Forum de FilmDeCulte

Le forum cinéma le plus méchant du net...
Nous sommes le 21 Jan 2025, 13:24

Heures au format UTC + 1 heure




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 1892 messages ]  Aller à la page Précédente  1 ... 122, 123, 124, 125, 126, 127  Suivante
Auteur Message
 Sujet du message: Re: Devin Faraci
MessagePosté: 15 Jan 2025, 11:53 
Hors ligne
Meilleur Foruméen
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 25 Nov 2005, 00:46
Messages: 87309
Localisation: Fortress of Précarité
D'ailleurs, quand t'auras fini avec la pelle, tu la remettras dans le local, stp.

_________________
Image


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Devin Faraci
MessagePosté: 15 Jan 2025, 11:55 
Hors ligne
Expert

Inscription: 30 Nov 2014, 00:49
Messages: 2269
Film Freak a écrit:
D'ailleurs, quand t'auras fini avec la pelle, tu la remettras dans le local, stp.
Quand t'auras changé l'ampoule.

Mais t'étais pas parti t'amuser ailleurs ? Parce que là, je me force, donc bon.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Devin Faraci
MessagePosté: 15 Jan 2025, 11:59 
Hors ligne
Meilleur Foruméen
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 25 Nov 2005, 00:46
Messages: 87309
Localisation: Fortress of Précarité
Je crois qu'on a épuisé le truc. Bon ap!

_________________
Image


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Devin Faraci
MessagePosté: 15 Jan 2025, 12:20 
Hors ligne
Expert

Inscription: 30 Sep 2016, 19:39
Messages: 5967
Film Freak a écrit:
bmntmp a écrit:
On a le mécanisme typique du type, qui sous prétexte de bonne morale, en vient se transformer en abuseur, insultant et rabaissant à tout crin, le quiproquo avec Paprika étant un prétexte supplémentaire pour l'enfoncer, dénué de la moindre empathie (alors que ce qu'elle raconte est glaçant).
Merci pour l'exemple.

Je suis égalitaire dans le débat, tout le monde est logé à la même enseigne.

Et toi à la niche d'à côté.


Tu changeras rien à la vie de la victime de Gaiman, mais tu peux épargner ton interlocutrice à laquelle ton ton rabaissant a extorqué des confidences douloureuses... C'est un premier pas.
Je ne parle pas des autres insultes, qui sont à la limite de la légalité...
Tu pourrais dire que le discours, dont tu t'indignes, augmente le mal-être des victimes de VSS mais ça n'a pas l'air d'être forcément le cas.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Devin Faraci
MessagePosté: 15 Jan 2025, 12:51 
Hors ligne
Sir Flashball
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Déc 2013, 01:02
Messages: 23999
bmntmp a écrit:
Tu changeras rien à la vie de la victime de Gaiman, mais tu peux épargner ton interlocutrice à laquelle ton ton rabaissant a extorqué des confidences douloureuses...


Il t'a balancé une pique qu'elle a pris pour elle.
Arrête de réécrire l'histoire en hallucinant comme ChatGPT.

_________________
"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Devin Faraci
MessagePosté: 15 Jan 2025, 13:59 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Mai 2023, 17:54
Messages: 441
Film Freak a écrit:
La perche tendue pour te retourner les "arguments" listés sous forme de tirets dans une de tes réponses est grande mais je ne suis pas dégueulasse à ce point.


Donc tu as des limites, bon à savoir.

Citation:
Comme tout le monde sauf toi l'avait compris, je répondais à Caribou. Ce manque de discernement te dessert mais ne m'étonne pas. Attention si tu reçois des DM sur Insta de Brad Pitt.


Sympa pour la victime du brouteur, c'est sûrement pas le lieu d'exprimer sa compassion ?

Citation:
En l'occurrence, Pavlovich EN A parlé à Palmer avant de tout déballer dans la presse. Là, il ne s'agit plus de discernement mais simplement de comprendre l'anglais.


Ma compréhension de l'anglais est assez faible comme tu l'as relevé, mais j'avais compris ce passage. Néanmoins, en effet, je l'avais délaissé une fois ma lecture achevée (à ma décharge ce passage est très bref) donc le rappel est bienvenu.

Citation:
Mais là n'est même pas la question, tout comme le terme que tu peux préférer mettre sur ce qui l'a poussé à se laisser faire ce jour-là - sidération, emprise, paralysie, dissociation... - le fait est que cette réaction est cohérente avec l'expérience d'innombrables victimes de VSS et qu'il y aura malheureusement toujours des gens comme toi qui viendront exploiter ces failles de l'être humain pour juger la victime.


La dissociation implique un état clinique précis lié à une activité cérébrale d'une telle intensité que l'esprit et le corps de la victime se scinde temporairement, la simple emprise n'amène personne à dissocier. C'est d'une violence inouïe, c'est quitter totalement son corps qui passe en mode pilote automatique. Un peu comme dans Everything Everywhere All at Once (je dis ça sérieusement, j'y ai beaucoup pensé pendant que je le regardais).

Citation:
Parce que c'est bien de ça qu'il s'agit ici : peu t'importe que Gaiman soit coupable des accusations ou non, tu focalises sur "ouais mais elle est coupable aussi, y avait un enfant là", comme si, après tout le travail de sape sur sa personne, cette seule présence devait nécessairement et soudainement agir comme la goutte d'eau, la limite infranchissable. C'est ce manque de projection, de compassion que je trouve révoltant dans tes propos. Le fait que tu ne puisses pas concevoir l'état d'esprit considérablement amoindrie d'une personne qui pourrait l'entraîner à continuer de subir, même avec l'enfant présent. Enfin je sais pas mais je peux faire plus simple pour être sûr que tu comprennes : quand quelqu'un te dit "il m'a violé pour la énième fois alors même qu'il y avait son fils à côté", que ta réponse épidermique soit "attends, y avait un enfant dans la pièce et t'as rien dit?!", c'est même plus l'idiot qui regarde le doigt au lieu de regarder la Lune, tu regardes carrément par terre là.


C'est faux de dire que "peu m'importe que Gaiman soit coupable ou non". Bien sûr que ça m'importe qu'un tribunal établisse ou non la culpabilité de ce type d'après les faits retranscrits, et ce même hier quand j'étais fermée à toute compassion. Et pour expliciter plus : ce n'est pas la scène de viol sur le lit qui m'a fait écrire tout ça hier, car là, l'état de sidération est plus ou moins mentionné (encore une fois, on peut être passive et s'enfoncer la tête dans un coussin pour laisser le moment passer sans dissocier). Mais soit, je le reconnais, ma réaction était disproportionnée et malvenue. Je parlerais ici d'une Christine Angoïte : j'ai explosé, c'est moche.

Bref, avec du recul, je te donne raison quand tu dis "C'est ce manque de projection, de compassion que je trouve révoltant dans tes propos. Le fait que tu ne puisses pas concevoir l'état d'esprit considérablement amoindrie d'une personne qui pourrait l'entraîner à continuer de subir, même avec l'enfant présent." Sauf sur le manque de projection, car c'est justement tout l'inverse.

J'ai été assez horrible en coupant les vannes de la compassion à la lecture de certains faits et en l'exprimant avec véhémence. Je doute que la victime principale me lise, raison pour laquelle j'écris ici. Mais si jamais : je te crois et je te prie de m'excuser pour cette débile idée que tu es en partie responsable des actes déviants de Gaiman et de ses répercussions sur son entourage. Et je me permets de douter de la bienveillance de ces journalistes suite à la lecture de cet article, j'ai l'impression que ton témoignage n'est pas mis en lumière de la bonne manière alors que c'est leur métier de te protéger en produisant un article plus factuel qu'il ne l'est, quand bien même l'article retranscrirait au mot près ton témoignage.

Et pour répondre à tes non questions FF : oui je porte aussi cette culpabilité de n'avoir pas dénoncé l'agresseur de ma tante et de ma mère, et sûrement d'autres enfants (c'était un paroissien très assidu). Il est mort depuis. Ma mère l'a fait en son temps, quand les adultes autour ont presque tous détourné le regard. Elle n'a pas obtenu le soutien attendu. On dira que c'était une autre époque mais je ne le crois pas, pas avec les témoignages de proches victimes d'incestes que j'ai obtenus qui sont eux bien plus récents et font état des mêmes problèmes. Il ne m'appartient pas de les dénoncer sans l'accord des concernées, mais j'ai taché d'être présente à leurs côtés quand je les fréquentais, et je les aurais épaulées si elles avaient choisis de saisir la Justice. Je dois dire que j'ai été plus dure avec ma mère, que j'ai appris à pardonner au fil du temps de s'être foutue en l'air, notamment en me souvenant de ces faits, que je ne peux désormais mettre de côté. Bref, t'inquiète, je porte ma charge et je suis loin d'être un modèle de vertu et de perfection, en plus d'être con.

Ta réaction faisant état d'une compassion sans borne face à mon bref témoignage (incluant celui de ma mère) et celle d'autres ici, alors que je suis personnellement bien présente en ces lieux, ça me touche plus que je ne l'aurais cru. Les songes nocturnes que cette conversation a réveillés en moi sont toujours les mêmes : un immense élan de solidarité de la société qui devient un jour parfaitement indifférente au sort des victimes passé un délai assez court, et moi hurlant dans un monde sourd à mes supplications, dur rappel de la réalité. C'est exactement le même leit-motiv depuis que je suis atteinte de SSPT, c'est à dire depuis mon deuxième et dernier viol, exercé par surprise, sous la menace, contrainte et avec violence. Soit la définition juridique exacte et précise du viol. Qui en effet correspond très bien à l'un des passages de l'article où la question de l'emprise ne se pose pas, l'acte décrit est un viol, au moins au regard de la loi française (je connais pas les juridictions étrangères et leurs subtilités).

La société actuelle n'en a cure du sort de ces victimes, en tout cas sur le long terme. Où ça a mené la carrière de Rose Mac Gowan, Corey Feldman ou de Linda Lovelace de révéler leur statut de victimes aujourd'hui ? Vers les sommets ? Fatigue en tout cas de ce genre de publications sordides que j'espérais enterrées hors du corcuit de la presse à scandale.

Au moins, comme je l'exprimais au moment de sa parution, l'article sur Gérard Darmon dressait le bilan d'une industrie créatrice de stars au service d'hommes célèbres avides de chair fraîche, en faisant endosser directement une responsabilité aux membres de cette industrie, en recoupant divers témoignages de techniciens de tournage par exemple. Si le tort initial revient à des Darmon, des Weinstein, des Gaiman et ainsi de suite, il demeure essentiel d'interroger notre inaction en général face à un phénomène qui détruit en particulier les femmes et les enfants en les prenant pour cible, et un système qui rend puissants certains de ces auteurs. Et dans le même temps, notre propension à idéaliser les personnalités publiques, qui peut amener au déni complet des témoignages pourtant nombreux et circonstanciés de leurs victimes. Ou notre propension à nier les témoignages de victimes comme je m'y suis employée hier.

Et sinon : quand est-ce qu'on arrête de vouloir absolument punir les coupables en omettant le sort des victimes, en les plaçant parfois sous les feux des projecteurs momentanément pour les oublier une fois l'ire de la foule passée ? À quand de réels moyens pour rendre la vie des victimes plus simples une fois le mal produit, leur permettre de renouer avec la société ? À quand, tous milieux confondus, la reconnaissance du SSPT non pas comme un outil pour nous dire malades (avec ce fardeau qu'on fait peser sur les victimes qui devraient se soigner d'un mal pourtant incurable puisqu'il fait partie intrinsèque de notre être) mais comme une réalité sociétale à intégrer dans les paramètres futurs pour bâtir des structures sociales adaptées à nos vies et aux handicaps que créé les traumatismes résiduels ? À quand une société où les fracassés des VSS ont aussi une place de choix dans la société pour pouvoir se frayer un chemin en dehors de ces établissements psys en décrépitude ou des espaces militants pas franchement neutres ? Pour ne pas atterrir chez une Palmer en imaginant voir en elle une super-héroïne féministe quand on porte les stigmates des abus passés ? Et se retrouver chez un Gaiman aux abords progressistes sans solution pour lui échapper une fois le pot aux roses révélé ? Pourrait-on leur offrir un point de chute stable et en toute autonomie quand le loup est sorti de la bergerie, quand la victime se déclare comme telle ?

Ce sont ces questions que je ne vois que rarement posées et qui personnellement m'animent. On nous laisse simplement en proie au désœuvrement en cas d'échec sur le plan de l'insertion sociale, ce qui est fréquent, alors que c'est bien la société qui favorise ces cycles mortifères en réclamant des punitions sans chercher à prévenir réellement ou à protéger ensuite les victimes de crimes pourtant vieux comme le monde. Presque tout le monde est à fond derrière #MeToo. Ça ne coûte presque rien, justement, donc ça pèse pas lourd dans nos vies en réalité ce sursaut de la société.

À quand la fin des cycles mortifères et la survenue des vertueux ? Je ne veux pas que la peur change de camps. Ou en tout cas, je ne veux plus ca désormais. Je veux juste que la peur lâche un peu nos âmes pour espérer trouver dans cette société un chemin pour donner du sens à notre existence. Le viol est une réalité et on ne pourra jamais la faire disparaitre, jamais. Alors pourquoi ne pas accepter cet état de fait pour prioriser avant tout la prise en charge des victimes, sans pour autant abandonner les poursuites judiciaires mais les laisser suivre leurs cours en parallèle ? Ça permettrait de mettre fin a ces dénonciations publiques sous couvert de faire tourner la roue.

Si la solution à ces maux passe aussi par la Justice, en s'occupant de juger les auteurs de ces faits, ça devrait aussi venir de la société en acceptant nos vagues à l'âme et nos difficultés à affronter un monde rendu hostile, entraves qui sont très documentées. Ou encore cet angle mort du système judiciaire qu'est la mise en application réelle des peines encourues concernant la non assistance à personne en danger, ce truc dont on ne parle jamais alors qu'il est aussi central par moment.

Mon témoignage ou celui de mes proches ne vaut rien sur un plan global, mais la masse des témoignages si. Cette société ne protège pas les victimes de violences sexuelles, elle ne cherche pas à réparer le préjudice qu'engendre ce mal endémique. Elle punit rarement, car difficile de prouver ce genre de crimes il est vrai quand ça se limite à du parole contre parole faute de preuves et on ne peut mettre de côté les faux témoignages en parlant de mythe quand c'est une réalité statistique, faible mais existante, et particulièrement touchy quand on parle de célébrités. Et elle ne répare que trop peu même quand juge ces affaires en faveur de la victime. Les dommages et intérêts ne réparent pas les maux de ceux que la société délaisse et le montant est assez dérisoire pour une victime de VSS lambda, c'est un cataplasme sur une jambe de bois. Et si vous avez dû un jour demandé l'aide juridictionnelle, vous savez certainement que c'est loin d'être une garantie d'obtenir le droit d'être représenté sans frais par un avocat quand bien même vous n'avez pas les fonds suffisants. La Justice ne peut pas être la seule réponse à apporter pour réparer ce genre de préjudice et pour mieux prévenir la survenue de ces crimes à mon sens. Mais on ne peut pas, en tant que victimes déclarées, jeter l'opprobre sur les coupables déclarés sous peine de perpétuer encore et toujours ces cycles de violences.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Devin Faraci
MessagePosté: 15 Jan 2025, 19:28 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 21 Aoû 2021, 19:41
Messages: 2166
Après c'est tout à fait normal d'avoir une empathie selective. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien qu'un des marqueurs du burn out chez les professionnels au contact quotidien d'un public (soignants, enseignants etc.), c'est la disparition de l'empathie : c'est quelque chose qui s'épuise, et donc qui est limité. Et qu'on a donc tout intéret à éviter de gaspiller.

Bref, prochaine CDM celle des foruméens les plus empathiques.

_________________
Looks like meat's back on the menu, boys!


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Devin Faraci
MessagePosté: 15 Jan 2025, 19:29 
En ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 30 Déc 2015, 16:00
Messages: 8427
Au moins une où QGJ n’ira pas en finale.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Devin Faraci
MessagePosté: 15 Jan 2025, 20:57 
Hors ligne
Robot in Disguise
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 13 Juil 2005, 09:00
Messages: 36984
Localisation: Paris
Lohmann a écrit:
Au moins une où QGJ n’ira pas en finale.
Je vise plutôt la CDM du foruméen le plus emphatique.

Sinon article du Monde sur la "polémique" DERNIER TANGO...:

Embourbée depuis un mois dans une crise publique et interne sans précédent à la suite de la déprogrammation du Dernier Tango à Paris, de Bernardo Bertolucci, la direction de la Cinémathèque française doit s’expliquer ce jeudi 16 janvier devant la commission d’enquête parlementaire sur les violences dans le cinéma. L’audience était prévue, elle a été « accélérée », confirme la présidente de cette commission, Sandrine Rousseau.

« Nous avons commis une faute : celle de ne pas signaler ce que comporte Le Dernier Tango à Paris, cette scène de viol », reconnaît Costa-Gavras, 91 ans, président de la Cinémathèque. C’est le 12 décembre, en rentrant d’Athènes, où il présentait son dernier film, que le cinéaste est alerté par Frédéric Bonnaud, le directeur général de l’institution. Celui-ci lui raconte que, depuis le début de la semaine, des personnalités du cinéma et des associations féministes sont vent debout contre la projection du film, prévue le 15 décembre sans le moindre débat organisé avant ou après la séance : le film montre pourtant une scène de viol, tournée sans le consentement de Maria Schneider – l’actrice n’a pas été prévenue de son déroulement avant le tournage. Toutes réclament une table ronde ou un débat pour l’accompagner.

Frédéric Bonnaud explique aussi à Costa-Gavras que, « lors de [son] « Ciné-club », un spectateur a perturbé la séance en lisant un texte très agressif ». Le jeudi 12 décembre, après la projection de Sur les quais, réalisé par Elia Kazan, dans le cadre de la rétrospective consacrée à Marlon Brando, un homme a pris le micro pour dire sa « nausée » face au choix de diffuser le film de Bertolucci. Il a tenu à rappeler les propos de l’actrice Jessica Chastain, tenus en 2016 : « A tous les gens qui aiment ce film, vous regardez une jeune fille de 19 ans se faire violer par un homme de 48 ans. Le cinéaste avait planifié son attaque. Tout cela me rend malade. » Pour Frédéric Bonnaud, l’intervention de ce spectateur est « intolérable » ; il craint que la projection du 15 décembre tourne au pugilat. Costa-Gavras est d’avis d’« attendre un peu ».

L’intervention du CNC
De son côté, le président par intérim du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), Olivier Henrard, téléphone à Frédéric Bonnaud le 13 décembre et lui fait observer que le film de Bertolucci mériterait une « présentation spécifique ». « Il a immédiatement partagé cette opinion. Une heure après, il y avait un insert sur le site de la Cinémathèque et un débat était prévu », explique Olivier Henrard. Principal financeur de l’institution, le CNC n’a aucun droit de regard sur la programmation et n’intervient jamais dans les choix artistiques de la Cinémathèque. « Mais, dans le cas du Dernier Tango à Paris, il y avait un sujet politique : des prises à partie violentes dans la presse, sur les réseaux sociaux. Il était normal que le CNC, tutelle de la Cinémathèque française, s’en préoccupe », explique Olivier Henrard.

L’annonce de ce « temps d’échange avec le public » intervient le 13 décembre sur le compte Instagram de la Cinémathèque : il est confié à une seule personne, Jean-François Rauger, 65 ans, le directeur de la programmation de la Cinémathèque depuis trente-deux ans (et critique de cinéma au Monde). Un choix qui ne convainc pas grand monde.

« A partir du moment où une institution culturelle programme une œuvre et qu’elle suscite un débat, elle est partie prenante. Je ne trouve pas qu’elle avait la distance suffisante pour animer un débat », analyse Agnès Tricoire, présidente de l’Observatoire de la liberté de création, une association créée en 2003 par la Ligue des droits de l’homme (LDH) pour défendre et promouvoir la liberté d’expression et de création artistique. Dans un courrier envoyé à Frédéric Bonnaud, elle l’encourage à proposer une lecture sociétale des œuvres d’art dites « problématiques ». Elle n’a pas eu de réponse.

Le 9 janvier, dans son bureau du 52, rue de Bercy, Frédéric Bonnaud assume son choix : « Personne, en France, n’est plus qualifié que Jean-François Rauger pour présenter ce film. Il l’a d’ailleurs présenté dans une excellente émission avec Murielle Joudet [elle aussi critique cinéma au Monde]. » Cette émission, diffusée sur le site d’entretiens Hors-Série, détenu par la société Arrêt sur images-Loubiana, le 30 novembre 2024, est l’une des pièces de la controverse, en raison des propos tenus par Jean-François Rauger, parmi lesquels cet échange : « La question, parce que c’est la question cruciale, c’est : “Est-ce qu’on peut faire un film sans violer les acteurs ? Sans leur voler quelque chose ?” », demande Jean-François Rauger. « Bah, oui, on peut », répond Murielle Joudet. « Mais est-ce que c’est un bon film ? », poursuit le critique.

Le retrait du film
Le débat n’a jamais eu lieu. Le samedi 14 décembre, Costa-Gavras téléphone à Frédéric Bonnaud « pour lui demander de retirer le film », dit-il. Pour le cinéaste, il s’agit alors d’« arrêter ce déferlement et de préserver la Cinémathèque d’une réputation épouvantable ! Les gens parlaient de misogynie ». Le communiqué publié pour annoncer l’annulation de la projection, « devant les risques sécuritaires encourus », consterne les militantes féministes. « L’annulation signifie le refus total de dialogue. C’est un cas typique d’inversion de la culpabilité », analyse la journaliste Chloé Thibaud, autrice de la newsletter « La pause Simone » pour Simone Media, la première à avoir alerté sur l’absence de contextualisation.

La réalisatrice Ariane Labed, dont le film September & July doit être montré en avant-première à la Cinémathèque le 27 janvier, très active dans cette mobilisation, abonde : « Invoquer un problème de sécurité comme si on était des folles dangereuses ; nous faire passer pour des censeuses quand on réclam[e] une médiation, pas une déprogrammation… C’est aberrant. »

Lundi 13 janvier, dans son bureau de la Cinémathèque, Jean-François Rauger admet une maladresse dans l’émission de Murielle Joudet : « Je n’aurais pas dû prononcer cette question purement rhétorique, vu la façon dont elle a été interprétée, se défend-il. Comment penser une seconde que je n’utilise pas ce mot dans son sens symbolique ? J’utilise le mot “violer” au sens de forcer, presser, surprendre. Si le terme a choqué, je le regrette. Ce n’était pas mon intention de choquer qui que ce soit. »

Le responsable de la programmation poursuit : « Je ne peux pas changer l’histoire du cinéma. Depuis ses origines, beaucoup de cinéastes ont voulu enregistrer un événement pur. Donc, ils se sont dit : « On va mettre en difficulté les acteurs de façon qu’ils nous délivrent quelque chose qu’ils n’avaient pas prévu. » Et ça, c’est l’essence du cinéma. Dans Le Dernier Tango, ça prend une forme paroxystique, violente. » Il dit regretter que la phrase ait été sortie de son contexte : « Ensuite, je dis que faire cela avec des acteurs aujourd’hui, c’est beaucoup plus difficile et heureusement, car les tournages sont beaucoup plus contrôlés. » Jean-François Rauger ajoute : « La responsabilité de Bertolucci est évidente, tout comme la violence dont a été victime Maria Schneider (…) Par ailleurs, durant cette scène, tout est simulé. »

C’est à la Cinémathèque, en 2013, à l’occasion d’une rétrospective, que Bernardo Bertolucci a reconnu publiquement avoir caché le déroulement de la scène à la jeune actrice. « Moi et Marlon, nous n’avons rien dit à Maria, parce que je voulais avoir sa réaction, non pas d’actrice, mais de jeune femme. Elle hurle, elle dit : « Non, arrête ! » Elle était blessée, parce qu’on ne lui avait pas dit ce qui allait arriver. (…) Cette blessure a été utile au film. »

Le Monde a consulté des photos du scénario original, transmises par Jessica Palud, la réalisatrice du biopic consacré à Maria Schneider (Maria, 2024) adapté du livre Tu t’appelais Maria Schneider (Grasset, 2018), écrit par la cousine de l’actrice Vanessa Schneider, journaliste au Monde. Autour des dialogues – entièrement dactylographiés – figurent des annotations de la scripte du film, Suzanne Durrenberger, écrites au stylo bleu. Ses archives ont été confiées à la Cinémathèque française à sa mort, en 2011. Ses notes confirment la version de Bertolucci. « Il n’y a ni écrit que l’on baisse le pantalon de la jeune femme, ni qu’on lui met du beurre entre les fesses et qu’on simule une scène de sodomie », commente Jessica Palud.
Lire la critique : Article réservé à nos abonnés « Maria » : portrait de Maria Schneider en actrice brisée

Frédéric Bonnaud ne semble pas comprendre la crispation autour du film. « Je ne l’aime pas, ce film, assure-t-il, mais, pour Brando, il y a un avant- et un après-Le Dernier Tango. Il est lui-même traumatisé par le film. Exactement comme Maria Schneider, il a dit se sentir violé par le film. » Il explique : « Molester une actrice, c’est très mal, mais Le Dernier Tango à Paris n’est pas un éloge du viol, c’est une mise en pièces du patriarcat. »

La direction sur un fil
En début de semaine, au 52, rue de Bercy, un tag dans un WC du rez-de-chaussée dénonçait : « Dernier Tango à Paris : la honte ! » Signé par un spectateur, un salarié ? Un membre du conseil d’administration regrette que, en cette rentrée de janvier, « ce ne sont pas les bons chiffres de la Cinémathèque [440 000 spectateurs en 2024] qui font parler ». En 2023, l’institution avait attiré un peu plus de 330 000 visiteurs.

Le 7 janvier, lors d’un conseil d’administration (CA) extraordinaire, la direction a dit regretter un « loupé ». Quelques membres favorables à ouvrir le musée aux débats sociétaux et inquiets que cette affaire n’impose l’image d’une Cinémathèque devenue une sorte de « bastion de la misogynie » ont été tancés par Frédéric Bonnaud. « La direction a peur de la cancel culture et veut préserver la Cinémathèque du wokisme », observe un proche de Frédéric Bonnaud.

Saïd Ben Saïd, qui produit des films de Roman Polanski, Philippe Garrel, Catherine Breillat ou Paul Verhoeven, soutient la direction : « Cette erreur ne doit pas masquer le travail considérable et admirable accompli ici, par la direction et ses équipes : confronter les films quand cela est nécessaire à un contexte historique, social et humain. Et nous avons été unanimes pour renouveler à Frédéric notre confiance et notre soutien. »

Le CA a également été l’occasion de discuter de l’audition de Costa-Gavras, de Frédéric Bonnaud et de Jean-François Rauger devant la commission parlementaire, créée à la demande de Judith Godrèche, elle-même très mobilisée contre les conditions de la projection du film de Bertolucci.

Un texte rédigé par le président et le directeur général de la Cinémathèque a mis le CA d’accord sur trois points : la mission de la Cinémathèque est de montrer « tous les films de l’histoire du cinéma » ; il n’est pas question de se laisser dicter la programmation « à l’occasion des débats qui traversent par ailleurs la société française, indépendamment de leur bien-fondé et de leur nécessité » ; enfin, ce point qui tenait à cœur à Costa-Gavras et au CNC : « Cet épisode met en évidence la nécessité de veiller à ce que la présentation des films au public tienne compte de l’éclairage rétrospectif que projettent sur certaines œuvres l’écoulement du temps, l’évolution de la société et le respect dû aux victimes », dit ce texte, validé par le CNC et par le conseil d’administration.

Accompagner, oui, mais pas n’importe comment, prévient Frédéric Bonnaud, qui répète qu’il ne fera pas de la Cinémathèque un lieu de débats : « Au risque de déplaire, le changement de paradigme de la Cinémathèque française ne passera pas par moi. Je veux bien rester comme celui qui a fait une exposition sur Louis de Funès. Mais je ne resterai pas dans l’histoire de cette maison comme celui qui y a fait entrer tous les délires sociétaux. »

Des remous en interne
Depuis un mois, le sujet traverse aussi les conversations, parfois tendues, en interne. Une réunion houleuse s’est déroulée le 9 janvier, devant une soixantaine de salariés sur les 220 de la Cinémathèque. Pour beaucoup de salariés, l’excuse du « loupé » avancée par la direction ne tient pas. « Je vais vous dire la vérité : il y a eu une erreur d’inattention, a répété au Monde Frédéric Bonnaud, quelques heures après cette réunion. Une cinquantaine de personnes lisent ce programme. Personne n’a bronché. »

Selon des témoignages recueillis par Le Monde, des personnes ont pourtant alerté la direction sur le potentiel inflammable du film au printemps 2024. A l’époque, la Cinémathèque réfléchissait à monter une rétrospective consacrée à Bernardo Bertolucci, un projet évoqué en janvier 2024 mais abandonné à l’approche de la projection de Maria, de Jessica Palud, au Festival de Cannes. Le Dernier Tango à Paris a finalement été annoncé, six mois plus tard, dans le cadre de la rétrospective Brando.

Lors de la réunion du 9 janvier, Frédéric Bonnaud a accusé Chloé Thibaud, autrice de Désirer la violence (Hachette, 2024), un essai sur les liens entre fiction et violences sexistes et sexuelles, d’avoir torpillé la séance du Dernier Tango par ambition. « Cette Chloé, elle a dit en gros : “C’est moi qui dois présenter le film.” Et, en gros, j’ai les mails, donc je peux vous montrer les mails. Elle exige qu’on l’invite (…) Elle nous dit très clairement : “Si vous ne le faites pas, je vais vous mettre la misère et votre projection, elle n’aura pas lieu, car je vais déchaîner les réseaux sociaux contre vous.” » Alertée, la journaliste a envoyé un courrier de mise en demeure au directeur de la Cinémathèque, le 10 janvier, pour propos diffamatoires à son encontre.

Frédéric Bonnaud a admis devant Le Monde que Chloé Thibaud avait exigé d’animer la rencontre, « non pas par mail », mais « sur Instagram, et partout ». En réalité, la journaliste a envoyé deux e-mails à la Cinémathèque, partagés sur ses réseaux sociaux, dans lesquels elle interpelle l’institution sur l’absence de médiation. La réalisatrice Ariane Labed a, de son côté, écrit à Jean-François Rauger deux e-mails dans lesquels elle réclamait une contextualisation autour du film, sans quoi elle renonçait à voir son film diffusé à la Cinémathèque. Elle a notamment recommandé les noms de la journaliste et critique Iris Brey et de Chloé Thibaud. Des messages restés sans réponse.

Parce que son image est sérieusement écornée, que ses réseaux sociaux comportent des centaines de messages scandalisés par cette affaire, la Cinémathèque a fait appel à une société de communication, spécialisée en gestion de crise.

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste
Image


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Devin Faraci
MessagePosté: 15 Jan 2025, 21:47 
Hors ligne
Antichrist
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 04 Juil 2005, 21:36
Messages: 24117
« Au risque de déplaire, le changement de paradigme de la Cinémathèque française ne passera pas par moi. Je veux bien rester comme celui qui a fait une exposition sur Louis de Funès. Mais je ne resterai pas dans l’histoire de cette maison comme celui qui y a fait entrer tous les délires sociétaux. »

Quel incroyable connard, je hais ce mec. Il suinte tellement la prétention, il écrivait tellement de saloperie sur les réals et les films qu'il a ensuite accueillis à bras ouvert.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Devin Faraci
MessagePosté: 15 Jan 2025, 21:49 
Hors ligne
Antichrist
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 04 Juil 2005, 21:36
Messages: 24117
Un exemple : sa critique de Titanic

« En ouvrant son film par des vues sous-marines de l’épave du Titanic (la vraie, le dossier de presse insiste), James Cameron veut sans doute rappeler qu’il est bien le réalisateur d’Abyss et qu’il n’a pas vendu son âme au « film le plus cher de l’histoire du cinéma ». Le rapprochement entre cette ruine engloutie et les machines sophistiquées qui explorent ses entrailles produit un joli contraste poétique. Ce sera le seul. Passé ce cap de reconnaissance auteuriste, une fois que la vieille dame survivante commence son récit, le film devient une interminable suite de chromos, fort mal rythmée par une musique qui abuse des solos de flûte et de choeurs qui se voudraient enivrants. Pendant près de deux heures (le film dure 3 h 20, mieux vaut le savoir avant d’embarquer), on va suivre les amours maritimes de Jack Dawson et Rose Dewitt Bukater, respectivement émigrant pauvre mais séduisant et fille de Philadelphie promise à un très riche mais très désagréable héritier. Pour que la dernière partie, celle du naufrage proprement dit, produise son effet maximal de sidération sur le spectateur, encore faut-il que celui-ci ait pu s’identifier suffisamment au couple de tourtereaux. Pour ce faire, Cameron ne recule devant aucun cliché vieillot et nous inflige tous les passages obligés de la grande passion contrariée par les convenances sociales. Titanic se met alors à ressembler à un film de Zeffirelli, mâtiné de néo-académisme hollywoodien, avec reconstitution historique maniaque, psychologisme primaire et oppositions dramaturgiques à la truelle. C’est d’un ennui mortel quand ce n’est pas franchement grotesque. Pourtant, quand le paquebot finit par rencontrer l’iceberg fatal, les choses s’améliorent tant Cameron a eu les moyens financiers de ses ambitions spectaculaires. Mais chaque plan est tellement destiné à épater le chaland que le film devient alors une simple succession de morceaux de bravoure auxquels manque la plus élémentaire unité plastique. Et quand une séquence parvient à impressionner un peu, elle est immédiatement gâchée par la poursuite d’une intrigue sentimentale décidément niaise. A force de jouer sur tous les tableaux, de vouloir racoler un très vaste public supposé pleurnichard sans renoncer tout à fait à ses vieilles obsessions machiniques, Cameron n’aboutit qu’à un objet informe qui hésite entre le pompiérisme le plus répugnant et un préraphaélisme publicitaire. Bref, Titanic est une croûte. »

Et après le gars accueille Cameron en expliquant qu'il est le plus grand réalisateur de l'univers. JE HAIS CE GARS.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Devin Faraci
MessagePosté: 15 Jan 2025, 23:08 
Hors ligne
Meilleur Foruméen
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 25 Nov 2005, 00:46
Messages: 87309
Localisation: Fortress of Précarité
Citation:
Et ça, c’est l’essence du cinéma.

Non.

Entre cet article et celui de Politis l'autre jour évoquant un climat délétère à base de violences physiques, il est grand temps de jarter Rauger et Bonnaud.

_________________
Image


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Devin Faraci
MessagePosté: 15 Jan 2025, 23:26 
Hors ligne
Meilleur Foruméen
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 25 Nov 2005, 00:46
Messages: 87309
Localisation: Fortress of Précarité
D'ailleurs, qui se souvient?
coup-gueule-cinematheque-t15131-45.html?hilit=Cin%C3%A9math%C3%A8que#p507871

_________________
Image


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Devin Faraci
MessagePosté: 16 Jan 2025, 07:09 
Hors ligne
Expert

Inscription: 30 Nov 2014, 00:49
Messages: 2269
Qui-Gon Jinn a écrit:
Sinon article du Monde sur la "polémique" DERNIER TANGO...:
J'ai lu ça en diagonale mais je suppose que j'ai bon si à aucun moment ça ne parle de syndicats représentatifs du travail et toutes ces sortes de choses...
C'est vraiment bien fait.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Devin Faraci
MessagePosté: 16 Jan 2025, 09:32 
Hors ligne
Antichrist
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 04 Juil 2005, 21:36
Messages: 24117
Fabuleux le coup de gueule là


Haut
 Profil  
 
Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 1892 messages ]  Aller à la page Précédente  1 ... 122, 123, 124, 125, 126, 127  Suivante

Heures au format UTC + 1 heure


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Lohmann et 1 invité


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Rechercher:
Aller à:  
Powered by phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO
Hébergement mutualisé : Avenue Du Web