'il est hyper bienveillant avec elle, qu'il raconte sa vie et sa famille et le courage avec lequel elle se débat là-dedans, qu'il s'attache à dire que chaque pot a son couvercle.
je serais le premier à être gêné par le mépris de classe mais vraiment j'en ai pas vu du tout.