Forum de FilmDeCulte

Southern Comfort en VO.

[Info modo : post en réponse à un premier message effacé]


Zobculte.

Walter Hill rulez !!!!

Pareil, j'adore le film. Je lui préfère d'autres Walter Hill, mais cette fin est monumentale. La musique, le montage Chiensdepaillien, le retour à la barbarie au sein d'un village Délivrancien, puis cette fin TheShootingesque, c'est vraiment incroyable et très désagréable.

très bon souvenir, spécialement pour l'effroi provoqué par les cajuns.
du walter hill grande période.

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Jamais ressenti l'envie de revoir Deliverance, mais celui-là j'y reviens de temps en temps. Le cadre du bayou en plein hiver a quelque chose de saisissant, ces mecs qui pataugent dans l'eau froide et trouble, sous la mousse espagnole... On devine sans mal que le tournage a dû être éprouvant. Les personnages sont bien croqués, entre la gueule de brique de Powers Boothe, mec blasé et taciturne, et celle charmeuse de Keith Carradine, tout en distance sarcastique, entourés de toute une nuance de blaireaux aux élans tantôt consternants, tantôt héroïques. Belle variation sur l'idée du jeu de massacre au milieu d'une nature indifférente, avec cette séquence finale pleine de Zydeco et de paranoïa sourde. Walter Hill, quel boss.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

C'est à mon avis son meilleur film

Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas pris le temps, il y a deux ans, quand j'ai découvert le film à la Cinémathèque après des années à entendre The Xcapist me tanner avec, d'écrire un avis parce que j'avais trouvé ça excellent. Donc je ne me le suis pas refait mais je profite de l'occasion de cette rétro pour vous copier/coller mon tweet :

Incroyable survival entre western et horreur, avec son rythme atypique d'enlisement lent et sa BO contre-intuitive, au service d'un portrait sans pitié d'une certaine Amérique, incarnée par ces soldats sur lesquels on peut projeter des notions de colonialisme ou de masculinité.

Son meilleur film parmi ceux que j'ai vu (et qui aura donc la critique la plus courte).

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De toute façon tu as (re)vu les meilleurs, il me semble ? N'empêche que je n'ai toujours pas vu ce Sans retour. Ni Supernova (qui n'est peut-être plus le pire Coppola) !

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Reste quand même extrême préjudice si il ne l'a pas vu ou re vu et j'aime bien Crossroad avec Ralph Karaté Kid Macchio.

Mais sans retour est son meilleur.

Au départ, j'avais juste fait une sélection avec Hard Times, The Warriors, The Long Riders, 48h, Streets of Fire, Extreme Prejudice et Trespass mais vu comme je suis parti, je vais tous me les faire (et donc revoir Double détente, Dernier recours et Un seul deviendra invincible).

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J'adore Walter Hill qui reste une espèce de faiseur haut de gamme, dans le sens où ses films se démarquent pas forcément mais forment un tout cohérent. Celui-là évidemment se démarque, comme The Warriors. J'adore les deux westerns des années 90 : Geronimo, versant classique, dont la gémellité entre cinéma lisse et cinéma relief est bien incarnée par la doublette Matt Damon avec sa tête de bite, et Jason Patric, et Wild Bill, qui ressemble plus à l'adaptation espérée de Blueberry que le film de Kounen (et partage avec celui-ci des passages hallucinatoires).

En tout cas, je suis surpris de constater, au gré des interviews, que c'est un mec qui, contrairement à beaucoup de réals US (de cette génération notamment), n'a pas peur d'intellectualiser son travail, à l'écriture comme à la mise en scène, de verbaliser des intentions avec des détails et pas en termes vagues.

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Bah je récuse le terme, mais c'est un auteur ouais.
Pas eu le courage de voir Deadwood même s'il paraît que c'est super.
Streets of fire jamais vu mais à l'époque c'était culte aux US.

J'adore le concept de faire un survival sur des mecs de la National Guard en entraînement. Déjà c'est trop bon d'avoir ce motley crew de militaires du dimanche tenus par absolument aucun sens de la hiérarchie ou de la rigueur. Et le fait qu'ils traversent le bayou avec des balles à blanc rend le tout délicieux.

L'environnement hostile est non-pittoresque au possible, un terroir cajun chelou que Hill ne filme quasiment pas en plan large, c'est juste une désespérante prison d'arbres gris, anti-sex au possible.

Et si la pression monte ce n'est pas par un quelconque suspense en mode PREDATOR avec le POV des méchants sur nos "héros" mais au contraire par leur totale invisibilité. On a juste des mecs qui marchent au gré d'une B.O. lancinante et c'est oppressant.

Par contre quand ça défouraille c'est plutôt bien, avec un joli headshot en mode Kennedy une explosion de cahute qui envoie du bois, et l'impression au milieu du film de voir la séquence du tunnel piégé dans LE PACTE DES LOUPS étirée sur 45 minutes.

Ajoutez à ça un casting de gueules mutiques qu'on aime (Coyote, Ward, Brion James, Powers Boothe) et c'est difficile de ne pas être conquis.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste