Forum de FilmDeCulte

le biopic de tina turner.

vraiment pas plus compliqué que ça.
ce qui est marrant, c'est que en 93 il n'avait pas beaucoup de petits camarades avec qui jouer à la recré, les biopics c'était encore rare et que sur les grands hommes. aujourd'hui il serait totalement dans le flux, d'ailleurs marrant qu'ils n'en aient pas refait un.

totalement dans le flux, pas totalement. déjà, c'est donc un biopic d'une grand héroine de la communauté noire et c'est écrit et réalisé par des hommes blancs. inimaginable aujourd'hui. par ailleurs, alors qu'aujourd'hui on appuie à fond l'aspect "validé par la famille / executive produced par la star elle-même" (et madonna qui veut réaliser son propre biopic), là c'est basé sur son autobio mais elle n'a pas eu son mot à dire, et a désavoué le film. désavoué pour les petites libertés factuelles mais surtout parce que ça la présentait comme une victime, et elle refusait d'être considérée comme une victime, elle disait qu'elle était dans ce mariage et y restait par choix, c'était ses décisions, mauvaises peut-être mais ses décisions et elle n'était pas une victime.
et ensuite, ça n'est pas totalement un film wiki comme ils en font aujourd'hui. il y a un quota (tel tube a été enregistré à tel moment, et voici la petite histoire...) mais ça se concentre à fond sur l'histoire avec ike, qui est une histoire surpuissante, spectaculaire, émouvante, et franchement on dirait une histoire de fiction, et ça pourrait l'être, la meuf est une authentique héroine de roman. incr.

après, ça reste dans le moule parce que tout ça est globalement dénué d'ambition artistique propre à part raconter cette histoire incroyable. c'est néanmoins porté par angella bassett et laurence fishburne qui ont tous les deux été nommés aux oscars pour ça, dans la norme actuelle, donc. et ça donne envie d'aller streamer des trucs, d'aller sur la fiche wiki et d'apprendre des infos marrantes (ike turner qui est mort d'une overdose de cocaine à... 76 ans !) (et le même ike turner qui a été marié... 16 fois, la première à 16 ans, en racontant que pour les noirs américains à l'époque c'était comme les mariages religieux musulmans aujourd'hui, ça se faisait en 10 minutes chrono sans vraie valeur légale - ils ne divorcaient pas des précédentes avant de se marier à la suivante -, c'était juste du blanchiment de baise, quoi.).

la dimension spécifiquement noire de l'histoire est intéressante aussi, puisque ça commence à la fin des années 50, dans une ségrégation sociale, spatiale, culturelle de fait - sans que ce soit jamais explicitement mentionné, juste un "des blancs mangent ici ?" étonné de sa part la première fois qu'on l'emmène dans un restaurant un peu sympa. l'évolution se fait ensuite subtilement, avec notamment le changement de couleur de peau de ses collaborateurs et de son public, à la même époque où whitney houston et michael et janet contribuent aussi à abattre les barrières jusqu'ici infranchissables.

bref, l'histoire est vraiment puissante, c'est proprement fait, et c'est un prototype intéressant de ce qui est devenu une production de masse 30 ans plus tard.

Première scène d'orgasme dans l'histoire des productions Disney si je ne m'abuse.
Müller doit être un grand fan.

orgasme n’exagérons rien, mais la scène de viol est brutale et frontale, et les scènes de violence domestique y vont franco aussi, c'est assez marquant.

Ah ça doit plutôt être ça genre première scène sexuelle et violence conjugale dans un Disney.
L'allusion à Müller, c'est juste pour Angela Basset (qui est à tomber)

Jamais vu en entier, mais Angela Bassett n'est jamais aussi renversante que dans l'étrangement boiteux Strange Days.

_________________
Looks like meat's back on the menu, boys!

Boiteux mes couilles, c'est un bijou !

_________________
Netflix les gars, Netflix.

Ouais, je le trouve vraiment cool aussi. Mais rythme un peu bizarre, dynamiques entre persos un peu bizarres... il y a un côté décalé, quoi.

_________________
Looks like meat's back on the menu, boys!